18 Le camp

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Et avant que j'aie eu le temps de protester, il fait un pas vers moi et, en m'agrippant le bras, nous téléporte en pleins dans une clairière remplie de garçons

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Et avant que j'aie eu le temps de protester, il fait un pas vers moi et, en m'agrippant le bras, nous téléporte en pleins dans une clairière remplie de garçons.  

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-Raaah mais arrête ça !

Ma tête tourne un peu mais je sens une nette différence par rapport à la première fois. Peter me lâche et, en s'éloignant, me lance.

-Familiarise toi avec le campement. Je reviens dans une heure. D'ici là sache que si tu essayes de partir je te retrouverais toujours partout où tu iras.

Là dessus il rejoint Félix de l'autre côté du feux qui brûle au milieux de la clairière. Ils échangent des mots que je ne parviens pas à entendre. Félix me scrute intensément. Son regard me transperce et son visage s'étire d'un sourire que les ombres dansantes du feux rendent diabolique et un peu effrayant avec sa cicatrice. Je lui lance un regard du genre 

" quoi qu'est c'tas ? "

et lui me répond en me lançant un regard prononcé du genre 

" sérieusement ? c'est quand tu veux ! "

  Je lève les yeux au ciel et commence à faire le tour du camp. Contrairement à ce que je pensais, il est très grand. La clairière en est le centre avec le feux et il s'étire encore plusieurs mètres dans la forêt. Un grand arbre se tient à ma droite. Si je me souviens bien c'est celui auquel je me suis retrouvée accrochée hier. Il doit mesurer plus de 10 mètres et malgré mes connaissances pathétiques en matière de biologie je dirais que c'est un chêne. Son tronc, tout aussi imposant que son feuillage, est disproportionné par rapport au reste. son diamètre, même si je ne parierais pas là-dessus, doit mesurer dans les 5 mètres. Je reste scotchée là à le contempler pendant quelques instants puis, reprenant mes esprits, me met à en faire le tour en scrutant le tronc rugueux et recouvert éparse-ment de lichen et de lierre. Soudains je crois apercevoir une sorte d'ouverture, une fente. J'essaye de ouvrir mais n'y arrive pas. Sentant le regard pesant de Peter dans mon dos et ne voulant pas m'attirer d'ennuis dès mon arrivée  ( oui il était temps que je me calme, je pense aussi... ) je préfère m'éloigner en notant " vérifier l'arbre " dans ma liste personnelle de choses à faire ici, juste après " baffer pan". Je regarde alors autours de moi en cherchant quelques chose à faire. Mon regard se pose sur un groupe de garçons qui paraissent avoir entre 15 et 14 ans. Ils ont l'air de s'échauffer. 

Ah, ça je sais faire.

Je m'approche doucement et leur demande gentiment :

-Vous faîtes quoi ?

Comme ils ne m'ont pas entendue arriver, ma voix fait sursauter le premier. Il se retourne vivement et tous commencent à me dévisager. Ils restent bloqués pendant plusieurs secondes jusqu'à ce que je réagisse.

Peter pan... existe !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant