Chapitre 1 | Réel ou pas ?

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La chaleur était étouffante. Le soleil était haut dans le ciel, aucun nuage ne faisait obstacle aux rayons lumineux. Une petite brise effleurait mon visage, mais rien de quoi rafraichir. Je sentais le soleil s'infiltrer sous ma peau : j'avais l'impression de brûler.

Le silence fut brisé par une voix qui m'interpela :

— Riley !

Je me redressais. Je reconnaissais la voix, mais je n'aurais su dire d'où elle venait. Attendant un nouvel appel qui ne venait pas, je finis par me rallonger. Peut-être que j'avais tout simplement rêvé.

— Riley ! Riley !

Non. C'était bien réel.

Je me levais brusquement et la Terre se mit à tourner autour de moi. Où était-ce moi qui avais le tournis ? Elle finit par revenir à la normale.

En retirant mes lunettes de soleil, mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Le paysage avait complètement changé. Le jardin de mon enfance avait fait place à un terrain dévasté. Ma maison était réduite en cendres, notre petit lotissement qui était auparavant très fréquenté était maintenant désert, seulement rempli d'amas de poussière. Je regardais autour de moi et fus surprise de voir une forêt non loin d'où j'étais. Je ne comprenais plus rien. Comment tout avait pu changer si vite ?

La voix m'appela une nouvelle fois. J'essayais de savoir d'où elle venait.

— Isaac ! finis-je par crier.

Je courais en direction de la forêt.

— Riley ! Je suis là !

Il finit par sortir en trombe, essoufflé. Des gouttes de sueur perlaient sur son front, du sang coulait de ses cheveux bruns, laissant une trainée rouge sur sa joue. Je commençais à paniquer, quelque chose clochait, mais j'ignorais quoi.

Isaac me prit dans ses bras, haletant.

— Tu vas bien ? me demanda-t-il.

— C'est plutôt à toi qu'il faut poser la question.

— Il faut qu'on parte d'ici, et vite.

Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire. J'eus à peine le temps d'ouvrir la bouche pour lui demander pourquoi, qu'il me prit par la main et se mit à courir.

Sur une bonne distance, je m'étais pris quelques branches et avais trébuché plusieurs fois sur des racines, alors je finis par lâcher la main d'Isaac, ne pouvant plus courir à côté de lui.

Il menait la course. Je me demandais s'il savait où il allait. Je n'avais aucun repère, aucune idée de notre destination.

— Isaac ! Tu sais où on va ? finis-je par lui demander.

— Non, mais on y va ! assurai-t-il.

Je décochais un petit sourire. Toute la panique lorsqu'il était sorti du bois était partie en moins de deux secondes.

Au bout de quelques mètres, Isaac se prit dans quelque chose. Il fut immédiatement projeté vers le haut, n'étant retenu que par une corde.

— Isaac, ça va ?

Il étouffa un juron puis soupira de frustration.

— Ça te dérangerait de m'aider ?

Attaché à deux mètres du sol, il se balançait de droite à gauche. Une seule solution s'offrait à moi : grimper à l'arbre. Et c'est ce que je fis, avec une facilité déconcertante. Je me retrouvais déjà sur la première branche qui était assez haute. En regardant par terre, ma vision se brouilla. Je clignais des yeux, essayant de ne pas penser au vertige.

Ton esprit est ton pire cauchemarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant