Chapitre 38

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Point de vue d'Alice.

Quand le calme est revenu, Henry m'a calmement ramené au commissariat où nous avons appris que Peter avait été transféré dans l'hôpital de Storybrook.
Sans plus tarder nous nous y sommes rendus, Mary Margaret a eut un hoquet de surprise en voyant nos habits trempés et s'est empressée d'aller chercher des vêtements propres et secs.
Mais je n'en ai pas grand chose à faire que mes habits soient mouillés. En réalité tout semble avoir un goût fade à présent. Je sais que je suis trempée de la tête au pied mais je ne sens pas le froid. Comme une armure hermétique qui empêche quoi que ce soit de m'atteindre.

Je m'empresse seulement de rejoindre la chambre de Peter pour ensuite m'assoir à son chevet.
Dehors le tonnerre gronde, l'orage se prépare et déjà quelques gouttes s'écrasent sur les fenêtres.

Une désagréable impression de déjà vu voile mes yeux lorsque j'observe Peter, la peau plus pâle qu'un linge blanc et le poitrine transpercée par divers tuyaux branchées au matériel médical.

-Il est dans le coma.

En me retournant je tombe nez à nez avec un homme à la blouse blanche incroyablement propre.

-Docteur Winston, enchanté de vous rencontrer.

-De même, lâchais-je sèchement en le toisant de haut en bas.

Très vite mon regard se reporte sur Peter, il est vivant. Il n'a pas encore abandonné, je ne suis pas seule.

-Quand va-t-il se réveiller ?

-À vrai dire le nombre de patients qui ne se réveillent pas içi à Storybrook est assez faible. Cependant Peter Pan semble être comme toujours une exception et son sommeil pourrait bien être éternel. La magie du ténébreux est puissante.

-Il ne se réveillera pas...déduis-je en sentant de nouvelles larmes chaudes perler au coin de mes yeux.

Le médecin s'approche et pose sa main sur mon épaule en exerçant une légère pression. Ce geste est terriblement dramatique, digne d'un film à la romance frivole.

-Je suis désolé mademoiselle.

Sans plus attendre il tourne les talons et s'en va pour me laisser seule.


Quelques jours plus tard Emma m'a convaincu d'aller dormir à l'appartement de Mary Margaret et David afin de me reposer, si jamais un changement dans l'état de Peter survenait il était certain que j'allais en être la première informée.
Henry a tenu à me tenir compagnie, il disait que je ne devais surtout pas rester seule et que je pouvais me confier à lui, il n'a pas non plus raconté ma tentative de suicide aux autres et pour cela je lui en suis plus que reconnaissante.

-Henry ?

-Hmm.

-Tu ne voudrais pas m'emmener à la bibliothèque ? On pourrait chercher un remède magique parmi les livres je suis certaine qu'il y en a un qui pourrait le sauver.

-Alice ça fais une semaine que Belle cherche dans les livres de la bibliothèque, elle va le trouver mais nous devons patienter.

L'attente est douloureuse, à contre-coeur j'acquiesce en ronchonnant et me lève difficilement du lit pour gagner les champs qui bordent la forêt et le port. Comme une folle furieuse je dévale les derniers trois cent mètres en courant à travers les hautes herbes avant de m'allonger près de un point de eau au milieu des fleurs.

Au bout de quelques minutes alors que je commence à m'assoupir sous la douce caresse du soleil de cette fin septembre ma montre se met à biper. En sursautant j'appuie sur le bouton pour arrêter le bruit infernal et me lève afin de cueillir quelques fleurs que je rassemble en un bouquet.
Les chevilles lourdes et l'estomac noué je prends la direction de l'hôpital en serrant les fleurs contre ma poitrine.

NeverlandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant