Chapitre 39 : J'AI DE LA MORVE QUI PEND OU PAS ?

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Chapter thirty nine.

« Quoi ? Quoi ? POURQUOI EST-CE QUE VOUS ME REGARDEZ TOUT LE TEMPS ? J’AI DE LA MORVE QUI PEND OU PAS ? »

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[Mettez cette musique https://www.youtube.com/watch?v=xu2E1aCspZI]

Mon père se gara, ses traits étaient crispés, dur. Il était vraiment énervé, déçut, triste… Je ne l’avais pas vu comme ça depuis … longtemps. Je ne veux plus le voir comme cela, ça me fait remonter des souvenirs.

« Tu as tellement changé, c’est ta mère ? C’est parce qu’elle te manque ? Ou bien c’est Heaven ? Elles te manquent c’est ça ? Donc tu penses que tu peux foutre le bordel partout où tu passes ? Tu as été au commissariat, t’as failli être renvoyé de ton lycée, tu me parles comme un moins que rien. Tu te rends compte ? Tu as tellement changé ma fille. Ca me déçoit terriblement venant de toi. 
On a toujours été toi et moi contre le monde après la mort de ta mère tu te souviens ? On était tellement soudé. J’occupais toutes tes journées, mais rien, plus rien dorénavant c’est le passé. Pourquoi me repousses-tu ? Tu voulais aller dans cette école réputer à Londres, alors je t’ai envoyé là-bas même si ça me déchirait le cœur de devoir me séparer de toi, mais complètement. Où est passé ma petite fille qui était contente de resté avec moi ? Celle qui me disait une dizaine de fois « je t’aime » par jour ? Où est passé ma fille tellement gentille et innocente ? Dès que quelqu’un te donnait quelque chose ta première réaction fut « et pour mon papa ? » toujours ces mots à la bouche elle est où cette fille là ? Celle qui vient me dire « bonne nuit » et celle qui me fait un gros bisou avant d’aller se coucher ? Où est passé la fille qui pleurait sur mon épaule ? Celle qui n’arrêtait pas de chanté avec sa mère n’importe où vous étiez vous chantez, mais… Où es-tu passé ? 
- Cette fille là, elle est déchiré de l’intérieur, papa. Mais ça, personne ne le voit. » Dis-je froidement en ouvrant la porte.

Il me laissa sortir comprenant, il pleuvait des cordes mais ça, je n’en avais totalement rien à foutre.
Remontons en arrière.
J’ai tenu ma « promesse » de tout faire pour pouvoir partir d’ici. Cette langue, ce lieu, ce pays, mon père, tout, me fait penser à elles, je ne veux pas rester une minute de plus ici, je veux retourner à Londres, j’étais beaucoup mieux là bas.

**

Sous le ciel noir, je marche dans l’herbe verte, peu de temps après avoir contemplée la vue magnifique qui s’offrait à moi je décidai de m’asseoir à par terre.

« Tu sais maman, commençai-je à dire en regardant le ciel, je commence à oublier la façon dont tu me regardais. La façon dont tu rigolais, parlais ou encore chantais avec moi je l’ai en mémoire grâce à des vidéos qu’on a faite auparavant, j’ai ton visage scotché dans ma tête grâce aux photos de toi que j’emporte n’importe où je suis.
Mais ça n’épargne pas le besoin de voir ton visage, le besoin de voir tes yeux, un besoin immense d’entendre ta voix à nouveau. J’espère que tu vas bien toi, le temps passe, mais j’ai toujours le même souhait en tête, celui d’être à tes côtés. Tu me manques, j’ai besoin de toi. Même si aujourd’hui je ne vois plus ton visage, rien à changé je t’aime encore plus qu’hier. Personne ne pourra prendre ta place. Papa me dit qu’avec le temps ça passera cette souffrance, mais c’est de plus en plus dur chaque jour. J’ai essayé de vivre sans ta présence, mais quand je pense à toi des larmes me brouillent la vue, je suis seule contre ça, je suis vidé, mon dieu, je suis déchiré de l’intérieur. Je te parle en regardant les étoiles en espérant que tu fais pareil. Je l’espère car quelque part ça me fait l’impression d’être plus proche de toi même si cette supposition est absurde. Je ne devrais pas être comme je suis, une égoïste sans cœur voilà ce que je suis. Je me lamente sur mon sort alors que des enfants pleurent, des soldats meurent par dizaines. Certaines personnes n'ont pas de maison et moi je suis là, à pleurer sur mon sort alors que j’ai de l’argent, des habits, à manger. Franchement, ça aurait dû être moi, moi qui m’envole vers le ciel pas toi, pas vous. »

J’arrêtai d’arracher l’herbe et partis chez moi.

**

« C’est l’heure de se lever mademoiselle Summer. »

Je gémissais et me levais. C’est partit pour une journée de cours, youpi.
Je pris des habits n’importe lesquels et m’habillai, pris mon sac, une pomme, et claquai la porte sous les paroles de mon père.

« Bonne journée chérie. »

Bonne ? Depuis quand une journée de cours est bonne ? En plus, il a dit ça avec une pointe de joie, j’ai l’impression qu’il se fout littéralement de moi, comme si c’était le moment.

Je mis mon casque, mit un stop au chauffeur qui voulait m’emmener et courra après le bus.

« ARRÊTE-TOI. » Criai-je.

Ça y est, je suis énervée, ce putain de bus s’est pas arrêter. Qui va se taper la limousine ? Moi. YOUPI.
Je fis marche arrière jusqu’à ma maison, et monta dans la limousine.
Le casque sur les oreilles, musique à fond, je regardais le paysage.
Ça devrait être moi, pas eux putain, pourquoi on m’enlève les êtres les plus chers au monde ?

« Mademoiselle Summer vous êtes arrivé. »

J’entendis un brouaha, j’enlevai mes écouteurs et vit que le chauffeur me regardait.

« Quoi ? Dis-je.
- Vous êtes arrivée mademoiselle.
- Ok, merci. » Dis-je en remettant mon casque.

J’ouvris la portière, et sortit les mains dans les poches, j’avais des poches de pantalon à la place des cernes quoi. J’entrai dans l’enceinte du Lycée, déposai mes livres pour l’après midi dans mon casier et partit en cours.

« Le casque est interdit dans l’enceinte de l’établissement. » 

Je tournai la tête, enleva mon casque et le mit sur ma nuque. Je vis qu’une surveillante s’adressait à moi.

« Quoi ? Vous avez dit quoi ? Dis-je.
- J’ai dis que cette chose affreuse, dit-elle en regardant mon casque, était interdit à l’intérieur du Lycée. »

Elle a traité mon casque de chose affreuse? Je la regardais de haut en bas et rigolait. Elle restait là, les bras sur les hanches.

« Bah quoi ? Vous êtes interdit à l’intérieur du Lycée. Oust, dégagez. » Dis-je en rigolant.

Je remis mon casque et entrais en cours, pris la place du fond et commençai à m’endormir sauf…. Que Christian me donna un coup de coude. Je remontais la tête d’entre mes bras et vit que le prof me regardait, sa bouche bougeait vite, ah, je crois qu’il me parle. 
J’enlevais mon casque.

« Hein ? » Dis-je avec une telle élégance.

J’étais tellement ko, que ma tête tomba toute seule sur mon bras et mes yeux se fermèrent.

**

Je déposais mon plateau sur une table vide, toujours le casque sur les oreilles avec des chansons pires que déprimantes.
Remuant les brocolis qui se tenaient dans mon assiette je vis que la table de devant été retourné, et me regardait. J’enlevais mon casque et le posa sur la table.

« Quoi ? Quoi ? POURQUOI EST-CE QUE VOUS ME REGARDEZ TOUT LE TEMPS ? J’AI DE LA MORVE QUI PEND OU PAS ? »

Il me montrait du doigt derrière moi, je soupirais et me retournais… OH MON DIEU.

She's Not Afraid.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant