La Main Rouge

21. Légilimens ! (1/2)

            Le lendemain matin Arya se leva d'excellente humeur. C'était agréable de se réveiller à Poudlard et de ne pas avoir cours. La rentrée allait certes bientôt arriver, mais pas encore et elle se sentait enchantée de pouvoir flâner dans les couloirs. Elle réveilla Rose en lui balançant un oreiller dans la figure et la jeune fille rousse se redressa en sursaut.

− Que...quoi ?
Arya éclata de rire.
Elle se sentait heureuse d'être de retour à Poudlard, ravie de retrouver ses amis.
− Arya ! s'exclama Rose en s'enfouissant sous sa couette.
Arya se leva et se précipita à la fenêtre, alertée par l'éclat anomal du jour.
− Il a neigé !
Rose se redressa, le visage encore ensoleillé.
− Beaucoup ? demanda-t-elle.
Arya se tourna vers elle et ouvrit de grands yeux.
− Des tas de neige ! Hagrid et en train de construire un igloo !

Rose se leva d'un bon et se précipita vers la fenêtre où évidemment Hagrid n'était pas en train de construire un igloo. Arya ne put s'empêcher de rire devant le regard légèrement furieux de Rose.

Cependant, même si le garde-chasse n'était pas en train de se transformer en Inuit, il avait beaucoup neigé et le parc disparaissait sous un épais manteau blanc uniforme.
− Le temps idéal pour une bataille de boules de neige non ? fit Arya avec malice.
− Ne compte pas sur moi, répliqua Rose qui frissonnait.
− C'est ce que nous verrons !

Arya descendit dans la Salle Commune déserte et regarda la pendule. Il n'était que sept heures du matin. D'habitude la jeune fille ne se levait pas trop tôt, elle préférait rester allongée dans son lit pour réfléchir en somnolant. Mais là, elle se sentait débordante d'énergie. Elle fila s'habiller et Rose l'imita finalement.

Elles se rendirent dans le parc où la neige leur arrivait presque aux genoux par endroits. Rose et Arya n'étaient pas les premières levées. Un groupe de Serdaigles se lançait des boules de neige sur lac glacé sur lequel ils s'étaient aventurés.
− Tu crois que le calamar est en hibernation ? demanda Arya.
− Je ne pense pas !
Arya se pencha, fit une belle boule de neige et se tourna vers Rose.
− Arya, non ! Lui ordonna la jeune fille en reculant et en agitant la main.
Arya lui fit un grand sourire et lui lança la boule de neige qui alla s'écraser sur son épaule.
− Tu va me le payer ! s'écria Rose.

Rose et Arya se lancèrent dans une petite guérilla de boules de neige. Elles les faisaient voler avec leurs baguettes et les boules avaient une trajectoire aléatoire dans le ciel. Finalement elles se liguèrent contre trois Serdaigles de première année et l'amicale bataille de boules de neige dégénéra en véritable guerre rangée quand d'autres élèves se joignirent à eux.

Arya et Rose se retirèrent finalement dans le château, poursuivies par quelques boules lancées à leurs trousses. Elles étaient trempées, mais riaient aux éclats. Rose les sécha grâce à l'aide d'un sortilège. Arya regarda les autres élèves qui continuaient à se lancer de la neige dans le parc. Puis ses yeux se posèrent machinalement sur la forêt interdite qui paraissait presque invisible dans la neige.
− Ce n'est pas une bonne idée, dit Rose qui avait suivi son regard.
− Je vais devoir y retourner, j'ai plein de questions à lui poser. Par exemple sur le Pendentif d'Hermès. D'où vient-il ?
− Ce n'est pas important, répondit Rose. Viens, allons déjeuner, Scorpius doit nous attendre.

* * * * * * * * * * *

Les deux jeunes filles s'installèrent à la table des Serpentard presque déserte ou Scorpius les attendait. Arya écouta distraitement Rose raconter la bataille de boule de neige tandis qu'elle promenait son regard sur la table des Gryffondors. Fred était rentré et parlait avec Deira. Lana était là, de la neige dans les cheveux. Arya songea qu'elle venait sûrement d'arriver. La jeune fille blonde la remarqua soudain, comme si elle avait senti le regard d'Arya et elle lui lança un regard mauvais. Arya ne broncha pas et se contenta de la fixer, ne pouvant s'empêcher de se réjouir de la gêne de la jeune fille face à son regard pesant. Elle adorait pousser Lana à bout. Au bout d'un moment, la jeune fille se leva et quitta la Grande Salle.