Indomptable [EXO - Lay]

37. Hae Won

J-93

« Répète après moi : wen wo.

- Wen wo.

- Nan, plus traînant ton ''o'', me corrige Yixing en secouant la tête. Wen...

- Wen...

- Wo...

- Wo.

- Maintenant répète le d'un coup.

- Wen... wo. »

Sans prévenir, il se penche sur moi et écrase subitement ses lèvres contre les miennes pour y déposer un baiser enflammé en maintenant ma nuque de sa main droite. D'abord surprise, je me laisse rapidement happer par l'odeur entêtante de son parfum et la douceur de sa bouche. Je dépose mes deux paumes contre ses pecs et frissonne : maintenant que je me suis enfin autorisée à vivre cette relation pourtant dangereuse, je ne peux pas m'empêcher de savourer l'idée que tout ça, tous ces muscles, cette gentillesse, cet amour, il est tout pour moi. J'en oublierai presque que techniquement, je suis censée le partager avec toutes ses fans, que c'est même mon boulot de faire en sorte que d'autres filles que moi soient folles de lui. Nan. Dans ces moments, l'égoïsme que j'ai refoulé pendant des mois ressort comme un diable hors de sa boîte. Lorsque nous sommes tous les deux dans la salle d'entraînement à travailler mon chinois ou dans ma chambre d'hôtel, Zhang Yixing n'appartient à personne d'autre que moi.

A bout de souffle, je le repousse légèrement, non sans l'avoir laissé plaquer un ultime baiser sur mes lèvres humides et gonflées comme il a pris l'habitude de le faire à chaque fois que nous nous embrassons.

« Je peux savoir ce que tu viens de me faire dire au juste ? »

Une lueur de malice s'allume dans son regard sombre. Lentement, il s'approche de mon oreille, mordille mon lobe puis me répond :

« ''Embrasse moi''. Et je me suis fait un plaisir d'accéder à ta requête.

- J'imagine que tu es très fier de toi là, je fais remarquer en haussant un sourcil.

- Plutôt oui. Mais autant mêler l'utile à l'agréable. La prochaine fois je t'apprendrai peut être à dire ''déshabille moi'', ajoute t-il en prenant un air faussement songeur. »

Un ricanement m'échappe et je me lève de ma chaise pour m'installer à califourchon sur lui après avoir lentement relevé le bas de ma robe. Comme par automatisme, ses mains viennent se poser sur la peau de mes cuisses désormais exposée, mais ses yeux eux ne quittent pas les miens une seule seconde. J'aime la façon dont il me regarde. Enfin non, rectification : j'aime quand il me regarde de cette façon lorsque nous sommes seuls, en tête à tête. Devant les autres, c'est pas que ça me met mal à l'aise, mais je trouve pas ça professionnel. Or, le professionnalisme pour moi, c'est quelque chose de vraiment très important.

Je profite donc de ces quelques heures d'intimité pour savourer ses yeux si doux si affectueux qu'il posent sur moi. Je caresse tendrement sa joue parfaitement rasée du bout du pouce et lui sourit :

« Zhang Yixing, depuis quand es-tu si dévergondé ? Moi qui te pensais aussi innocent que l'agneau qui vient de naître...

- Je pense que la seule coupable, c'est toi, réplique t-il en laissant ses lèvres vagabonder le long de mon cou. En l'espace de quelques semaines, tu n'as pas idée du nombre de choses auxquelles tu m'as initié.

- Ah vraiment ? Lesquelles par exemple ? »

Subitement, le regard de Yixing s'enflamme et je sens sa peau se réchauffer sous mes doigts. Il ouvre la bouche, prêt à me répondre – et probablement aussi à me le montrer en me déshabillant dans les plus brefs délais – mais avant qu'il n'en ait le loisir, la porte de la pièce s'ouvre brutalement sur un JongDae paniqué qui hurle :