XVII. (1)

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Alors que Reven la croyait inconsciente, Simka se relevait, non sans difficultés. Du sang sortait de sa bouche de multiples dagues la transperçait de toute part. Sa respiration était saccadée, elle cherchait son souffle. L'air dont elle avait besoin ne lui arrivait plus. C'était la première fois que Reven voyait sa rivale aussi faible et lorsqu'il reconnut la lueur Emeraude du canalisateur à son poignet, il comprit immédiatement pourquoi. Mais malgré tout, il restait admiratif devant sa robustesse, réussir à se relever avec autant de blessure, n'était pas donné à tout le monde.

Simka titubait comme elle le pouvait jusqu'à la première paroi qui acceptait de la soutenir. Au-dessus d'eux, Amel et Tam n'arrêtaient pas de rire et proclamer leur victoire. Mais Reven n'entendait plus assez bien réussir à les comprendre. Son regard arrivait à peine à suivre Simka avant de finalement, se fermer d'épuisement. Il l'entendait respirer de plus en plus fort, comme si elle venait de fournir un effort, infinie. Comme si elle recrachait sa rage intérieur, elle faisait se fracasser une à une, les lames qui étaient enfoncés dans sa peau. Il n'avait pas la force de les compter, mais il savait qu'il y en avait beaucoup et devinait qu'elle avait fini lorsqu'elle ne fut entendre plus que sa respiration qui, elle aussi finissait par doucement se calmer et devenir silencieuse. Reven imaginait déjà que l'épuisement avait finalement eu raison d'elle. Il n'attendait plus que le moment où le bruit sourd de son corps dépourvut de vie allait s'écrouler au sol.

- Je crois... qu'on a plus le choix, avait-elle soudainement dit en éprouvant toutes les difficultés du monde. A toi... de.... Jouer...

Comme s'il s'agissait d'un dernier souffle, ses mots restèrent gravés dans l'esprit de Reven qui trouvait la force de rouvrir les yeux. Juste à temps pour voir Simka écraser son poignet contre la paroi rocheuse. Le canalisateur, pourtant réputé pour être de très solides objets, se brisait en mille morceaux. L'énergie de son Qiew libéré, toutes les blessures de Simka disparaissait derrière une cicatrisation des plus parfaite. Il ne lui avait fallu qu'un seul bon pour rejoindre, en un éclair, leurs adversaires qui continuaient à se pavaner à la surface.

Reven entendait encore quelques entrechoquements avant que tout ne disparaisse autour de lui. Il avait définitivement atteins ses limites. Et alors que la mort semblait lui ouvrir ses portes, il restait figer sur la dernière vision qu'il avait eue et qui le troublait. Au moment où Simka c'était débarrassé du canalisateur, même si elle se tenait dos à lui, il aurait pu parier qu'elle c'était comme... transformé. Mais son épuisement ne lui avait rien accordé de plus et avait fini par le faire sombrer.

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Reven sentait qu'autour de son corps, des bras l'aidaient à se hisser sur ce qui semblait être un solide rocher. La plate-forme s'élevait dans les airs et à cet instant, il avait l'espoir de ne pas totalement être perdus. Il bénissait cette personne du plus profond de son être, mais il lui était impossible de le lui dire. Reven n'avait plus du tout de force. Il sentait qu'il était à la surface lorsque la brise chatouillait ses joues. Une sensation que Reven n'avait plus éprouvé depuis longtemps et qu'il s'savourait. Un petit cliquetis plus tard, et une puissante énergie chaleureuse l'avait envahi. Le canalisateur venait d'être enlevé et même s'il ne ressentait maintenant plus la douceur de l'air, il était des plus ravis d'à nouveau sentir son pouvoir courir dans tout son corps. Enfin, il trouvait la force d'à peine ouvrir ses yeux que les couleurs chaudes du soleil couchant venait aussitôt brûler.

Il se les frottaient avant de pouvoir distinguer l'identité de son sauveur : Kalhan Lockster. Qui semblait des plus rassuré de voir reprendre conscience. Et devant eux, les yeux de Reven commençait à distinguer deux autres silhouette accroupit au sol. La première surplombait Simka en la couvrant de son manteau, il s'agissait du Grand-Père de Molly. Tout le corps de la jeune femme à bout de souffle tremblait comme une feuille. Elle agrippait le manteau autour d'elle comme si c'était un véritable trésor. Lentement, elle forçait sa respiration à se calmer et lorsque cette dernière acceptait enfin de se laisser contrôler, elle se redressait sur ses deux jambes à l'aide du grand-père de Molly. C'est alors que Reven découvrit l'épouvante. Aux pieds du Chaperon Bleu, Reven devinait à peine le corps figé dans une terrible agonie, tant il sa peau asséché était devenue pâle.

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