26. Manigances (3/3)

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« Debout Arya ! »

Arya ouvrit péniblement les paupières. Elle se sentait encore épuisée et avait l'impression de n'avoir dormi que quelques heures. Ce qui était sûrement le cas.
− Tu vas être en retard, l'avertit Rose.
La jeune fille était déjà habillée. Elle était en train d'achever de ranger son cartable, prête à affronter une nouvelle journée de cours.
− On a Défense Contre les Forces du Mal ce matin, lui rappela Rose.

Ce dernier point stimula Arya et elle se leva d'un bon. Arriver en retard au cours de Soames pouvait être une erreur fatale. Elle s'habilla vite, jeta ses livres dans son sac et rejoignit Rose qui l'attendait pour aller dans la Grande Salle.
− On à Soames ce matin, répéta Arya avec désespoir tandis qu'elles se rendaient dans la Grande Salle.
− Je sais, courage. Quand tu n'étais pas là on a commencé à voir le sortilège d'étourdissement, aujourd'hui on devrait faire la pratique... Tu as de la chance de ne pas avoir eu à supporter les interminables heures de lectures théoriques.
− Rose, c'est une catastrophe ! Je n'ai pas eu le temps de lire tes notes là-dessus ! Avec toutes ces choses à rattraper en potion...
− Du calme, je me proposerai si elle demande un volontaire.

Elles s'assirent à la table des Gryffondor où Albus leur avaient gardé une place. James et Fred étaient en train de se faire sermonner par le professeur McGonagall. Visiblement, d'après le frisbee à dents de serpents qu'elle tenait dans la main, ils s'étaient amusés à le faire voler dans la Grande Salle.
− Tu étais passée où hier ? Attaqua soudain Rose, prenant Arya au dépourvu.
− Comment ça ? Tu es sortie, Arya ? demanda Albus.
Arya prit le temps d'attraper un croissant et de mordre dedans avant de répondre.
− Je chui allé faire un tour gans la forêt, répondit-elle la bouche pleine.
− Quoi ? Pourquoi ? demanda Albus.
− Je crois qu'Arya a failli faire une crise, annonça Rose à voix basse.
Albus posa un regard inquiet sur Arya.
− Il ne s'est rien passé, le rassura-t-elle.
− Pourquoi tu as failli faire une crise ? Qu'est-ce qui se passe dans ta tête à ce moment-là ? Je ne comprends pas, tes crises sont déclenchées par ton état d'esprit ou bien est-ce essentiellement physique ? demanda-t-il.
− Les deux je crois. Hier soir, c'était des souvenirs... Des souvenirs déformés, avoua-t-elle sans les regarder. Ces cauchemars ne sont que des souvenirs déformés.
− Ce qu'a fait Abelforth n'a donc servi à rien ? demanda Albus.
− Si...Je pense que j'aurais sûrement dévasté le dortoir avant même de me réveiller si Abelforth ne n'avait pas ramené à moi des souvenirs oubliés. Ces événements font partie de moi, je dois les accepter.
− Tu aurais dû prendre la potion par précaution, fit Rose d'une voix sévère.
Arya se leva, elle venait de voir Scorpius s'asseoir à la table des Serpentards.
− On se retrouve dans le cours de Soames ! lâcha Arya avant de quitter la table des Gryffondors.


« Ça m'avait manqué de ne pas te voir t'asseoir ici » fit Scorpius avec un sourire.
− Moi aussi ! J'aime bien les regards que me lancent les Serpentards et les Gryffondors. Des regards noirs.
Scorpius sourit de plus belle.
− Oh, on dirait bien que cette fille va te tuer, en effet.
Arya se sentit soudain minuscule quand Deira fendit le flot de Serpentards qui coulait autour de la table pour venir se planter de l'autre côté, face à Arya, les poings sur les hanches.
− Alors ? demanda-t-elle abruptement.
− Heu... Salut Deira ! Oui je sais que j'ai raté des entraînements. Je suis désolée...
− TU ES DÉSOLÉE ? Éclata soudain la Capitaine de l'équipe de Gryffondor. TU SERAS SÛREMENT TRÈS DÉSOLÉE QUAND ON PERDRA LA COUPE ?!

Toutes les têtes se tournèrent vers elles. Arya avait envie de disparaître sous la table.
− ON A DÛ TE FAIRE REMPLACER PAR UN TYPE QUI NE SAVAIT MÊME PAS TENIR UNE BATTE, NOUS N'AVONS PAS PU NOUS ENTRAÎNER CORRECTEMENT ET TU ES DÉSOLÉE ?!
Arya baissa la tête. C'était inutile de répliquer, cela ne ferait qu'accroître la fureur de Deira.
− Entraînement ce matin ! T'as intérêt d'être en avance !
Deira tourna les talons et quitta la zone Serpentard, la tête haute, sous les sifflets moqueurs.

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