Chapitre 43

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Nous descendons de plus en plus profond sous la mer à ma plus grande peur, déjà je hais le noir ensuite je ne sais pas nager et pour combler le tout qui sait ce qu'il rôde comme monstres à cette profondeur ??
La lumière des écailles de Juliette nous guide pour ne pas la perdre de vue. Je m'agrippe fortement à Peter de peur de le lâcher et de rester bloquée ici pour toujours.

Alors que ce trajet vers les abîmes semble ne jamais avoir de fin, une ombre fantomatique se fait apercevoir au loin faisant parcourir un frisson sur ma peau, non pas que j'ai spécialement peur mais le froid et le stress ne peuvent qu'attiser mon imagination et un poisson multicolore tout rond et mignon pourrait passer pour le plus grand tueur des océans à mes yeux.
Ne faisant que m'énerver davantage cette ombre trouve amusant de se déplacer à une vitesse fulgurante.
Je préfère largement ne pas penser au fait que ce poisson aimerait sans doute venir nous voir et pas seulement pour nous demander la météo, je pose ma tête sur le dos de Peter et ferme les yeux en priant pour que ces bébêtes se fichent complètement de nous et nous laissent tranquilles.

-Nous arrivons à une profondeur où les algues peuvent mesurer plusieurs mètres de long, faites attention, beaucoup de poissons se font piéger et meurent emprisonnés.

Et des algues qui s'illuminent dans le noir pour nous montrer le chemin je suppose que ça n'existe pas ? Ce serait trop beau pour être vrai.
La planche avance sans faillir ni ralentir une seule fois, je me demande où Peter a pu trouver ce bijoux de magie. Peut-être même l'a-t-il simplement volé ? Ça ne m'étonnerais même pas.
C'est fou comme cette discussion passe du coq à l'âne.

Bizarrement je suis de plus en plus mal à l'aise au milieu de ce champs d'algues tueuses tandis que la température de l'eau ne cesse de baisser.
Un mouvement attire mon attention sur ma droite et je lâche un petit cri typiquement féminin et suraigüe.

-Alice calme-toi, ce ne sont que les algues qui bougent à cause du courant; tente de me rassurer Peter même si la tension est perceptible dans sa voix.

Je niche mon visage dans ses vêtements et pleurniche :

-J'ai peur Peter, pitié je veux que l'on remonte, je t'en prie.

-On ne va pas abandonner maintenant, il faut sauver mon île.....

Je ne sais pas si c'est possible mais je resserre toujours plus mes bras autour de son torse même si il faut lui casser une côte ou deux pour que je reste accrochée et en sécurité.

-Peter je t'assure que ces trucs bougent dans notre direction, murmurais-je.

Pan ne fait plus attention à mes gémissements et garde un œil attentif sur Juliette pour ne pas la perdre.

-C'est encore loin ?

-Non nous devrions arriver dans une quinzaine de minutes au niveau du portail sous-marin.

15 minutes pitié tuez-moi.

Point de vue de Peter

Je crois qu'Alice n'a jamais eut aussi peur, quoi que les fois où je l'ai lancé de la falaise et abandonné dans une grotte avec mon ombre rivalisent pas mal avec aujourd'hui.

Ses mains agrippent fermement mon tee-shirt et j'aimerais pouvoir lâcher la planche afin de la rassurer en saisissant une des deux. Quelque part je suis heureux qu'Alice est rencontrée cette sirène, on peut dire qu'elle nous sauve la mise.
Je regrette un peu de ne pas avoir lancé un sort nous permettant de ne pas ressentir la froideur sous-marine de l'eau.

-Ça va ?

Je sens son visage s'enfouir dans mon tee-shirt et se tourner de la gauche vers la droite.

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