13. Le Duel (1/2)

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            Arya avait le sentiment de mener une existence ordinaire à Poudlard depuis quelque temps, et ce n'était pas pour lui déplaire. Durant ces trois semaines, elle avait pu savourer le quotidien normal d'une sorcière de son âge, sans lettres inquiétantes, sans l'intervention impromptue de mages noirs, sans crises de magies...

Par ailleurs, ni Rose ni aucuns autre de ses amis n'avait non plus reparlé de ces événements angoissants et Arya les oubliait, petit à petit. Tout semblait enfin être rentré dans l'ordre. Et passer ses heures d'étude en présence de ses professeurs lui paraissait presque devenu chose normale. Eux aussi commençaient même à relâcher leur attention à son égard et se montraient moins sévères.

Entre les cours et les entraînements de Quidditch, Arya n'avait plus le temps de penser à la Pierre de Résurrection, et le soir, elle était souvent bien trop fatiguée pour se plonger dans le volumineux « Magie et Sortilèges Anciens ».

Tout semblait aller pour le mieux. Cependant, Arya avait toujours quelques problèmes pour gérer ce qu'elle appelait « le cas Lana ». La peste blonde de Gryffondor passait une grande partie de son temps à essayer de la mettre hors d'elle.

Comme ce matin-là où la jeune fille blonde avait tenté de lui faire un vulgaire croche-patte dans les escaliers magiques, en sortant de la Salle Commune...
− Tu as plutôt bien réagi, fit Albus quelques instants après l'altercation avec Lana.
Ils se rendaient dans la Grande Salle pour le petit déjeuner.
− Tu trouves ?
− Oui. Vraiment, la menacer de la jeter par-dessus la rambarde de l'escalier c'était très convaincant. J'y ai même cru.
Arya sourit.
− J'ai bien failli me convaincre moi-même.

Ils s'assirent dans la Grande Salle. Arya jeta un regard à la table des professeurs et y découvrit, pour son plus grand déplaisir, le professeur Soames. Potter était parti la veille, il était passé dire au revoir à James et Albus, dans la soirée, avant de mettre les voiles vers le Ministère de la Magie.

Arya se surprit à le regretter. La situation au Bureau des Aurors devait être importante pour qu'il quitte si rapidement son poste, même si James lui avait expliqué que c'était chose courante.

Elle se servit du jus de citrouille tandis qu'Albus dépliait la gazette du sorcier. James et Fred n'étaient pas là, mais Arya les soupçonnait d'être déjà à Près-au-Lard. Arya les avait vaguement entendus chuchoter la veille à propos d'une « mission commando chez Farces pour sorciers facétieux».
− Arya ! s'exclama soudain Albus. Il y a eu un nouvel enlèvement !
− Qui ?

− « Albert Fanfare, magicien du Premier Ordre de Merlin de la Coopération Internationale Magique a mystérieusement disparu depuis plus d'une semaine. Les autorités magiques commencent à s'inquiéter de ces enlèvements qui semblent frapper les sorciers qui ont reçu le titre honorifique « d'Ordre de Merlin ». Le bureau des Aurors a refusé de nous donner des détails sur l'état d'avancement de leur enquête... ».

–Continue ! Ils ont bien une idée du coupable !
–Non, ils recommandent juste de rester sur nos gardes.
− Je suis sûre que c'est cette secte étrange qui est responsable de tout ceci ! Ton père a dit à ma mère qu'ils sembleraient que ces gens soient enlevés par les mêmes personnes qui ont brûlé ma maison !
− En tout cas, ils ne s'en sont pas repris à toi depuis.
− Oui, répondit Arya, soulagée. J'espère qu'ils m'ont oubliée.
− Moi aussi, fit Albus d'une voix peu convaincue.
Arya finit d'engloutir son petit déjeuner et se leva.
− On a Défense Contre les Forces du Mal ce matin, lui rappela Albus en se levant.
− Comment pourrais-je l'oublier ? Soupira Arya.

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Arya et Albus s'installèrent au fond de la classe, comme à l'accoutumée.

La Main RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant