La Main Rouge

17 La Potion (1/2)

Plusieurs jours passèrent sans qu'Arya ne reçoive de nouvelles d'Abelforth et les vacances de Noël étaient désormais imminentes. L'hiver s'était définitivement installé à Poudlard comme en témoignait le lac gelé. Cependant la neige n'avait pas encore frappé le château et le parc et les élèves semblaient l'attendre avec impatience.

Le match Gryffondor - Serpentard approchait lui aussi à grands pas et Arya se sentait de plus en plus nerveuse. Ce qui ne semblait pas le cas de Scorpius.
− Je suis sûr que Serpentard va gagner le match ! Fit-il alors qu'ils étaient dans la bibliothèque en train de faire leurs devoirs.
Albus ne put réprimer un ricanement sarcastique.
− Qu'est-ce qui te fais dire ça ? Nous avons une super équipe et nous sommes surentraînes !

Arya hocha la tête, Albus disait vrai, Deira leur avaient concocté un entraînement intensif des plus redoutables.
− Je vais attraper le vif d'or, fit le Serpentard d'une vois suffisante.
− James aussi est rapide, fit remarquer Arya. Mais tu n'appréhendes pas un peu de jouer contre nous ? Nous sommes amis après tout !
− Pas du tout ! Au contraire, ça va être très intéressant.
− Ça risque de l'être moins si je t'envoie un cognard, fit sombrement Arya.

Scorpius sourit de plus belle ce qui eut le don d'exaspérer Arya qui redoutait plus que tout cette éventualité.
− L'équipe de Gryffondor est extrêmement bien entrainée. À titre personnel je pense que nous allons gagner. Et puis, sans me vanter, j'ai observé de nombreux matchs jusqu'à aujourd'hui, ma mère joue dans une équipe de Quidditch, ajouta Albus, mine de rien.
− Quoi ? demandèrent en cœur Scorpius et Arya.
− Bah oui, je ne vous l'ai jamais dit ? Elle joue dans l'équipe des Harpies de Holyhead.
− C'est une équipe de Quidditch connue ? demanda Arya.
− Bien sûr ! répondit vivement Scorpius. Les Harpies de Holyhead font partie de la ligue des meilleures équipes de Grande-Bretagne et d'Irlande. Les joueurs sont essentiellement des filles.
− En fait je n'y connais rien en matière de Quidditch, fit la jeune fille dépitée.
− Personnellement, mon équipe préférée de la ligue et celle des Catapultes de Caerpphilly. Ils ont gagnée dix-huit fois la Coupe de la Ligue ! s'exclama Scorpius.
− C'est vrai qu'ils sont redoutables, concéda Albus.
− En attendant ce n'est pas connaître les équipes de la Ligue qui va nous faire gagner le match, soupira Arya en se replongeant dans le volumineux « Milles Herbes et Champignons ».
− Où est Rose ? demanda soudain Albus. C'est curieux qu'elle ne soit pas là.
− La bibliothèque a beau être son endroit préféré, elle n'y passe pas sa vie ! Gloussa Arya.
− Non sérieusement, tu sais où elle est ?
− Oui, j'étais avec elle ce matin dans la Salle sur Demande. Je pense qu'elle y est toujours. D'après elle la potion est presque prête. Enfin c'est apparemment ce que signifie une couleur verdâtre et une odeur de vieux poisson...Nous avons rajouté les derniers ingrédients, enfin c'est Rose qui les a ajouter, moi je lisais le protocole.

Rose lui avait formellement interdit de toucher à quoi que ce soit après qu'elle eut failli renverser un bocal de Poudre de Lune dans le chaudron.
− Tu vas bientôt pouvoir la boire alors, fit Scorpius.
− Oui. Et crois-moi, vu son aspect ça ne va pas être une partie de plaisir ! Je me demande si on peut rajouter des arômes de chocolat pour que ça ait l'air moins écœurant ?
Albus éclata de rire.
− Vous avez vu l'heure ?! s'exclama soudain Scorpius.
Albus jeta un coup d'œil à sa montre.
− Mince, on a Défense Contre les Forces du Mal !
− Moi j'ai Botanique, dit Scorpius en rangeant pêle-mêle ses affaires dans son sac. On se retrouve plus tard, et tenez moi informé pour la potion !

Arya et Albus prirent la direction de la salle de défense contre les forces du mal. Rose les attendait près de la porte, la mine réjouie.
− Ça se présente plutôt bien, déclara-t-elle quand ils furent près d'elle. Il me reste deux ou trois détails à régler, il faut que je demande un truc à James pour que je puisse me procurer deux ou trois ingrédients et ustensiles qui me manquent.
− D'accord, fit Albus. Mais évite de lui parler de ce qu'on fait. Même s'il sait que nous préparons une potion, je préfère que le moins de gens possible soient au courant.