Coucou tout le monde ! Coeur-éclair revient après cette pose de deux semaine ! J'espère que ce chapitre vous plaira ! N'oubliez pas de mettre une étoile, et de vous abonner pour ne pas manquer la suite ! J'attends vos commentaires avec impatience !
- Tu crois que je peux faire quelque chose pour recoller les morceaux ?
Paul et Esther marchaient tous les deux dans les bois en direction de la vieille bicoque. Chacun de leur pas provoquaient un craquement qui semblait résonner dans toute la forêt. Les feuilles mortes se brisaient sous leur pieds, au rythme de leur marche. En ce mois d'octobre 1943, l'été et ses couleurs pétillante s'en était allé, laissant place à l'automne et à ses tons cuivrés.
Depuis une bonne quinzaine de minutes, Paul ne cessait de poser des questions à Esther et de lui demander conseil concernant Anne. Cette dernière ne pouvait pas les accompagner car elle avait attrapé un rhume et ses parents l'obligeaient à rester au chaud, chez eux, pour qu'elle se repose. En ce moment-même, ils devaient sûrement la gaver de médicaments. Leonhard et Jean les attendaient déjà dans leur planque.- Tu sais, Anne a son petit caractère, dit Esther au blondinet.
Il fit la moue.
- Je la comprends, il faut dire que tu n'as pas gérer sur ce coup-là.
- Mais c'était il y a presque 6 mois !
- Et alors ? Tu lui as fait mauvaise impression. Tu lui as montré qu'elle ne pouvait pas te faire confiance !
- Mais je vous ai dit que j'étais sûr de mon coup et que je savais que Leonhard était fiable ! Il nous a sauvé les miches à moi et à Jean ! supplia-t-il.
- Quand bien même, vous n'aviez pas à prendre de tels risques sans nous concerter avant ! lui rétorqua Esther.
Quelques temps après le début de leur collaboration, Anne et Esther avait fini par demander aux garçons comment ils s'étaient rencontrés. Paul et Jean s'étaient d'abord montrés réticents et Leonhard leur avait répondu qu'il ne dirait rien tant que les deux frères ne lui donnerait pas leur accord. Après maintes tentatives, ils avaient fini par cracher le morceau, ce qui avait encore plus mis en rogne les filles. Esther ne comprenait pas cette manie qu'avait Paul de tout faire dans leur dos. Elle avait été très en colère contre lui. Mais elle n'avait pu s'empêcher de trouver le jeune lieutenant courageux. Après avoir appris cela, elle s'était dit qu'après tout, il était peut-être digne qu'on lui fasse confiance. Même si aujourd'hui, elle pensait pouvoir se fier à lui, il y avait toujours un malaise entre eux. Depuis ce fameux soir, où ils avaient failli... elle-même avait du mal à formuler l'idée. Elle avait essayé de mettre un peu de distance dans l'espoir qu'il fasse de même. Mais au lieu d'éviter son regard et de se montrer indifférent en sa présence, Leonhard ne cessait de lui jeter des coups d'œil furtifs. Elle sentait ses yeux posés sur elle, plus souvent qu'ils n'auraient dû. C'était comme s'il l'appelait du regard. Parfois, lorsqu'ils étaient seuls (ce qui était rare car Esther faisait en sorte qu'ils se retrouvent le moins possible en tête à tête), il paraissait vouloir lui dire quelque chose et elle trouvait aussitôt un prétexte pour s'en aller. Elle ne le comprenait pas ! Il aurait dû chercher à être plus distant, plus froid. Mais au contraire, il semblait vouloir se rapprocher d'elle ! Même si cela agaçait la jeune fille, elle devait bien reconnaître qu'une infime partie d'elle était heureuse et même soulagée de le voir insister.
- Mais vous l'aimez bien finalement Leonhard, pas vrai ?
- Oui, soupira Esther. Mais là n'est pas la question Paul ! C'est une question de principe ! Il faut que tu apprennes à te mettre un peu plus à la place des autres, à te montrer plus attentionné !
- Attentionné ?! répéta le jeune homme. Tu veux que je ressemble à une bonne femme ?
- Non, crétin ! Je veux que tu ressembles à un type qui possède plus de deux neurones ! Même si ce n'est qu'en apparence !
Paul ne répondit rien et demeura pensif. Pendant un instant, on entendait que les bruits de leurs pas sur le tapis de feuilles mortes.
- Je sais que ce que j'ai fait n'était pas correct, admit-il.
- C'est le moins qu'on puisse dire.
- Je vais faire des efforts. Mais est-ce que tu penses qu'Anne serait prête à m'accorder une autre chance ?
- Je n'en sais rien. Faut voir. Fais déjà un premier pas vers elle. C'est quand quelqu'un fait des efforts sans avoir la certitude que ça marchera qu'on voit s'il tient à nous.
Paul acquiesça. Le silence revint, interrompu par une grive qui chantait non loin et les feuilles qui se brisaient sous leurs pieds. Ils débouchèrent sur la clairière. Soudain, un effroyable bruit résonna entre les arbres. On aurait dit que la foudre s'abattait sur la forêt ou que des roches se fracassaient les unes aux autres comme dans un éboulement. Puis, sous le regard mortifié d'Esther et Paul, le toit de la vieille bicoque s'effondra, emportant dans sa chute la charpente. Ils restèrent pétrifiés, comme hypnotisés par le terrible spectacle. Puis lorsque le calme revint, la vieille maison qui leur servait de planque n'avait plus de toit. Ce dernier ainsi que tout l'étage s'était effondré au rez-de-chaussée.
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Coeur-éclair
RomanceEn mars 1943, malgré l'occupation, les jours s'écoulent avec une lenteur démesurée dans le petit village de Rochefort-sur-mer, en Bretagne armoricaine. Mais voilà qu'un nouveau régiment arrive pour prendre la relève et troubler ce calme sordide. Es...