Arthaclan

XXV.

Alors que l'agitation était à son comble dans l'ancien entrepôt de Cortex, le calme était des plus profonds dans la ville de Quassis. Tout était éteins et semblait mort. Seules les petites brises légères de la nuit arrivaient à se faire entendre. Quelques lampadaires éclairaient les pavés, mais la plus part clignotait dans un grésillement inquiétant, menaçant de s'éteindre à tout moment, pour ne jamais se rallumer.

Finalement, Simka était parvenue à calmer sa douleur en emprisonnant son Qiew dans un canalisateur qu'elle tachait de toujours garder dans une poche de son manteau. Mais même si sa douleur c'était atténué, son corps continuait de s'affaiblir un peu plus à chaque effort qu'elle lui demandait. La plaie de sa gorge calmé, continuait malgré tout à laisser du sang s'échapper. Sans prendre en compte les blessures internes dont elles faisaient toujours abstraction. Le plus important était que désormais, Simka pouvait se mouvoir à sa guise.

Dans la précipitation, Tacha et Kalhan avaient suivis le Chaperon Bleu jusqu'à une auberge, au bord de la place principale, tout en transportant Victorine, qui n'avait toujours pas repris connaissance.

En entendant leur fracassante entrée, le maître des lieux c'était immédiatement manifesté dans le hall à la décoration d'un raffinement des plus surprenant. Ce n'était quand le voyant, que Kalhan et Tacha avaient été rappelé à la réalité : qui allait bien pouvoir les accepter ? Dans cet état, qui plus est.

Mais il n'avait suffit qu'un échange de regard entre Simka et le vieille homme pour que ce dernier les conduisent à deux chambres, encore libres, du premier étage.

Tacha et Kalhan déposaient immédiatement Victorine sur un des deux lits de la chambre bien entretenue. Elle ne cessait de perdre du sang malgré les points de compressions qu'exerçaient désespérément ses bienfaiteurs.

- Ce n'est pas possible, il faut faire quelque chose ! s'affolait la Jurdienne totalement paniquée.

Et alors que tout le monde s'agitait désepérement en essayant de se contenir, Reven n'était devenue plus que l'ombre de lui-même. Il semblait comme prisonnier dans une chaotique bulle provenant d'un autre univers. La réalité lui faisait face et il la comprenait. Il ne savait simplement pas comment l'affronter.

Kalhan avait entreprit de chercher un pou à Victorine, avec des gestes expert, qu'il semblait très bien maîtrisé. Simka n'en avait pas perdus une miette et soudain, un frisson la parcourut. Comme une révélation, une idée lumineuse venait de se présenter à elle.

- Il est faible, mais il est toujours là, confirmation Kalhan sans vraiment savoir quoi faire de cette information.

Précipitamment, Simka retirait son manteau qu'elle roulait en boule avant de la jeter à terre. Elle rassemblait sa longue tresse le long de sa poitrine. Son regard remplit de détermination laissait croire à Tacha qu'elle n'avait pas encore dit son dernier mot.

- Que fais-tu ? l'interrogeait-elle, pleine d'espoir.

- Elle a perdus trop de sang pour survivre, mais elle n'est pas encore morte. Donc, tout n'est pas encore joué, il y a peut-être un moyen de provoquer un peu le destin.

« Provoquer le destin », ses derniers mots raisonnaient tout particulièrement dans l'esprit de Kalhan. Il les avaient déjà entendues, mais où ? Impossible pour lui de s'en rappeler, pas dans les conditions de cette situation, en tout cas.

- Emmenez Reven dans l'autre chambre et enfermez-le, avait ordonné Simka à l'aubergiste.

Ce dernier c'était exécuté sans protester. Il n'avait encore posé aucune question, ni même prononcé le moindre mot d'ailleur. Pourtant, il y avait de quoi. Et Simka ne c'était pas montré particulièrement agressif ou menaçante envers lui, au contraire, elle avait même l'air d'être particulièrement contrôlé, pour une situation aussi désespéré.