CHAPITRE 30 - DIOR

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Houston St 1 Appartement || Greenwich Village.
NOVEMBRE.

Je n'aurais pas dû déconner avec Matveï hier soir, et les bouteilles de whisky de la fête de fiançailles n'auraient pas dû toucher ses lèvres, puisque nous avons merdé tous les deux. De la pire des façons, se réveiller à six heures du matin avec une désagréable odeur de sueur était la première étape.

Puis son autorisation à lui faire du bien m'a fait divaguer, pire, j'ai bandé à la minute où il a gémi mon nom comme un putain d'acteur pornographique. Je pensais que notre partie de jambes en l'air allait s'arrêter à une branlette, mais il n'a pas su retenir ses mots, ni son impatience.

Ce qui nous a donné la meilleure partie de baise, pendant plus de trois heures, sans même pénétration ou réelle envie d'aller plus loin. Quelques préliminaires et le goût salé de sa semence sur ma langue, c'est ce que son je t'aime à provoquer.

— Merde, claque-t-il, je risque de réserver une chambre d'hôtel la prochaine fois.

Scotchée à l'écran de mon portable, je laisse un sourire satisfait se dessiner sur mes lèvres, je savais que j'étais doué pour un tas de choses dans le sexe - aguicher mes partenaires, les sucer, faire semblant d'avouer ce qu'ils veulent entendre. Mais Matveï n'a pas le moins du monde exigé quoi que ce soit, il s'est contenté de prendre ce que je lui donnais tout en faisant attention à mes gestes.

— Tu sembles à deux doigts du coma, luv, ce ne sont que des préliminaires.

— Les préliminaires sont une chose beaucoup trop sexy avec toi.

Les jambes outrageusement écartées sous les draps, je contemple son visage bronzé et recouvert de sueur posé sur mon abdomen. Cette position aguicheuse me donne presque envie de remettre le couvert, il s'est immiscé entre mes jambes dès que j'ai joui pour la dernière fois, vers neuf heures du matin, et il n'a plus quitté cette place depuis.

Son index remonte le long de ma hanche pour caresser ma peau nue alors que je glisse un emoji merdique dans ma conversation avec Baek-Hyun. Si j'ai passé la moitié de la nuit sur les cuisses de Matveï, Hyun s'est emmerdé au point d'harceler ma boîte vocale.

— Dior..

Les cheveux bruns en bataille sont la seule vision qui me parvient quand je baisse les yeux de mon Iphone, cet homme pue la luxure et le sexe. Bordel, je n'ai jamais autant aimé me réveiller avec lui qu'à cet instant.

— Oui, mon amour ?

Ses yeux verts se voilent d'un désir réciproque et familier, parce qu'après trois heures à observer ses iris, je suis parfaitement capable de différencier son côté prédominant et accueillant. Il voulait tellement me baiser qu'il a dû se retenir des dizaines de fois pour ne pas laisser ces visions érotiques prendre le dessus.

Avec provocation, il pince ses lèvres avant de dessiner des formes invisibles le long de mes abdominaux, c'est encore chose que j'ai découverte ce soir : je suis obsédé par ses biceps, et il l'est par mes abdos. Je sens qu'il a envie de recracher ses sentiments pour moi malgré l'avoir hurlée toute la soirée, en hochant la tête vers lui, il sourit comme un gamin.

— Je t'aime.

Un vrai gamin. Ses lèvres n'ont pas arrêté une seule fois de répéter ça quand il a compris que je ne m'enfuirais pas, et bordel, je n'aurais jamais dû lui donner la permission de le redire. Parce qu'il est une machine à parole qui ne balance que ça.

— Ton vocabulaire se constitue uniquement de ces deux mots ? demandais-je. Tu n'as qu'eux à la bouche.

— Mmm, j'avais aussi autre chose dans la bouche il y a quelques heures à peine et tu ne t'es pas plaint une seule fois.

STARBOYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant