Chapitre 31

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Voici le chapitre 31 de C-E !! J'espère qu'il vous plaira ! Si vous aimez cette histoire, n'oubliez pas de mettre une étoile ou de vous abonner pour soutenir Esther et Leonhard ! J'ai hâte de voir vos réactions ! Bonne lecture !

L'horloge retentit, mettant fin à leur étreinte. Esther se releva brusquement. Il était 19h30. Que venait-elle de faire ? Que venaient-ils de faire tous les deux ? Etaient-ils devenus fous ? Pour un allemand, se lier avec un français était gravement sanctionné. Quant à elle : son père et son frère la tueraient quand ils l'apprendraient. S'ils l'apprenaient un jour. Elle se sentit mal, extrêmement mal. Elle partit en trombe de la salle. Leonhard l'appela mais elle l'ignora. En sortant, elle faillit renverser le docteur qui évita de justesse la collision. Il tenait un petit coffre en bois entre ses mains et la regardait avec des yeux ronds.

- Esther, que t-arrive-t-il ? Tu es toute pâle. Tu te sens mal ?

- Non non ! s'empressa-t-elle de répondre. C'est juste que...

Elle bredouillait et cherchait ses mots. Les images du moment qu'ils avaient partagé lui revint en mémoire brusquement.

- Esther, tu es plus blanche que ma chemise, lui assura le médecin. Dis-moi ce qui ne va pas.

- Mes parents doivent m'attendre, expliqua Esther. Il faut que je me dépêche sinon ils vont s'inquiéter. Ils veulent absolument que je rentre à la maison avant l'heure du dîner.

- Ah, bien sûr je n'y avais pas pensé. Ils vont se faire du mourront si je te retiens trop longtemps. Rentre chez toi.

La jeune fille le remercia et se dirigea vers la porte.

- Esther, l'appela M. Lefebvre.

Elle se retourna.

- Tu es sûre que tout va bien ?

Elle dû faire un effort pour ne pas paraître agacée. Elle voulait juste qu'on la laisse tranquille.

- Oui, tout va bien, assura-t-elle.

Elle lui souhaita une bonne soirée et franchit la porte. Elle marchait lentement dans les ruelles sombres du villages. Sa respiration était hachée. Elle se frottait nerveusement les mains. QU'est-ce qui lui avait pris ? Comment ferait-elle pour faire face à ses parents ? A son père ? Elle se massa les tempes. L'angoisse la faisait marché d'un pas rapide et elle arriva devant chez elle plus vite qu'elle ne l'aurait voulu. Elle resta immobile, à observer la porte d'entrée pendant quelques minutes sans pouvoir se décider. L'idée de s'enfuir lui traversa l'esprit. Mais pour aller où ? Le seul refuge qu'elle connaissait venait de tomber en poussière et la librairie était fermée à cette heure-ci. Elle prit son courage à deux mains et entra.

Ils étaient tous les trois dans la cuisine. Pierre et François étaient déjà installés à la table et Marie amenait le plat.

- On commençait à se demander ce que tu faisais, lança son père. Tu étais où ? Il me semblait que tu ne travaillais pas à la librairie aujourd'hui ?

Esther déglutit avec difficulté. Elle devait trouver une excuse valable. Elle chassa de sa tête les images de Leonhard et du baiser et fit un effort de lucidité.

- J'ai apporté ses devoirs à Anne, mentit-elle. Comme elle était malade, j'ai passé un peu de temps avec elle pour prendre de ses nouvelles et lui expliquer les leçons.

- Très malin, grogna son père. Elle va te redonner sa crève maintenant !

En vérité c'était Madeleine qui avait apporté les devoirs à Anne. Mais ses parents n'en sauraient rien. Pourquoi chercheraient-ils à vérifier ?

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