XXII. (1)

59 7 17
                                    


Le soleil avait bien plus descendue que ce qu'ils avaient crue. Les rues se dépeuplaient de plus en plus rapidement, tandis que devant leurs yeux désespérés, les portes de la gare du centre-ville se faisaient fermer pour la nuit. Pour peut-être plus se consoler elle-même, que ses compagnons, Tacha avait fait remarqué que même ouvert, sans la bourse de Kalhan, ils n'auraient pas pu prendre la navette pour rejoindre la capitale. Simka n'ayant plus de papier « menace de mort » sur elle, elle avait immédiatement chassé les regards remplit d'espoir qui imploraient sa bonté pour leur faire comprendre qu'elle ne pourrait plus rien faire.

Mais depuis leur mystérieuse découverte, les sentiments désespéré c'étaient bouleversés. Accrochée entre les avis de recherche, sur un massif panneau d'affichage esquinté de toute part, au plein centre de la grande place principale, une annonce particulière avait retenu leur attention.

« La Nuit de Quassis, à l'entrepôt de Corvex »

Il s'agissait visiblement d'une affiche très récemment mis en place et immédiatement, Kalhan avait réagi.

- Avant l'attentat, Corvex était la plus riche entreprise de Quassis. Il y était fabriqué de très prestigieux vêtements que tout le monde s'arrachait. Mais leur entrepôt a été une des principales cibles de l'attentat et Corvex n'a jamais réussis à se relever de cette tragédie. La dernière fois que je suis venue ici, les bâtiments étaient désaffectés.

- Mais visiblement, il y a l'air de s'y passer quelque chose, cette nuit, lui faisait sarcastiquement remarquer Tacha.

- Surement des combats clandestins.

Tout le monde se tournaient brutalement vers Simka, surprit des mots qu'elle venait de prononcer. Elle était si agacée d'être détaillée avec autant d'insistance qu'elle ne pouvait s'empêcher de les foudroyé de ses yeux assombrit par la pénombre.

- Réfléchissez deux minutes, vous croyez vraiment qu'une ville qui souffre autant n'est pas tombé dans le monde clandestin ? Sortez de votre campagne !

Et elle n'avait pas tort. C'était même évident d'en venir à une telle conclusion. Si les enfants avaient dû se transformer en des voleurs de rues, les plus âgés devaient certainement se prêter à des jeux plus dangereux encore.

Mais Reven n'avait probablement pas dû aller aussi loin dans son raisonnement puisque la nouvelle l'avait soudainement enthousiasmé. Même Tacha semblait avoir perdus son mâle du pays et était prête à entrer en action.

- Bon Kalhan, tu sais où tu dois nous conduire, maintenant !

- Pas question, protestait fermement Kalhan. Il est hors de question que nous mêlons Victorine à des affaires clandestines. Vous devriez avoir honte d'y avoir songé.

- Pardonnez notre cruelle manque de manière, oh bourgeois des nobles villes, lui répondait théâtralement la bonde. Avez-vous peut-être une meilleure idée pour récolter de quoi remplir une bourse qui nous permettrait d'emprunter la prochaine navette, et, accessoirement, de nous offrir un lit pour cette nuit ?

La pique n'avait pas du tout été appréciée par le destinataire, à qui les pupilles d'azur étaient devenue électrisante de colère. Il devait serrer de toutes ses forces ses dents pour se retenir de répliquer. Car il le savait, Tacha avait raison. Cette n'avait peut-être pas le mérite d'être la meilleure, mais elle était bien au moins la seule, alors elle ne méritait pas d'être immédiatement abandonné sous prétexte qu'elle ne correspond pas à des principes.

- Bon, c'est par où cet entrepôt désaffecté ? insistait Reven. Au pire des cas, s'il n'y a rien, nous aurons au moins un toit pour nous abriter cette nuit.

ArthaclanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant