Indomptable [EXO - Lay]

6. Lay

Je suis dans une plaine immense. Le soleil est haut dans le ciel, l'herbe est bien verte et je vois la montagne au loin derrière les nuages. Je prends une grande inspiration, profitant de l'air pur de l'altitude et souris au paysage. Je me sens vraiment super bien là tout de suite. Je m'allonge par terre, passe mes mains derrière ma nuque et regarde les poneys volants qui galopent au dessus de ma tête. J'aimerai trop voler moi aussi... Alors que je songe à me relever pour sauter le plus haut possible et tenter d'en chevaucher un, je sens un courant d'air froid et frissonne. Il y a pas une cagoule dans le coin ou un truc comme ça ? Quoi que finalement, le vent se met à me caresser doucement le visage et c'est vachement agréable. J'entends aussi un murmure super lointain, une voix douce qui m'appelle. Probablement un écho perdu dans la montagne.

Dans le ciel, les poneys s'agitent subitement et des nuages noirs envahissent rapidement l'horizon. Je fronce les sourcils. Qu'est ce qu'il se passe ? Une apocalypse ? Ho la vache, j'espère que ça va pas faire un truc comme dans le film 2012... Tao a pas dormi pendant 2 jours après l'avoir vu et je comprends enfin pourquoi il a tellement flippé. Je regarde de tous les côtés et aperçois un peu plus loin un parapluie. Bingo. Avec ça, je suis déjà sauvé de la pluie (pour la fin du monde, on verra plus tard). Je me précipite dessus et en remontant la main pour l'ouvrir, je sens que je butte contre quelque chose. Mais c'est bizarre parce que... y'a rien. Même les poneys ont disparu.. Bordel mais qu'est ce que...

Un petit cri me réveille en sursaut. D'un bond, je me redresse sur mon lit et ouvre les yeux, le cœur battant. J'observe rapidement les alentours mais ne vois rien. Ah... ? Pourtant je suis sûr d'avoir tapé contre quelque chose... Un gémissement de douleur provenant du sol m'incite à jeter un œil dans cette direction et là je vois une jolie blonde, allongée sur le dos, pas en très bon état. Passées les quelques secondes d'hébétude pendant lesquelles je me demande ce qu'une FILLE peut bien faire dans MA chambre, je me jette hors de ma couette et la rejoins par terre pour l'aider à se relever en balbutiant :

« Ho mon dieu, j'suis désolé, j'ai vraiment pas fait exprès ! Je... Y'avait les poneys dans le ciel.. et puis l'apocalypse... Je t'ai senti mais j'ai pas compris que... Ho bon sang... »

Je ferme les yeux, honteux de me perdre autant dans mon explication foireuse. Elle va me prendre pour un fou et je sais même pas qui elle est. Super comme première impression. Quand j'ouvre de nouveau les paupières, je vois qu'elle me regarde avec un air amusé sur le visage. Elle s'est redressée et me tapote l'épaule en m'assurant :

« T'en fais pas, on me confond souvent avec un poney volant. Maintenant, je veux bien que tu... tu sais, que tu m'aides à me lever.

- Ho ! Ho oui bien sur ! »

Je me relève rapidement et lui tends une main pour l'aider à en faire de même. Elle l'agrippe avec force et se hisse sur ses deux jambes en grimaçant. Elle a l'air d'avoir mal quelque part. Mon dieu, j'espère que je l'ai pas blessée, sinon je m'en voudrais pour les trois prochaines années de ma vie, si ce n'est plus...

« Saloperies de pompes, marmonne t-elle en regardant ses pieds. Ça te gêne pas si je les enlève ?

- Hein ? Euh non, non fais comme chez toi ! je lui réponds en lui souriant. »

Puis je me rappelle que je sais pas qui elle est, ce qu'elle fait ici, ni comment elle s'appelle. Et aussi que je suis en caleçon et marcel devant elle accessoirement. Très gêné tout d'un coup, je me racle la gorge pendant qu'elle retire ses chaussures aux talons monstrueusement hauts et lui demande en attrapant discrètement ma couette pour la mettre autour de mon bassin :