8 don't worry

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ça va faire une heure qu'il est parti. Même si je pense qu'il n'est que 10H00, il fait déjà tellement chaud ! Je ne vais pas tenir très longtemps... Mais je ne l'appellerais pas ! Mon caractère de cochon va me perdre ... (soupir) Mon "père" me le disait souvent, pour une fois qu'il avait eu raison... Avait ? Arrête de penser à lui au passé ! Bon, en même temps je le reverrais surement pas. Il sera probablement plus heureux sas moi. Mes yeux me piquent  mais je retiens mes larmes. Si Peter sait vraiment  tout ce qui se passe sur l'île, alors je ne veux pas qu'il me voit pleurer. Je me met en boule dans un coin de ma cage et essaye de penser à autre chose. Une chanson me vient en tête. Dont Worry de Bobby McFerrin. On l'écoutait souvent Rosana, Lili et moi. Je me remémore les moments passés avec elles. Lorsque Lili m'a cueillie quand je suis arrivée à Lausanne. Quand Rosana nous a rejointes quelques jours plus tard. Nos fou-rires, quand elles me consolaient de mes disputes avec l'autruche et mon "père". C'était les seules qui me supportaient malgré mon mauvais caractère, les seules après maman. J'ai envie de pleurer mais je n'ai plus de larmes tellement j'ai chaud. Je viens de me rendre compte que je vais mourir sans dire au revoir aux seules personnes qui comptaient pour moi...

-Rosana, Lili.

Je reste comme ça, en chantant la chanson du bout des lèvres pendant ce qui me paraît être une éternité. Je sens mes forces s'amenuiser à mesure que passe le temps. Des petites bêtes me montent dessus et parfois me piquent. Je n'ai même plus la force de me secouer pour les chasser. Vu la chaleur écrasante qui brûle chaque partie de mon corps, il doit être près de midi. J'ai chaud, j'ai mal à la tête et l'impression qu'elle va exploser ou que mon cerveau va fondre. Je ne transpire presque plus car je n'ai presque plus d'eau dans mon corps. Pan avait raison... Mais je ne l'appellerais pas ! Plutôt mourir ! Et c'est justement ce qui va se passer si je ne fais rien pour m'en sortir. Je n'ai plus la notion du temps. Mes yeux sont fermés et presque aveugles à cause de la lumière qui filtre à travers les barreaux de la cage. J'ai vomis plusieurs fois, ce qui m'a asséchée et épuisée d'avantage. Je ne me sens vraiment pas bien et je pense que je ne vais bientôt plus pouvoir lutter. Soudain j'entend un ricanement sur ma gauche. Je n'ai pas la force ni l'envie de tourner la tête mais je sais que c'est Peter qui vient assister à mes derniers instants.

-Te voilà en bien mauvaise posture. Tu sais que pour vivre il suffit que tu me supplie. Enfin, si tu en a encore la force bien sûr...

Il ricane plus fort. Il doit s'être approché pour me narguer. J'ai envie que ça s'arrête mais avant je rassemble le peu de ressources qui me restent et j'arrive à articuler tout doucement.

-V...va te... f...aire...f...fou...tre...Pan...

Je prend une dernière inspiration et doucement me laisse mourir.

FIN ! merci d'avoir lu !!








Peter pan... existe !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant