XIX. (2)

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Voici (enfin) la seconde partie du dernier chapitre ! J'étais vraiment désespéré mais mon super copinou de l'informatique a réussit à trouver une faille et tout reprogrammer, donc je ne devrais plus avoir de soucis ! Pour être honnête, je n'avais pas beaucoup écrit dernièrement. Je n'avais pas beaucoup de temps à consacrer à l'écriture et maintenant que j'en ais, je n'arrive pas à me poser devant l'ordi pour justement coucher sur papier les mots qui hantent mes nuits. Dès que j'arrête d'être en activité ne serait-ce qu'une heure, je me met à faire comme des crises d'angoisse qui me rendent malade. C'est vraiment insupportable, et pas très évident à vivre, mais on ne va pas en pleurer non plus. J'ai quand même réussit à me plonger dans Arthaclan le nuit dernière. J'ai fini le chapitre 20 et j'aimerais commencer le suivant cette nuit de nouveau. Si je n'arrive pas à me poser la journée, je me dis qu'il faut peut-être que je tire à profit mes nuits agités. Fin bref, je vous laisse avec cette fin de chapitre qui aura eu le mérite de se faire désirer, en espérant que vous apprécierez :)

*



Mais avant qu'il ne puisse lui soutirer d'avantage d'information, l'attitude de Tacha changeait brutalement. Tous ses sens en alertes, elle intimait, indirectement, tout le monde à l'imiter dans sa méfiance.

- Fini les bavardages philosophique, du monde arrive, il faut se mettre à l'abri.

- Donne-nous des précisions, s'empressait de lui demander Kalhan. Combien sont-ils ?

- Justement, je ne sais pas, lui avait-elle répondu pendant que son visage se crispait. Je n'arrive pas à sentir ce qu'il y a dans cette charrette, mais je n'aime pas l'atmosphère qui s'en dégage.

Il n'en avait pas fallu plus à Reven et ses amis pour les mettre en alerte. L'impétueuse Tacha avait cette capacité unique de pouvoir sembler insouciante grâce au don du pouvoir de son Qiew, qui lui permettait de faire de l'air, ses yeux, sur une étendue de plusieurs kilomètres. Cette atout lui donnait une sérénité unique qui débordait même parfois de confiance.

- Ne bougez pas, leur ordonnait Simka d'un ton remplit d'autorité.

- T'es sourde ou tu le fait exprès ? Une éventuelle menace approche, il faut que nous nous mettions à l'abri ! protestait vigoureusement la blonde.

Simka et Tacha se défiaient toutes les deux du regard. Aucune n'était visiblement prête à accepter de céder du terrain à l'autre. Chacune portait un opinion différent à la situation, et elles n'avaient pas l'air d'être prêtes à laisser l'autre s'expliquer. L'aigle et le serpent se faisaient face, et la question était : laquelle des deux allait l'emporter sur l'autre ?

- Certifie-moi que ce convoi est une menace pour nous, et je te croirais, la foudroyait Simka en accentuant la pression que son regard exerçait. Si tu en es capable, mets-les tous à l'abri et je m'occuperais de tous les tuer.

L'ambiance était devenue lourde et pour la Jurdienne exilée, le malaise allait au-delà. Tacha se s'entait oppressée, écrasée, par l'étreinte invisible que le serpent en face d'elle resserrait un peu plus à chaque seconde. Elle n'avait pas pu y échapper et désormais, elle savait qu'il était trop tard pour réussir à s'en défaire.

- Je tuerais tous les passagers de cette charrette, y compris les pauvres bêtes qui la tracte. Si tu as raison et qu'il s'avère que ce convoi est un danger pour nous, alors tu nous sauveras, nous, ainsi que leur futurs victimes. Mais si ton jugement est faux, alors tu seras celle qui aura condamnée des innocents. Es-tu prête à prendre cette responsabilité, Tacha ?

Tacha n'avait jamais fait face à quelqu'un possédant suffisamment de force psychologique pour réussir à se faire à l'idée de tuer les premiers passants qui se présenteront, sans même prendre la peine de les connaître. Car Tacha le savait, le voyait, le sentait, Simka était on ne peut plus sérieuse dans ses propos. Ce n'était pas une simple mercenaire qui se dressait devant elle, mais une véritable chasseuse de prime. Tacha était consciente que Simka avait déjà dû décimer des familles entières, et pourtant, cela ne l'empêchait de pas de vivre pleinement ou de dormir sur ses deux oreilles. Sa conscience était totalement indemne, malgré tout le malheur qu'elle avait pu causer autour d'elle. Mais elle, en tant que jeune femme, rêvant d'intégrer l'armée de son peuple pour le défendre, il lui était impossible de posséder la même solidité de conscience. Tacha ne pourrait pas supporter d'être celle qui a condamnée des innocents.

- Faisons-nous plutôt passer pour des voyageurs fatigués, suggérait Kalhan. Je ne veux pas paraître sexiste, mais c'est une réalité. Tacha et Victorine leur feront baisser leur garde, mais ils se méfieront si elles sont seuls. Alors je serais avec elles. Pour ce qui est de vous, Simka et Reven, vous serez en retrait, prêt à intervenir si ça se gâte.

- Pourquoi nous mettre à l'écart ? s'empressait de lui demander Reven avec une pointe de défense dans la voix.

- Regardez vos têtes à tous les deux, lui avait répondu Kalhan. Vous inspirez tout sauf la confiance et s'ils ont peur de nous, nous n'en obtidrons rien.

- Faut se dépêcher, les interrompit Tacha, ils seront là d'un instant à l'autre.

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- T'es sûre que tout se passe bien ? On devrait quand même se rapprocher...

Cela faisait maintenant plusieurs minutes que le convoi de deux charrettes avait atteint le trio chargé de servir d'appât. Depuis, rien ne c'était passé et à chaque seconde, Reven angoissait un peu plus. Entre les arbres, il s'efforçait de limiter ses mouvements pour ne pas révéler leur présence en réveillant la forêt. A côté de lui, Simka contrastait l'ambiance, avec son calme olympien que Reven ne pouvait pas comprendre. Il mourait d'envie de lui hurler dessus pour la faire réagir, mais un étrange sentiment l'en empêchait. Reven se méfiait de Simka comme de la peste. Néanmoins, une force en lui ne pouvait s'empêcher de lui faire confiance.

- Boucle-là, j'ai besoin de me concentrer, lui avait-elle sèchement renvoyé.

- Tu arrives à les entendre d'ici ?

- Bien sûr que non.

L'attente devenait insupportable à Reven et l'impassibilité dont faisait preuve Simka n'allait pas en le rassurant. Plus le temps passait, plus il comprenait mieux le sens de la répartition des tâches de Kalhan. Victorine et Kalhan était sans doute les plus aptes à entreprendre des négociations, alors il était plutôt judicieux de les envoyer pour un premier contact. Néanmoins, réunir les sangs chauds de Simka et Tacha aurait provoqué une véritable ébullition de rancœur et de méprit. Pour cette raison, Reven s'efforçait de toujours prendre sur lui. En le plaçant avec Simka, Kalhan lui faisait confiance pour qu'il garde son propre control, ainsi qu'à celui de celle dont personne ne savait jamais ce qu'elle manquait.

- Allons-y.

Avant d'attendre la moindre réaction, Simka se glissait or de sa cachette ur rejoindre les deux charrettes qui étaient stationnés sur la route royale. Impossible d'apercevoir les personnes qui se trouvaient à l'intérieur, mais Kalhan paraissait confiant, alors, Reven s'empêchait intérieurement de se méfier. Il était temps, pour lui aussi, de faire confiance à ses compagnons.

- Les voici, présentait joyeusement Victorine. Reven et Simka, je vous présente Hansi, Silverléa, Pau et le jeune Yoko. Ils acceptent de nous transporter jusqu'aux portes de Quassis. C'est une merveilleuse nouvelle, pas vrai ?

A la fois étonné et soulagé de pouvoir avoir un peu de répit avant d'arriver à Quassis, Reven se contentait de poliment hocher la tête. Il scrutait rapidement le petit groupe de troubadour aux expressions pour le moins contraire selon les individus. Entre ceux qui dévoilaient une expression de méfiance, d'innocence, d'indifférence, ou de joie, Reven ne savait pas sur quel pied danser et sans qu'il ne puisse parvenir à s'en empêcher, il sentait déjà l'inquiétude commencer à le gagner.


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