Chapitre 37

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ATTENTION RISQUE DE SPOIL VOUS ÊTES PREVENU(e)S.

Point de vue de Peter.

Mentir à Emma fut la chose la plus facile de ces derniers jours. Le fait qu'Alice ne me parle plus depuis rend ce mensonge d'autant plus crédible et je ne suis pas certain de réussir à m'en réjouir.
Le moment où elle vient me donner à manger est le seul instant où elle s'autorise à m'adresser un regard, je ne vais pas mentir...ça fait mal. Et bordel je n'arrive pas à croire que cela m'affecte autant.

Et cette malédiction qui ronge mon corps de jours en jours, qui me pourrit jusqu'à la moelle plus que je ne le suis déjà. Je ne parviens plus à respirer sans que cela ne soit douloureux, je ne parviens plus à manger sans vomir ce que j'avale.

Ma gorge me brûle, elle est sèche et piquante. Mes yeux n'ont de cesse de verser des gouttes de sang, bien que cela soit inquiétant aucun des habitants de Storybrook ne se sont inquiétés. Emma et Rumple ont simplement détournés le regard à la vue de ma putréfaction vivante.

La hantise de ce jour frabieux tourne en boucle dans ma tête comme une symphonie infinie qui me nargue sans aucun remord. Le jour où mon fils m'a maudis et bannis.

Ils sont tous immobilisés par un sort de pétrification, seul Rumple se tient devant moi, mon cher fils se tient devant moi.
Quel sentiment grisant de les voir ainsi, si impuissants, si vulnérables.

-Libère-les, immédiatement.

Je souris mesquinement, ses menaces ne m'atteignent pas, une boule de feu apparaît dans ma main et je pointe Neal, le père d'Henry, le fils de Rumple qui me regarde immobile, les yeux prit d'un voile de peur. Comme je suis satisfait de les voir se plier devant moi. Quel délice pour les yeux.

-Sinon quoi ? Me moquais-je.

Tous ces habitants, tous ces adultes me dégoûtent. Grandir est une chose stupide, pourquoi renoncer aux jeux et au plaisir de vivre, de courir, de sauter d'arbres en arbres ? Pour vieillir se couvrir de rides et devenir un fardeau à regarder ? Une honte pour les yeux, un fléau pour le coeur.

-Vous êtes tous stupides, vous faites peine à voir.

J'envoie ma boule de feu qui projète Neal sur quelques mètres dans un cri de douleur. Oui goûte à ma puissance et crains-moi.
Mon sourire s'agrandit lorsque j'aperçois Rumple serrer la mâchoire et me jeter un regard meurtrier. Mon cher fils serait-il en colère ?
Sans même hésiter il pointe sur moi une boule de feu identique à celle que j'ai envoyé sur son fils.

-Vas-y qu'est-ce que tu attends pour l'envoyer ?

Il ne le fera pas, Rumple est si faible. Et tellement prévisible.

-Soit mais tu l'auras cherché.

Une bourrasque de vent souffle brusquement, il ne me faut pas longtemps pour comprendre : un sort de téléportation naturellement, ce lâche préfère fuir.
Lorsque la tornade qui nous enveloppait s'est dissipée je pus enfin apercevoir le vert flamboyant qui teinte l'herbe des prairies, ainsi mon fils nous avait téléportés sur un lieu de bataille afin de ne pas endommager leur stupide petite ville.
Nous nous faisons face à face, il est tellement vieux, dire que je suis le père de cette....chose.

-Papa.

-Ne m'appelle pas comme ça Rumple, ne m'oblige pas à te coudre la bouche.

Deux boules de feu, deux. Il les esquive assez facilement pour son âge, surprenant dirons-nous mais je n'oublie pas que sa condition de ténébreux le rende plus imprévisible que jamais.

NeverlandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant