IV.

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- Reven de Malko. Orphelin recueillit de la cité volcanique, par Maria Cassiopia, présentait le petit nerveux avec tout le sérieux dont il était capable. Aujourd'hui, par les droits que nous prodigue le Volcano, tu vas subir le procès qui t'incrimine contre de multiples vols, l'utilisation du Qiew au sein de la cité et de fuite.

Un silence c'était emparé du cœur de l'arène. Les muscles de Reven c'étaient contractés, mais la concentration ne cessait d'émaner de lui ; il était certainement celui qui prêtait le plus d'attention à celui qui c'était auto-proclamé présentateur. Ou juge, on ne sait pas trop.

- Plus de cinquante accusations pointes tes méfaits du doigt. Sais-tu ce que cela signifie ?

En toute réponse, Reven hocha simplement la tête. Lui le savait parfaitement, mais ce n'était pas le cas de Victorine. Qui, du point le plus haut et le moins fréquenté des tribunes tremblait d'effroi. Elle ignorait tout ce qui allait se passer mais à en juger par ce qu'elle ressentait, rien de bon n'était à prévoir. C'était comme si elle ressentait toute la tension du jeune chasseur.

- Il va devoir affronter le côté adverse par lot, la surprit une voix roc. Dans son cas, je pense que ça sera deux lots de vingt-cinq.

Victorine dévisageait le visage pointue et balafré de la pointe de son front jusqu'à la naissance de son nez en passant par son œil gauche. Elle-même ne réalisait pas plus ces détails, que la décomposition de son visage d'ange.

- Ne t'inquiète pas, il en a l'habitude, depuis le temps que ça lui arrive.

- Combien de fois est-ce qu'il s'est retrouvé dans cette situation ?

- Aucune idée, lui répondait l'inconnu en rassemblant ses longs cheveux argentés dans son dos. Mais en tout cas, ce n'est pas sa première fois. C'est regrettable de voir quelqu'un d'aussi jeune avoir une si mauvaise réputation dans la cité qui l'a adopté.

C'était donc ça, ce que Reven disait quand il certifiait que tous les plus grands combattants allaient se présenter. Malko était bourré de guerriers aux importantes capacités, et d'une façon ou d'une autre, Reven les avaient tous suffisamment offensés pour se les mettre à dos.

- Ca fait au moins trois mois que s'morveux ne c'était pas pointé ici dans la cité. Autant dire que personne n'allait manquer cette occasion de régler ses comptes avec lui.

Et d'une certaine façon, c'était de sa faute. Même si l'idée étaient venue de Reven, elle avait sans aucun doute été provoqué par le souhait de Victorine pour retrouver une personne qu'elle ne connait même pas et qui, au dire de certain, n'existe même pas.

- Quel sont ses chances, à votre avis ? demandait-elle timidement.

Plus calme, elle se permettait enfin de regarder Reven sans laisser ses émotions la trahir. Son interlocuteur lui, malgré sa balafre, semblait être un homme charmant, malgré sa cicatrice, et qui n'avait rien à faire dans un lieu aussi austère que Malko. Habillé avec la même élégance que les citadin de sa capitale natale, Victorine le trouvait étonnement jeune pour quelqu'un qui se permettait de désigner Reven comme un vulgaire gosse perturbateur.

- Tant que cette fille ne se pointe pas, il a toutes les chances de l'emporter contre les deux lots.

Les yeux de Victorine suffirent à traduire son étonnement. Cette fille ? Quelle fille ?

- Il n'a jamais perdus, continua l'homme en désignant Reven d'un signe de tête. De tous les Malkois, il est celui qui a le plus eu de procès, sans aucun doute. Mais si il est là, c'est qu'il les a toujours gagné, car crois-moi petite, la peine de mort est souvent accordé à l'accusé lorsqu'il perd, ici. Néanmoins, il y a une fille une fois qui l'a battue.

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