Si seulement elle savait. Reven aussi aurait préféré aller s'occuper du prétentieux scientifique. Des deux, c'étaient surement celui qui avait le moins de caractère. Quoi que. Mais pour le savoir, Reven n'avait cas pas perdre à pierre-papier-ciseau.
▲▼▲▼▲
Après n'avoir trouvé aucun apaisement auprès de la silencieuse berceuse du lac, Reven avait fini par imiter Ama. De retour vers le village, il ressentait déjà l'agitation qui grouillait depuis la place. Mais cette fois, l'ambiance n'était pas au règlement de compte. Visiblement, Tacha aussi avait réussi sa « mission de sauvetage ».
- Alors, la petite drague avec la frangine, ça c'est bien passé ? n'avait pu se retenir la blonde de son ton ironique à la frapper.
- Et toi, t'as réussi à te faire le frangin ? répliquait Reven sur le même ton.
- Arrêtez de vous chercher tous les deux ! rugissait Victorine de sa voix cristalline, bien moins intimidante qu'avant. On a assez perdus de temps comme ça. Moïra nous offre des chevaux pour rallier la capitale au plus vite.
Et en effet, les montures les attendaient déjà. Ces animaux représentaient la suite de leur voyage. Reven allait enfin se rapprocher de son objectif. Par contrainte de paraitre égoïste, il se rappelait du but véritable de ce périple. La quête de l'avatar qui prendra fin grâce aux indices qu'a semé ce fou d'Adam pendant sa vie de recherche. Néanmoins, malgré tous ses efforts, il ne pouvait s'hotter son visage mesquin de l'esprit. Ses profonds yeux noisette en forme d'amande. Ses longs cheveux foncés tressé le longs de son épaule. Et ce sourire, le plus méprisable qu'il n'avait jamais croisé. Grâce à elle ils obtiendront peut-être des indices. Mais surtout, grâce à elle, il obtiendra des réponses et enfin, sa vengeance.
▲▼▲▼▲
Plus loin dans l'une des habitations de fortunes, Ama rassemblait ses affaires dans un sac en toile de jute vulgairement recousu. Après avoir soigneusement plié ses vêtements dans le fond, la jeune femme y superposait quelques babioles souvenirs. Et malgré l'imperméabilité émotionnelle dont elle faisait preuve, l'ambiance de l'habitation était si pesante qu'elle en devenait presque étouffante.
- Ils sont partis ? interrogeait-elle lorsqu'elle sentit une présence.
Synchroniquement, Moïra apparaissait dans la petite ouverture qui séparait l'intérieur de la cabane, de l'extérieur, par un fin rideau de toile assombrit. La vieille femme au corps rajeunit, fixait avec tristesse le dos de sa fille.
- A l'instant. Et il me semble que Kalhan aurait aimé te dire au revoir, répondait Moïra en s'immobilisant dans l'encadrement de l'entrée.
Malgré sa présence, Ama ne s'interrompait pas. C'était avec la même énergie monotone qu'elle poursuivait son activité. Examinant une à une chaque étagère et autre recoin de l'unique pièce, le double opposé de Kalhan ne portait même pas attention à la femme qui c'était invitée chez elle.
- Je ne m'en fais pas pour lui, il se remettra.
- Et quel sera sa réaction lorsqu'il aura découvert la vérité ?
La question de Moïra sonnait comme une montagne de reproche et d'une certaine façon, on ne pouvait pas lui en vouloir. Ama le sauvait parfaitement. Et c'était certainement pour cette raison que lorsqu'elle levait ses yeux au ciel, un sourire nerveux se dessinait sur ses fines lèvres en même temps qu'un rire sarcastique s'y échappait.
- Alors comme ça, tu as fini par comprendre. Tu as mis le temps, j'ai connu ton esprit plus vif que ça.
- Je pense l'avoir toujours su. Mais...hésitait Moïra en perdant son regard dans la pièce. Je n'ai jamais eu le courage d'accepter d'y croire. Je voulais me persuader que tu valais mieux que ça.

VOUS LISEZ
Arthaclan
FantasíaJadis, on le croyait fou. Mais un fou, détient toujours une part de génie. Omnibulé par le monde meilleur que lui prométait sa découverte, il n'avait même pas hésité à sacrifier sa famille pour réussir. Et désormais, c'était l'avenir des royaumes qu...