« J'ai ligoté mon beau Matt brisé, triste et silencieux.
J'ai détaché mon tigre.
Quand j'ai ôté le bandeau de ses yeux, il avait le regard fou. Un frisson de peur m'a traversée. Merde, était-il en colère ?
– J... joyeux anniversaire, ai-je répété en bredouillant, tout en détachant ses chevilles d'une main tremblante. »
« D'abord les chevilles, ensuite les mains. Je me demandais si je devais courir m'enfermer dans la salle de bains. Matt ne disait rien. Il me couvait de son regard enflammé. Quand j'ai libéré ses pieds, il a plié les jambes en enfonçant les talons dans le lit.
Depuis des mois, je me languissais de retrouver cet air fougueux... la dangereuse imprévisibilité que j'aimais tant. Mais maintenant ? Je sentais que c'était à double tranchant – la peur si réelle et si excitante.
– Je... j'avais cette idée en tête depuis un moment, ai-je dit. (J'ai massé les chevilles de Matt, repoussant la libération de ses poignets.) J'espère... que c'était bien. »
« Il était magnifique. Mon regard s'est attardé sur son corps. Son torse se soulevait sous l'effet de sa profonde respiration ; ses bras fins étaient tout en muscles tendus. J'avais envie de le chevaucher encore et encore. De passer la langue sur ses tétons délicieusement sensibles. Je savais que ça le rendait fou, que ça le faisait bander.
– Ouah, je... j'en ai mis partout, hein ? (J'ai jeté un œil à son entrejambe luisant de lubrifiant. Mon derrière devait être dans le même état.) Je vais... aller chercher un gant, peut-être, je reviens vite.
– Hannah, a tonné Matt d'une voix menaçante.
– Ah oui, désolée... »
« J'ai rampé jusqu'à la tête de lit. Tandis que je détachais ses mains, une peur irrationnelle s'est emparée de moi. Avais-je dépassé les limites en lui plaçant un bandeau sur les yeux ? Putain, j'aurais dû demander avant. Allait-il disparaître ? J'ai libéré une main. Je m'attendais à moitié à ce qu'il m'attrape par la gorge, mais il a seulement assoupli son poignet.
– La dernière...
J'ai libéré l'autre main de Matt. Il s'est redressé d'un bond. Il m'a assise sur ses genoux d'une poigne d'acier.
– Hannah, a-t-il grogné dans mon oreille. (Il a insinué deux doigts dans mes fesses, m'arrachant un cri. Je me suis tortillée pour échapper « à sa main, mais il m'empêchait de bouger.) Tu dois être très contente de toi. Ça te plaît, d'avoir les fesses pleines de foutre ?
Quand il a bougé ses longs doigts en moi, j'ai poussé un petit cri aigu. Matt avait raison : j'étais fière de l'avoir pris de cette manière – mais j'avais mal aussi.
– Je ne t'entends pas, chérie. Il te faut un troisième doigt dans ton cul si habile ?
– Non ! ai-je pantelé. Euh, oui ! Enfin...
Matt a été secoué par un éclat de rire. Mon Dieu... c'était comme avant, ce rire cynique et essoufflé qui me faisait craquer.
– Non quoi, Hannah ? Oui quoi ? »
« Matt a placé un troisième doigt à l'entrée de mon cul.
– Non... pas plus, s'il te plaît. Je... oui, je... (je me prenais au jeu) J'aime... avoir ton sperme dans mon cul.
– Ah, Hannah.
Matt a sorti ses doigts. Il a caressé l'arrondi de mes fesses. Par réflexe, je les ai éloignées de sa main.
Tout était différent. Tout. Sa façon de me caresser – possessive, avec une intense satisfaction – et dans mon oreille, sa voix exultait de pouvoir. Mon cœur a bondi. Des larmes me sont montées aux yeux. Il était revenu, enfin, il était là.
– Quel adorable derrière, a dit Matt dans un soupir en pinçant « mon postérieur. Tu es une bonne fille, c'était très bien de prendre toute ma queue en toi. Tu as eu peur ?
– Oui.
J'ai caché mon sourire intimidé dans son cou.
– Mm, j'en suis sûr. Mais c'est bien, tu m'as fait jouir fort. Tu es prête à m'aider encore ?
Encore ?
Sans me laisser le temps de comprendre ce qui m'arrivait, Matt m'a bandé les yeux. D'un geste sec, il m'a ramené les mains derrière le dos et les a attachées ensemble. Déstabilisée, j'ai basculé sur le lit. J'étais couchée dans une position désagréable quand il a commencé à tirer sur le bout de mes seins.
« – Mon Dieu, Matt !
Ses désirs les plus sombres, que Matt réfrénait depuis plusieurs mois, me sont tous tombés dessus d'un seul coup. Il était pressé et affamé. Ses mouvements étaient désordonnés. Il tordait et tirait sur les pointes, frappait et pressait mes seins. Je me tordais sur les draps en gémissant, l'excitation grimpant en flèche.
– Ouais ? a ri Matt. Comment c'est, Hannah ? Juste comme il faut ?
Il a écarté mes jambes et frappé mon sexe. Putain ! La douleur cuisante m'a emplie de désir. Il a mordu mon clitoris. Il m'a tirée hors du lit. J'ai Titubé.
« – Matt, ai-je haleté. Où... où allons-nous ?
Les mots se sont éteints au bord de mes lèvres lorsqu'il m'a poussée en avant. Il m'a laissée seule un instant – j'ai entendu l'eau couler tandis qu'il se lavait rapidement dans la salle de bains – puis il est revenu et m'a guidée hors de la chambre.
Le temps d'un éclair, j'ai eu l'image de Matt en train de me baiser sur le balcon. Pas ça ! Mais il m'a fait entrer dans une pièce qui sentait les vieux livres. Ah ! le bureau de mon amant, où il n'écrivait pas une ligne. J'ai entendu des papiers voler. Matt m'a obligée à avancer. Le bois frais et lisse a rencontré « mes seins. Je me suis penchée en avant en travers du bureau de Matt.
– Ne bouge pas, a-t-il murmuré.
Ses pas se sont éloignés, puis il m'a de nouveau laissée seule, le cœur battant. J'aimais ça de toutes les manières possibles – l'attente, l'absence de pudeur, la douleur et l'humiliation – bien que je n'aie jamais cessé de me demander pourquoi. Mais je savais l'essentiel, le désir est obscur. Ses bruits de pas se sont rapprochés dans le couloir. Quand il est entré dans le bureau, j'ai senti sa présence. Le mouvement dans l'air. Les bruissements du papier retombant sur le sol.
D'un geste ferme, il a empoigné ma hanche et une bande dure m'a fouetté les fesses.