- Tu rentres tôt...
Sourcils arqués, Chrissy attendait une explication de ma part.
Il se trouve qu'elle était justement dans la cuisine quand je suis rentrée du travail. Ma mère aussi. C'était peut-être une coïncidence, mais j'avais l'impression qu'elles m'épiaient, qu'elles attendaient de voir si je reviendrais à la maison après le travail ou si j'irais chez Matt.
Au moins, ma mère n'y est pas allée par quatre chemins.
- Tu n'as pas déjà rompu avec ce charmant garçon, j'espère ?
- Il a vingt-huit ans, ce n'est plus tout à fait un garçon.
Je farfouillais dans les placards, à l'abri du regard inquisiteur de ma mère, et en quête d'une gâterie.
- Et puis, il n'est pas si charmant. Par moments, c'est un vrai con.
Chrissy a fait claquer sa langue. Ma mère a émis l'un de ses petits bruits pour montrer que ça ne l'étonnait pas. En ressurgissant avec un sac de flocons au fromage soufflé, je les ai surprises en train de hocher la tête.
- Eh oui, ils se sont disputés, a lancé Chrissy comme si je n'étais pas dans la même pièce qu'elle. Ça m'arrange. Tu peux me conduire au travail, Hannah ?
- Débrouille-toi.
J'ai claqué la porte du placard avant de m'enfuir au sous-sol.
J'avais l'esprit embrouillé. Mon histoire de conte de fées partait-elle à vau-l'eau ? Matt avait-il été merveilleux jusqu'à ce qu'il rencontre mes parents, après quoi il s'était changé en ogre hargneux et stressé ? Aujourd'hui, il avait tout à fait une tête de drogué, et le comportement aussi. J'ai creusé cette idée un moment. Selon lui, il avait arrêté de boire depuis cinq ans. Mais la drogue ? Ses sautes d'humeur étaient fréquentes. Il avait un appétit de moineau. À midi, il était arrivé en retard (alors qu'il est toujours ponctuel) et il transpirait et grelottait alors qu'il faisait trente degrés. J'allais oublier qu'il avait nettoyé son appartement de fond en comble avant de m'inviter chez lui. Bizarre.
.Pour m'occuper, j'ai vidé mes cartons comme si j'étais aux pièces.
Pour la première fois depuis que je connaissais Matt, je commençais à croire qu'il était trop beau pour être vrai. Trop parfait, trop bien pour moi, trop intéressé par moi. Il y avait forcément un truc.
Quand j'ai fini de déballer toutes mes affaires, j'étais en nage. Ça m'avait fait du bien de me dépenser. J'avais les bras en feu et mal aux genoux. Peu importait que je vérifie mon téléphone toutes les dix minutes. J'ai rangé tous mes livres sur les étagères, et ma seule et unique peluche sur le lit. J'ai revu Matt assis au même endroit, souriant.
.Il souhaitait m'emmener camper ce week-end. Passer une nuit sur place, sûrement. Je n'avais pas encore répondu. Oui, j'avais envie d'aller camper avec le jeune homme qui était venu passer le 4 juillet à la maison. Non, je ne désirais pas aller camper avec celui que j'avais retrouvé ce midi. Le beau Matt. L'effrayant Matt.
Mais malgré son horrible teint blême et sa colère irrationnelle, il éveillait bizarrement mon instinct de protection. Peut-être qu'il se droguait. À moins qu'il n'ait dit vrai. Puisqu'il avait manifestement de l'argent, il était possible qu'il ait le travail très stressant qui allait avec. Quel que soit son problème, j'avais envie de l'enlacer et de grogner pour chasser tout ce qui l'empêchait de vivre en paix. Tout sauf moi.
J'ai pendu mes vêtements sur les cintres et organisé ma penderie. Dès que je toucherais mon salaire, je compléterais ma garde-robe. J'avais besoin de tenues correctes pour aller travailler. De nouveaux strings aussi. J'avaiségalement besoin de vêtements qui me donnent l'impression d'être à ma place à côté de Matt.
J'ai considéré avec perplexité le chemisier et la jupe que j'avais portés dans la journée. J'aurais voulu que Matt s'emmêle les pinceaux en me voyant dans cette jupe. En l'attendant, j'avais ouvert les trois boutons du haut de mon chemisier. Mes chaussures à talons accentuaient le galbe de mes mollets. J'étais même maquillée.
Sa mâchoire aurait dû heurter le trottoir. Au lieu de ça ? Très élégante. C'était tout ce que j'avais gagné. De son côté, bien que tremblotant et moite de transpiration, Matt ressemblait à un mannequin dans son élégant costume gris ardoise et sa chemise blanche.
J'ai fixé des guirlandes de Noël en haut des murs de ma chambre. J'ai accroché mes posters, mon calendrier et des reproductions. J'ai arrangé mes babioles sur le bureau et ma table de nuit. Après avoir empilé les cartons vides dans le garage, je me suis jetée sur mon lit et j'ai trituré mon téléphone.
Camper. Ça faisait des années que je n'avais pas fait de camping. La conception du camping de Mick se résumait à faire du raffut dans un terrain surpeuplé. Celle de Matt s'apparentait probablement à des utilisations méconnues des haubans et des piquets.
Avec un petit sourire satisfait, j'ai soupiré. Pourquoi prétendre que j'avais le choix ? J'avais à peine reçu l'invitation de Matt que je connaissais ma réponse. Je me languissais de sa présence. J'étais impatiente de me retrouver seule avec lui.
Je lui ai répondu vers 19h. Au moins, j'avais réussi à le faire patienter.
Bonne idée, le camping. Pas grave pour le déjeuner, tu étais stressé. Et j'étais soucieuse. Comment se passent tes « obligations » ?
J'ai attendu sa réponse en me mordant la lèvre.
Rien.
Roulée en boule sur mon lit, je luttais contre l'envie irrépressible de lui téléphoner. Je voulais en savoir plus sur ses « obligations », et sur ce qu'il faisait dans la vie, et sur unedizaine de choses qu'il semblait déterminé à me cacher. Tout de même, il plantait son sexe en moi plusieurs fois par jour. Ça ne me donnait pas droit à un certain degré d'intimité ?
Deux heures plus tard, mon téléphone s'est manifesté.
Mon oisillon, la journée a été dure. Mais c'est fini. J'ai envie d'être avec toi. Tellement de choses à te dire. Je passe te prendre de bonne heure. Vers 9 h.
Mon corps s'est réchauffé. J'ai envie d'être avec toi. Qu'entendait-il par là ? Et pourquoi me répétait-il sans cesse qu'il avait des choses à me dire ? Pourquoi ne les disait-il pas tout simplement ? Toujours plus de questions, et pas de réponses.
J'aimais tellement ses surnoms.
Je voyais ses yeux verts, tristes et graves - ou assombris par le désir, animés par une lueur d'amusement.
Je me suis endormie le sourire aux lèvres.
Matt est arrivé à 9 heures tapantes. Vers 9h, tu parles.Il a frappé à la porte, et ma mère a répondu avant que j'aie le temps de monter. Tout en longeant le couloir, je me suis préparée à voir « M. le mal embouché » s'emporter fébrilement devant ma mère, et j'ai poussé un tel soupir de soulagement en le voyant qu'ils ont dû m'entendre.
Le beau Matt était de retour. Tout sourires, il bavardait tranquillement avec ma mère. Il portait un petit pull noir à manches trois-quarts et un pantalon transformable assorti. J'ai eu envie de lui sauter au cou. Le noir lui allait si bien. Je commençais à comprendre que Matt serait irrésistible même dans un sac en papier mais, tout de même, il était toujours plus sexy.
Dès qu'il m'a aperçue, son sourire s'est illuminé. Il est venu me prendre dans ses bras ; ses lèvres ont frôlé ma joue.
- Hannah, a-t-il murmuré.
Je me suis accrochée à lui.
- Salut, toi.
J'ai passé la main dans ses cheveux et j'ai tenu son visage. Ma mère a compris le message et a disparu.
- Salut.
Matt m'a caressé le visage. Il m'a embrassé la joue puis la bouche. Il m'a laissé le temps de le scruter comme s'il savait que j'en avais besoin. Il était rasé de près et sortait de la douche. Il ne restait aucune trace du garçon hagard de la veille, à part de vagues cernes autour de ses yeux. J'ai touché ces zones sombres du bout des doigts.
- Mon oiseau de nuit, ai-je murmuré.
- Hannah, je suis...
Comme il s'apprêtait à s'excuser, je l'ai embrassé, fort. J'ai serré sa taille. C'était si bon...
- Ça va, ai-je dit en reculant. C'est du passé, d'accord ? On va camper. On va s'éclater.
-D'accord...
Matt a tiré sur ma queue de cheval. Il était différent de la veille, dans tous les sens possibles du terme, et je me suis surprise àl'observer pendant qu'il rangeait mes affaires dans sa Jeep. La quatrième voiture. Rien que ça.
- Comme c'est mignon, a-t-il ironisé en calant mon sac de couchage molletonné bleu à côté de sa tente.
Le week-end lui faisait toujours le même effet ? Pour une fois, ses sourires n'étaient pas nuancés d'une pointe d'embarras. Aucun nuage, aucune distance sur son visage, et pas une seule fois je ne l'ai surpris à me regarder comme si j'étais la plus grosse bêtise de sa vie. Même son corps et ses gestes étaient plus détendus. Il m'a aidée à monter dans la Jeep, puis il s'est attardé le temps d'un long baiser qui m'a fait tourner la tête.
Le trajet jusqu'au parc national des montagnes Rocheuses passait par des paysages saisissants. À mesure que nous approchions des montagnes, la route serpentait le long des rivières jaillissantes, des parois rocheuses abruptes et d'imposantes formations minérales.
Matt m'a posé des questions sur ma première journée de travail. Il était souriant et curieux, pas bourru ni parano. Ouf. J'avais à peine réfléchi à ma folle première journée en tant qu'assistante de Pam ; j'étais trop inquiète pour Matt. C'était un soulagement de faire rire Matt en évoquant mon travail et des anecdotes sur Pam.
- Mais j'adore ce boulot, ai-je dit. Je ne sais pas comment te décrire que je ressens quand je lis des manuscrits. C'est comme... comme si j'étais faite pour ça. Comme si je pouvais enfin envisager d'avoir une carrière.
Quand j'ai regardé Matt, je l'ai trouvé radieux. Il est resté étonnamment chaste pendant tout le trajet. Il m'a pris la main à quelques reprises, et une fois ses doigts ont couru de mon genou à l'aine.
Nous avons fait un arrêt à Estes Park, une bourgade lugubre bien située, et nous avons traversé la foule des touristes en quête d'un déjeuner. J'ai mangé les meilleurs caramels de ma vie. Matt a tenu à ce que je goûte à tous les parfums : vanille, sirop d'érable, amandechocolat au lait. Il avait du mal à croire que je ne sois jamais allée dans ce parc naturel. Il m'a traînée dans les boutiques et m'a offert un bracelet de perles, une petite figurine représentant un oiseau et un minuscule cadenas en bronze monté sur une chaîne.
- Je le ferai graver, a-t-il dit en attachant la chaîne autour de mon cou.
Graver quoi ? J'ai souri en touchant le cadenas. HM, ai-je pensé. Hannah & Matt. Et si je lui faisais la surprise de le faire graver moi-même ?
Il était presque deux heures lorsque nous avons pénétré dans le parc.
Nous avons tout laissé dans la voiture pour marcher jusqu'à un lac glacial. J'ai pris Matt en photo pendant qu'il regardait ailleurs. Son corps athlétique était encore plus beau en mouvement, son haut et son short noirs soulignaient sa peau hâlée et les mèches plus claires de ses cheveux.
L'air était pur et froid, et ça sentait le pin. La tête me tournait.
- C'est grisant, hein ?
Main dans la main, nous admirions le panorama.
- J'ai l'impression d'être comme Wordsworth1 dans les Alpes ! ai-je ri.
Dans les montagnes, le crépuscule tombe d'un coup. Pendant que nous marchions, nous étions en nage sur la piste et, la seconde d'après, je tremblais de froid et je me blottissais contre lui.
- J'ai pris une polaire pour toi, a-t-il dit pendant que nous retournions vers la Jeep.
La randonnée et l'altitude m'ont cassé les jambes. Le sucre n'avait plus d'effet sur moi. Pourtant, alors que nous quittions le sentier pour nous rendre au terrain de camping, j'ai été prise d'un afflux d'énergie d'un tout autre genre - j'allais bientôt retrouver le corps de Matt.
Notre emplacement se trouvait dans une clairière isolée entourée de pins. J'entendais le cours d'eau bouillonner plus loin. Matt a allumé un feu dans l'anneau métallique, tout en se hâtant de monter la tente. Nous avons étalé des matelas en mousse sous nos sacs decouchage. Je m'étais rarement sentie aussi peu séduisante. J'étais poisseuse de transpiration et de produit anti-moustiques. Je portais de vieilles baskets, un jean et un tee-shirt - que je venais de compléter d'une polaire trop grande pour moi.
Je me suis assise sur un rocher près du foyer. Matt se tenait debout à côté, le regard perdu vers les bois. Dans la semi-obscurité, il avait un air sauvage - un animal qui disparaîtrait dans la nuit si je faisais craquer une brindille. Des étincelles s'élevaient en tourbillonnant. Loin de la lumière de notre feu, la nuit était fraîche et silencieuse.
- J'ai apporté de quoi manger, a murmuré Matt. (Il a porté son regard insistant sur moi. Les flammes dansaient dans ses yeux assombris par le désir.) Tu as faim ?
J'ai fait non de la tête. Je n'avais pas envie de parler. Je craignais de rompre la magie de la nuit. J'ai parcouru le corps de Matt du regard. Comme je savais qu'il m'observait, j'ai ouvertement posé mon regard sur son entrejambe.
- Oui... ? a-t-il murmuré. (Il s'est rapproché, a empoigné ma queue de cheval et l'a enroulée autour de sa main.) Suce-moi, Hannah.
J'ai déboutonné son short et libéré sa queue à moitié durcie de son sous-vêtement. Elle a aussitôt grossi dans ma main. Je l'ai léchée et aspirée le plus loin possible. Je massais ses bourses tout en suçant.
- Oh, Hannah... mon bébé.
En très peu de temps, son érection a été maximale. Il m'a obligée à me relever, et nous nous sommes déshabillés l'un l'autre. Pour être grisant, c'était grisant : être nus dans les bois avec Matt faisait dérailler mon cœur.
Les flammes me cuisaient les mollets ; la fraîcheur de la nuit durcissait la pointe de mes seins. Je savais que nous étions seuls, mais j'avais l'impression que nous nous tenions sur une scène. J'avais le sentiment que l'obscurité impénétrable était habitée de paires d'yeux. Quand Matt m'a embrassée, son sexe s'est retrouvé pris au piège entre nous. J'ai caresséson corps musclé et affirmé mon geste en saisissant son membre dur, lui arrachant des gémissements.
- Hannah, soupirait-il, Hannah...
J'adorais l'entendre prononcer mon nom. J'adorais les mille nuances de sa voix. Passant les bras autour de son cou, j'ai grimpé sur lui. Il m'a soulevée sans effort, en me tenant par les cuisses, et m'a fait descendre sur son sexe. Nous étions les yeux dans les yeux quand il m'a pénétrée. Le plaisir de cette invasion était si vif que je me suis tortillée comme une chienne contre lui. Il m'abaissait si lentement que je sentais mes parois intimes s'étirer à son passage, centimètre par centimètre.
- Parle-moi de ma queue, a murmuré Matt.
Comme toujours, mon empressement à le satisfaire m'a troublée.
- Matt... ai-je commencé en me léchant les lèvres. Ta queue... me remplit. Ça fait presque mal, mais j'en ai tout le temps envie. Tout entière. Je la veux au fond de moi.
Lorsque Matt m'a fait descendre de quelques petits centimètres supplémentaires, j'en ai eule souffle coupé. Dans cette position, il avait les pleins pouvoirs. Je ne disposais d'aucun point d'appui pour m'empaler sur son membre.
- Continue, a-t-il dit d'une voix basse, complice de la nuit.
- Je raffole de son goût, ai-je murmuré, et du goût de ton sperme. Quand tu me prends fort, je... (J'ai gémi quand Matt m'a abaissée d'un coup, sa hampe allant tout au fond de moi.) Mon Dieu... Matt, je perds la tête.
- Dis-moi, Hannah. Tu l'aimes tout au fond ?
- Oui.
Ma tête a roulé en arrière. Je me sentais en sécurité, agrippée à Matt. Il ne me laisserait jamais tomber.
Soudain, j'ai violemment regretté de ne pas pouvoir être à la fois à ma place et dans la peau d'un spectateur. J'aurais aimé voir Matt me tenant ainsi à la lumière des flammes, les pieds fermement plantés dans le sol, ses cuisses puissantes et ses fesses tendues. Et moi-même, enroulée autour de lui, nos corps entremêlésdans une position intime. Nous étions le jour et la nuit. Peau mate contre pâleur. Le blond et la brune. Le grand et la petite. Corps élancé contre formes voluptueuses. Et Matt avait un membre très développé alors que j'étais très étroite.
- Tu me fais presque mal, toi aussi, a chuchoté Matt. Tu es toute serrée, Hannah. Mais tu mouilles tellement que j'arrive à entrer en toi. Mon corps...
Matt m'a soulevée et baissée de manière infime, tout en remuant des hanches, me faisant rebondir de quelques centimètres sur sa queue. Dans un gémissement, je lui ai mordu l'épaule. Sa respiration saccadée soulevait mes cheveux.
- Dis... dis-moi, ai-je bredouillé.
- Mon corps... a terriblement besoin de ton corps. (Matt m'a encore fait rebondir, et cette fois, nous avons gémi ensemble.) Il sent la distance... Quand nous ne sommes pas ensemble. Hannah, je refuse d'être séparé de toi.
- Tu n'as aucune raison d'être séparé de moi, ai-je dit.
Je me suis décalée pour regarder Matt Chaque mouvement de mes cuisses et de mon dos contractait les muscles de mon sexe autour de sa hampe. Le plaisir me transperçait. Mon Dieu, j'aurais pu jouir comme ça mais je tenais à ce que Matt constate ma sincérité. Attrapant mon regard, Matt a essayé de lire dans mes pensées
- Hannah, mon Dieu, a-t-il chuchoté.
Il a commencé à me faire rebondir régulièrement sur son membre, ses doigts s'enfonçant entre mes fesses. Il allait et venait de plus en plus profondément, inlassablement, et mon clitoris s'écrasait contre son os pubien. Mes seins frottaient contre son torse. Mes pointes durcies se courbaient contre sa peau. Au moment où j'ai joui, la stupéfaction et le plaisir m'ont coupé le souffle. Mon sexe aspirait et pressait, tandis que Matt grondait dans mon oreille.
- Ma petite salope, a-t-il sifflé. Jouis sur moi, jouis sur ma queue.
Le garçon cochon que j'aimais était de retour, lui aussi. Matt m'a soulevée et reposée sur mes pieds. J'avais les jambes molles. Le plaisir coulait à l'intérieur de mes cuisses. Il m'a emmenée dans la tente, où je me suis couchée sur le dos. Matt s'est allongé sur moi. Il a frotté son bout humide sur mon ventre, avec un petit sourire.
- Je bande encore, a-t-il murmuré. Tu vas devoir m'aider, Hannah.
J'ai cru que Matt allait remonter vers ma bouche, mais il s'est arrêté à la hauteur de mes seins, son membre au milieu. Alors j'ai su ce qu'il voulait. J'ai pressé mes seins l'un contre l'autre pour enserrer son membre vibrant. Il était énorme. J'ai baissé la tête pour voir si son gland ressortait entre mes seins pour pouvoir le sucer. Matt a gémi.
- Mm, c'est ça, Bébé, regarde-moi. Tu vas me faire jouir fort. Oh... putain, après tu vas tout lécher.
Matt allait et venait entre mes seins, son sexe encore luisant de mon désir. Les gémissements qui s'échappaient de ses lèvres me faisaienttrembler. J'ai regardé ses abdos se serrer. Il était si beau dans l'action. Quand sa tête a plongé vers mon cou, j'ai léché et sucé.
- Hannah !
Son cri a empli mes oreilles.
Saisissant sa queue, il a dirigé ses jets chauds sur mes seins. J'ai léché le fluide laiteux sous le regard de Matt. J'ai porté mes mamelons à ma bouche pour les nettoyer avec ma langue. Quand j'ai relevé les yeux, il me souriait avec méfiance.
- Parfait, a-t-il murmuré.
Matt est sorti de la tente en rampant pour raviver les braises et aller chercher nos vêtements. Nous nous sommes endormis sur nos sacs de couchage.
J'ai été réveillée par le froid et je me suis faufilée dans mon sac, mais Matt a continué à dormir paisiblement sur le ventre, étendu à côté de moi. Quand je me suis rapprochée de lui, il a ricané dans son sommeil. Il a passé un bras sur mon corps bien à l'abri dans le sac de couchage.À travers le molleton, je sentais le poids de son bras et son incroyable chaleur. Jel'ai observé dans l'obscurité. À moitié éveillée, à moitié au pays des songes, j'ai imaginé que Matt était un tigre dans la peau d'un homme. Il a dû être extraordinaire, même si j'en savais si peu sur lui. Une chaleur sauvage - une pointe d'extravagance, une certaine dose d'ambition dévorante - devait attiser son feu dans la nuit froide.Fin du chapitre de Hannah suite demain ✔
