VIII.

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Reven et Victorine avait tous les deux été réveillé brusquement par un des domestique de la cité caché. Ils n'avaient eu aucune explication si ce n'était un rapide « vous êtes attendue dans la bibliothèque » instruction d'une grande importance lorsqu'on ne sait pas où cette pièce se retrouve.

- On va bien finir par tomber dessus, espérait Reven dans les couloirs. Une cité souterraine, ça peut pas être si grand que ça, quand même.

- A ton avis, quel est l'étendue d'Almée ?

- J'espère pas aussi grande que les Piques d'Argents sinon, on est pas près de la trouver cette foutue bibliothèque.

Comme des fantômes errants, Reven et Victorine déboulaient dans les couloirs déserts. Le domestique qui les avait réveillés sans ménagement ne leur avait décidément laissé aucun indice qui les aiderait à rejoindre la bibliothèque. Fatigué par leur quête, Reven n'était que plus énervé lorsqu'il réalisait que désormais, il avait même perdus le chemin qui leur permettrait de retourner dans leurs chambres.

- J'ai dit non ! s'exclamait soudain une voix révoltée à travers une porte entrouverte.

Résonnant aux oreilles de Reven et son amie comme un cri d'espoir. Car enfin, l'angoisse d'avoir été abandonné dans la cité secrète d'Almée, se dissipait. En tachant de ne pas faire de bruit comme si leur présence n'était pas toléré ici, ils s'approchaient lentement de l'entrouverture. Ne pouvant couvrir le grincement de la porte, ils grimaçaient tous les deux mais aucune attention ne se portait pourtant vers eux. Et surtout, cette pièce encombré d'étagère débordant de livre ne laissait penser qu'une chose, ils avaient fini par mettre la main sur cette foutue bibliothèque.

Au centre de la pièce, une inconnue était assise sur un ancien fauteuil de cuir. En face d'elle Klasen s'appuyait sur sa canne tandis que quelques autres domestiques ainsi que Kalhan l'entouraient en dégageant bien plus d'énergie. Visiblement, tout semblait contre l'inconnue assise. De ce fait, Reven en déduisait que la plainte venait de cette blonde.

- Almée est censé être un refuge pour les voyageurs en exile, continuait l'inconnue. Vous n'avez pas le droit de me foutre à la porte, surtout en sachant ce qui m'attend dehors !

- On ne te demande pas de rentrer à Jurda, juste de les escorter jusqu'à Phalène, protestait désespérément un des domestiques.

- Oui bah suffit qu'Arpagon décide de faire les yeux doux à Mach'Hall en me livrant et ça reviendra au même.

- Mais tu ne vas pas rester ici indéfiniment tout de même ? intervenait Kalhan qui semblait être à court d'arguments.

- Et pourquoi pas ? Osez me dire que vous n'appréciez pas tout le gibier que je vous ramène.

Aucun ne semblait avoir la force de protester. Dans l'assemblé, Reven se avait même entendue un estomac grogné rien qu'à l'idée. Fuyant le regard foudroyant de la blonde, les domestiques ne savaient plus où se mettre. Kalhan restait visiblement le seul à essayer de la convaincre et c'était en baladant ses yeux d'azur dans la pièce qu'il finit par tomber sur Reven et Victorine, qui n'avaient toujours pas passés le seuil de la porte.

- Ah ! Vous voilà enfin ! s'exclamait-il en allait les chercher. Tacha, voici tes nouveaux compagnons. Reven et Vi...

- Quels nouveaux compagnons ? le coupait-elle aussi sec. J'ai toujours agit seule et ça c'est toujours très bien passé. Aucune raison que ça change.

- Oui et je doute que la fugitif d'un royaume voisin ne nous apporte pas d'ennui, approuvait Reven septique sur cette nouvelle équipe.

Même si la remarque allait dans son sens, la dénommé Tacha ne pouvait s'empêcher de lui infliger un regard meurtrier que Reven soutenait sans chercher à calmer la tension qui émanait de la pièce. Une envie irréversible de lui clouer le bec s'emparait de lui, si bien qu'inconsciemment, il mit sa main droite sur le manche du sabre qui pendait à sa ceinture. La blonde restait sur son fauteuil qu'elle occupait comme une souveraine. Les tissus qui l'habillaient rappelaient les vêtements traditionnels de Jurda, le royaume de l'est. Une fine écharpe entourait sa fine gorge. Cette dernière à la même couleur d'un vert sombre que ses yeux, cachait un menton aussi allongé que le reste de son visage fin.

ArthaclanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant