Chapitre 45

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-Vous venez tous les deux ?

-Deux minutes..

Je pars rejoindre Crochet qui navigue à la barre pour diriger le Jolly Roger vers la côte afin de débarquer les enfants perdus et les indiens.

-Capitaine ?

Je capte rapidement l'attention de l'homme à la barbe de trois jours.

-Merci d'avoir accepté de prendre les habitants de l'île sur votre navire pour partir dans la forêt enchantée.

Plutôt concentré il me regarde puis reporte fixement son attention devant lui, ce qui me donne un peu l'impression de parler dans le vide.

-Je ne pensais pas que vous me demanderiez cela lorsque vous m'avez questionné sur mon navire dans la grotte.

-À la base je ne savais pas que Clochette pouvait vous emmener dans un monde sécurisé, je voulais simplement que vous preniez les survivants et partiez en mer le plus loin possible...

-Vous n'imaginez pas comme ça a été dur de supporter ces mioches que je traque depuis toujours dans l'espoir de les tuer, mais à ce moment là nous étions tous dans la même galère n'est-ce-pas ?

Je me contente d'hocher la tête, je suis heureuse que Crochet n'est pas essayé de tuer les enfants durant leur voyage, cette pensée me met de bonne humeur, James Crochet n'est pas si méchant.

-Bon Alice tu ne crois pas qu'il est un peu vieux pour toi ? Arrête de draguer tu vas mettre Peter en colère ! Dépêche-toi de venir ou on te laisse seule.

Alex dans toute sa délicatesse, j'adore, de plus Peter me fusille du regard comme si j'avais fais quelque chose de honteux et inimaginable. Un ricanement de la part de Crochet ne fait qu'attiser l'exaspération dans les yeux de Pan que je me dépêche de rejoindre en quelques foulées, faisant craquer sous moi le vieux plancher.

Peter me tend sa main d'un geste autoritaire et attrape vivement mon poignet en décollant dans les airs sans me laisser le temps d'en placer une.

Tandis que les enfants perdus et les indiens traversent à la nage les 100 derniers mètres qui séparent le navire de la plage, Pan me laisse tomber sur le sable chaud.

-Alice je t'interdis de flirter avec crochet, m'ordonne-t-il en brandissant un doigt autoritaire sous le nez que je repousse du dos de la main.

-Uh Peter souvent je suis attirée par les gens de mon âge, pas qui ont 15 ans de plus que moi.

Le garçon arque un sourcil, naturellement ça ne s'applique pas dans son cas.

-Oui enfin toi tu as le physique d'un jeune homme, pas d'un papy de 200 piges, rattrapais-je.


En route pour le campement, le petit Sullivan sur le dos, j'écoute attentivement Carem et Alex qui me racontent leurs péripéties dans la forêt enchantée. Plus loin, en tête du convoi, Peter mène les enfants perdus la tête haute, en sauveur et héro de Neverland.

-Et puis à un moment, on a croisé l'autre là sur son cheval qui n'a pas arrêté de nous baratiner sur son royaume, souffle Alex, comment s'appelait-il déjà ?

-Il parle du roi Arthur et de Camelot, me chuchote Sulli au creux de l'oreille.

Eh bien, digne manière de décrire un roi.

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