Coeur-éclair

Chapitre 35

Cc ! Désolé pour le retard ! Coeur-éclair est de retour pour un nouveau chapitre ! Impatiente de savoir ce que vous en pensez ! Comme d'habitude, n'hésitez pas à liker et à laisser un petit commentaire pour soutenir Esther et Leonhard ! Bonne lecture ! 

Les semaines passaient à une vitesse folle et le mois de février arriva déjà. Esther avait tenté à plusieurs reprises d'interroger Leonhard à propos de ses cicatrices mais le jeune homme se montrait fermé à la simple mention de ce mot et devenait soudain nerveux. Au début, il tentait simplement de changer de sujet jusqu'à ce qu'un jour, il pria la jeune fille de cesser de lui poser des questions. Elle accéda à sa requête sans toutefois s'empêcher d'observer, par moment, Leonhard en souhaitant pouvoir lire dans ses pensées ou fouiller dans sa mémoire pour obtenir des réponses. Ils prirent la décision de réunir le groupe dans leur nouvelle planque afin de les mettre au courant de l'évolution de la situation.

***

- On a peut-être eu une idée pour résoudre le problème des gardes, annonça Esther.

C'était la première fois que le groupe se réunissait depuis début décembre. Leur abri de fortune était vide et froid. Pas de canapé, ni de fauteuil, ni de bureau... la vieille bicoque leur manquaient horriblement. Mais c'était mieux que rien et au moins, on ne risquait pas de les trouver. Esther et Leonhard se tenaient tous les deux debout, côte à côte face à leur auditoire. Anne, Jean et Paul étaient assis sur les roches. Ils tremblaient légèrement et l'air qu'ils expiraient se condensaient en petits nuages de fumée blancs..

- Si vous pouviez faire vite, s'il vous plaît, les pria Anne. J'ai l'impression de me transformer en statue de glace.

Esther se tourna vers Leonhard afin qu'il leur explique ce qu'il lui avait dit quelques jours plus tôt à la librairie. Au fil de son discours, Anne et Jean restèrent de marbre. Leur expression demeurait indifférente. Mais, sur le visage de Paul, on vit naître un enthousiasme mêlé de satisfaction. Ses yeux se perdirent dans le vide, il semblait absorbé par ses pensée. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Esther ne l'avait jamais vu ainsi. Est-ce qu'il se doutait de la où Leonhard voulait en venir ?

- D'accord, mais quel est le rapport entre ces « Roses noires » et notre affaire ? demanda Anne perplexe.

- J'y viens, répondit Leonhard. On pourrait se faire passer pour eux. Ce sont des résistants qui vivent dans la forêt, ils ne sont rattachés à aucun village en particulier. Ainsi, on protègerait notre identité et les habitants de Rochefort du même coup.

- C'est malin, concéda Jean.

- Malin ?s' insurgea Paul. C'est brillant tu veux dire !!

Il se leva et se mit à faire les cent pas dans la caverne.

- On n'aurait qu'à s'habiller en noir et enfiler des cagoules et le tour serait joué !

- Tu oublies une chose coco, l'interrompit Anne. Ils vont renforcer la surveillance du bunker et multiplier les patrouilles.

Le sourire de Paul s'éteignit. Le feu d'excitation qui brûlait dans ses yeux s'affaiblit et il eut une mine sombre. Il pesta.

- Quand on réussit enfin à trouver une solution, c'est un autre problème qui apparaît, soupira Jean. Est-ce que ce coup est seulement possible ?

- Bien sûr qu'il l'est, s'agaça Paul. Mais ça ne se prépare pas comme ça. Ca demande du temps. Si c'était si simple de monter un coup, la France ne serait même plus occupée !

- Mais on est que des adolescents, insista Jean.

- Parle pour toi ! dirent en chœur Leonhard et Paul.