4.L'épée

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Lorsque je me réveille, je ne comprend pas ou je me trouve

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Lorsque je me réveille, je ne comprend pas ou je me trouve. J'ouvre lentement les yeux en m'attendant au pire. Des pirates, des monstres, des vampires sanguinaires... Quand je vous disais que j'avais trop d'imagination... J'entends des murmures.

-Chut ! Elle se réveille !

 Je voudrais ouvrir les yeux mais je n'ose pas encore. J'ai alors le réflexe de tendre mon bras pour chasser un éventuel agresseur. Je sens que je frappe quelque chose de mou .... ou peut-être quelqu'un. Puis j'entends un grognement d'indignation mélangé à de la surprise.

-Hahaha regardez, elle a l'air bien dégourdi la petite !

La petite ? Non mais ça va pas, j'ai presque 16 ans quand même ! Mon ego en prend un coup et je me décide à ouvrir totalement les yeux. Je prend conscience du sol de terre inconfortable et d'un groupe de garçons sales qui ont l'air d'avoir entre 13 et 17 ans. Ils m'observent avec étonnement pour certains, respect pour d'autres et pour le reste, des émotions qui oscillent entre désapprobation moquerie et même dégoût. Soudain l'un d'eux avance sa main. je sursaute et tente de reculer mais me cogne contre un tronc. je sens le contact rugueux d'un bâton sous mes doigts et, prise d'une pulsion soudaine, l'agrippe fermement en me levant d'un bon. Je me dis qu'une vraie arme comme une épée serait plus efficace mais c'est tout ce que j'ai pour le moment alors je m'y accroche et le lève en arrière comme une batte de base-ball. Au même moment les garçons reculent en retenant leur souffle. J'entend même des exclamations de stupeurs. Je ne comprend pas, ils n'auraient quand même pas peur de moi et encore moins de mon bâton... Bâton qui semble s'être alourdit et dont le contact rugueux a fait place à une sorte de matière froide et lisse. N'y comprenant rien, je l'amène devant moi et sursaute, étonnée.

-Wow ! D'où sa sort ça ?!

Le bâton a fait place à une  épée de métal dont la lame finement travaillée me fais penser à celle de la légende du roi Arthur. Je n'y comprend rien du tout mais je saisis cette chance. Les garçons ne bougent pas, ils louchent sur la lame de mon arme. Je la brandis bien droite devant moi et commence à reculer. Le groupe ne bronche toujours pas. Je continue jusqu'à ce que je sente mes pieds s'enfoncer dans de la mousse et de la terre meuble qui forment la limite de la clairière avec le reste de ce qui me paraît être une forêt. Alors je me retourne brusquement et m'enfuis en sprintant le plus vite possible. Derrière moi, l'attroupement réagit enfin. J'entend quelqu'un, probablement le chef ordonner d'une voix calme et sure.

-Chopez-la !

Je cours, je cours sans me retourner. Mon pantalon se déchire à cause des branches basses et des plantes urticantes en profitent pour me piquer. Mais je suis tellement concentrée pour ne pas trébucher dans le noir que je sens rien. Derrière moi des voix se rapprochent et même si j'ai une bonne condition physique, elles gagnent du terrain. Mais alors que me retourne pour vérifier combien de mètres nous séparent, je trébuche et tombe dans une sorte de grand terrier qui paraît à première vue abandonné. Mais je ne m'en préoccupe pas pour le moment. Je retiens mon souffle priant pour que ma chute n'ait pas été repérée. Les voix s'éloignent et se perdent dans les sifflement de la légère brise qui souffle à cet instant. Il fait un peu frisquet mais une souche sert de coupe vent en dessus de moi. Je ne sais pas quoi penser de cette mésaventure. Le visage du garçon introduit dans ma chambre et croisé dans la rue il y a seulement quelques heures me revient en tête. Je suis sure que c'est lui qui m'a emmenée ici. Mais pourquoi moi ? Et pourquoi dans une forêt ? Tout cela n'a aucun sens. Je décide d'attendre dans ma cachette la fin de la nuit pour y voir plus clair et essayer de me sortir de cette situation. Je reprend mon souffle et entreprend de vérifier l'état de mes jambes. Ce n'est pas joyeux et les piqûres urticantes me font vraiment mal mais j'ai tellement peur de sortir que je prend sur moi et essaye de me calmer.

-C'est bon j'irais demain trouver une rivière ou un point d'eu pour me laver.

Sur ces paroles qui me font un peu de bien, je cherche une position la plus confortable possible et reste là sans bouger, guettant le matin qui, je le pense va se faire attendre.

Peter pan... existe !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant