Chapitre 41

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Point de vue d'Alice

Jamais de toute ma vie ou en tous cas d'aussi loin que je m'en souvienne je n'ai jamais été aussi gênée de faire face à des personnes que je connais.
Je n'ai pas honte, non ce n'est pas le mot mais le fait que Mary Margaret ait débarqué ainsi hier soir me trouble. Nous ne sommes pas le premier couple Peter et moi à nous faire surprendre et nous ne serons probablement pas le dernier.
Tous les gens normaux le font non ?

Après avoir finis de déjeuner, je monte les marches de la mezzanine pour aller chercher mes vêtements et filer à la douche qui se trouve dans la salle de bain littéralement collée à cette pièce emménagée par Mary Margaret et David comme chambre d'amis même si quand on y repense, c'est une mezzanine et ...... il y a beaucoup de vis-à-vis...

Le visage bouillant j'ôte mon tee-shirt et mon short de pyjama que je plie et pose dans un coin avant de rassembler mes cheveux en chignon avec une pince et de pénétrer dans la douche ma foi assez moderne.

J'ouvre l'arrivée d'eau et règle la température afin de finalement me prélasser avec des savons parfumés et des soins pour la peau. Alors que je chantonne un bruit me fait taire immédiatement; le loquet, le loquet de la porte a tourné.
À travers la buée qui s'est installée sur les vitres de la douche je distingue la silhouette de Peter qui referme la porte et se regarde dans le miroir.

-C'est occupé, lançais-je.

Pas la peine d'être devin pour deviner le léger sourire qui glisse au coin de ses lèvres en cet instant.

-Je sais.

Il tourne le loquet pour refermer la porte et commence à se déshabiller. Malgré ma volonté je ne peux m'empêcher de le fixer et de me dire que ce bel Apollon est à moi.....l'amour rend stupide, je dis des choses stupides.
Peter se tourne et ouvre les portes de la douche pour s'imposer face à moi.

Malgré qu'elle soit grande pour une douche la proximité entre Peter et moi me gêne. C'est peut être seulement psychologique après tout je ne suis gênée de rien lorsque nous sommes habillés mais là il manque littéralement beaucoup de tissu.
Rapidement je me retrouve, comment dire, dans l'incapacité physique de bouger. Mon cerveau me dicte de reculer, de dire quelque chose ou de faire n'importe quoi mais je crois que l'information n'arrive pas jusqu'aux muscles ni même jusqu'à ma bouche.
Pan me sourit, un sourire radieux, sincère, mais aussi digne d'une publicité pour dentifrice colgate.
Je ne suis pas sure que le miens soit beau, peut-être bien que je grimace.

Lentement comme un automate je recule jusqu'au mur du fond et le contact froid du carrelage contre ma peau me fait frissonner et engendre une chair de poule qui recouvre ma peau en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

-Tu as froid ?

Peter se rapproche et saisit ma main droite pour ramener le dos de celle-ci sur sa joue qui est brûlante, presque aussitôt je me rapproche de lui et encadre son visage de mes mains en scrutant ses yeux. Ils brillent légèrement et sa peau est anormalement chaude.

-Tu as attrapé froid hier ? Tu es malade ? M'enquis-je.

Je détaille son visage sous toutes les coutures. Il n'a pas pu attraper froid tout de même.
Avec sa main gauche il bloque la mienne sur sa joue et ferme les yeux.....comme un enfant, avec une petite bouille d'ange. Son geste tendre fait fondre mon coeur comme de la guimauve.
Doucement il vient embrasser mes doigts, la paume de ma main, mon avant-bras et remonte jusque mon épaule, ses baisers sont brûlant.
Sa bouche remonte dans mon cou, sur ma mâchoire, sur mes joues et finalement il effleure mes lèvres.

-Peter...

Je ne peux pas attendre, c'est quelque chose qui brûle à l'intérieur de moi et qui en a comme qui dirait besoin pour vivre.
J'en ai besoin pour vivre.
Mes mains derrière sa nuque je me hisse sur la pointe des pieds et écrase mes lèvres sur les siennes, de ses bras il entoure ma taille et me soulève, je glisse mes jambes autour de ses hanches tandis qu'il répond à mon baiser.

NeverlandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant