2. Panique en Botanique (2/2)

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Arya retrouva Albus à la table des Gryffondors. Il la remercia de l'avoir aidé à se débarrasser de la plante carnivore mais il ne fit aucun commentaire sur la manière dont sa magie les avait protégés et sur sa disparition subite à la fin du cours, au grand soulagement d'Arya. Ensuite ils descendirent dans les cachots ou le professeur Horace Slughorn, un vieil homme au crâne dégarni et à la bedaine proéminente leur fit lire le chapitre sur les Pierres de Lunes.

Ce n'était pas très intéressant et Arya ne lisait qu'une ligne sur deux. Elle pensait déjà aux passages secrets que James leur ferait découvrir.

À la fin du cours, Albus et Arya s'empressèrent de ramasser leurs affaires. Ils échangèrent un regard enthousiaste et impatient avant de grimper les escaliers capricieux jusqu'à la statue de la sorcière borgne. James était déjà là, avec Fred.
− Salut ! s'exclama-t-il ravit. Alors cette première journée de cours ?
− Albus a failli mourir étranglée par une plante en pot mais à part ça, tout va bien, plaisant Arya.
− Ce bon vieux Londubat adore nous montrer des plantes surprenantes les jours de cours, expliqua Fred.
− Donc ce n'est pas toujours aussi dangereux, les cours de botanique ? demanda Albus avec espoir.

James et Fred échangèrent un regard amusé.
− Attend de tomber sur un Filet du Diable ! déclara James en sortant la carte de sa poche.
Il vérifia une dernière fois que le couloir était bien désert avant de tapoter le parchemin du bout de sa baguette magique.
− Je jure solennellement que les attentions sont mauvaises.

Aussitôt les plans du château apparurent sous leurs yeux. Une étiquette indiquait le nom de chacun d'entre d'eux.

James s'approcha de la statue représentant une hideuse sorcière bossue. Sur le piédestal la légende indiquait « Gunhilda de Gorsemoor ».
− Ce passage mène à Pré-au-lard, expliqua Fred. On le prend souvent à nos heures perdues...
− Dissendium ! s'exclama James en tapant sa baguette sur la bosse de la sorcière.

La statue coulissa silencieusement pour révéler un toboggan en pierre s'enfonçant dans le sol.
− Après vous, fit James en esquissant une révérence.
Arya et Albus échangèrent un regard inquiet.
− Aller ! Vous êtes des Gryffondors, où est votre courage ? Les pressa Fred.
− J'y vais ! S'enhardit Arya.

La jeune fille fit un pas et se laissa glisser dans le toboggan. La glissade dans l'obscurité ne dura pas longtemps et elle atterrit brutalement sur un sol de terre battue. Elle eut à peine le temps de se relever qu'Albus, propulsé par sa glissade, lui atterrit dessus.
− Albus, aïe, tu me marches sur le pied !
− Zut, pardon !
Ils s'écartèrent précipitamment du toboggan d'où James et Fred émergeaient à toute allure.
− Ça décoiffe, hein ?

James et Fred semblaient ravis.
− Sortez vos baguettes, fit James en imitant la voix du professeur Soames. « Lumos ».
Arya et Albus les imitèrent. C'était la première fois qu'ils utilisaient ce sortilège. Un faisceau de lumière surgit de leurs baguettes et troua l'obscurité.
− Nous sommes dans les entrailles du château, chuchota Albus émerveillé.
Fred et James ouvrirent la marche.
− Le tunnel est un peu long, expliqua ce dernier. Il donne dans la cave d'un magasin de bonbons.
− Super, se réjouit Arya.
− Il faudra juste être discret, la confiserie donne sur la Grande Rue, juste à côté des Trois Balais et parfois on y croise certains professeurs ou des préfets à la langue bien pendue, ajouta Fred.
− Dommage qu'on n'a pas la même cape que papa, soupira Albus.
− La cape d'invisibilité ? Oui mais il s'en sert au boulot, lui rappela James.
− Une cape qui rend invisible ? s'étonna Arya. Comme les Répliques Mortelles ?
− Les Reliques de la Mort, corrigea Albus.
− Il les possédait toutes, déclara James avec suffisance. La baguette de Sureau, qu'il a brisée, ainsi que la Pierre de Résurrection.
− Une pierre qui fait ressusciter les morts ? s'enquit la jeune fille.
− Ouai. Elle est quelque part dans la forêt interdite.
− Personne ne l'a retrouvée ?
− Non. La forêt interdite est pleine de monstres. Ce n'est pas mon truc les araignées géantes.
Arya frissonna.
− Oui, mais la pierre, quand même...

La Main RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant