Chapitre sept

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❝  Un jour tu comprendras à quel point tu avais tort de te sentir libre ❞  

   Les candidats reprirent peu à peu leurs occupations, une fois le confinement levé. Tous se posaient la même question : que s'était-il passé ? Malgré les interrogations, personne n'eut la réponse. Seule Tsubasa l'avait. Cette dernière venait de faire partir Menchi de la chambre afin d'être tranquille. Toute envie de sommeil s'était envolée avec tous les événements. Ce fut dépitée que la Berisha sortit à nouveau pour s'asseoir sur les bancs face aux fenêtres. Ils passaient au-dessus d'une ville où toutes les lumières allumées ressemblaient à des lampes au loin. Front contre la vitre, elle souffla tout l'air dans ses poumons. Son esprit commença à vagabonder sur la conversation entretenue avec le vampire moins de trente minutes plus tôt. 

"Vortimer ne t'a pas laissé le choix, ni à toi ni à moi"

Non. Et le pire dans tout ça, c'était que quelques heures auparavant, elle ne connaissait pas leur existence. Comment devait-elle se sentir face à tout cette situation ? Mentir droit dans les yeux de ses semblables pour une conversation si courte n'était pas normal. La jeune femme n'arrivait pas à croire que ça lui arrivait à elle. Que tout cela était réel.

— Tsubasa ?

Elle tourna la tête vers sa droite, en direction de la personne l'ayant interpellée. Cette dernière reconnut Kurapika, l'air épuisé et non-accompagné de ses trois autres acolytes. 

— Si c'est encore pour me dire que je ne t'inspire pas confiance ou jouer à je ne sais quel jeu mental, repasse demain. Le bureau des pleurs est fermé. 

— Et pour être agréable une fois dans ta vie, il y a un planning ?

— Deux fois par semaine, Blondie. Tu as raté le bon jour. 

— "Blondie" ? répéta-t-il attaqué. Je te signale que tu as la même couleur de cheveux que moi.

— Je l'ai dis en première. 

— Ah, ce n'est plus "les dames d'abord" ? 

Tsubasa se redressa puis étouffa un rire. Elle laissa reposer sa tête entre ses bras, tout en dévisageant le blond avec un sourire qui laissait trahir sa fatigue. 

— Tu m'as eu sur celle-là, lui dit-elle. 

Kurapika haussa un sourcil. Il s'avança et prit place à côté sur le banc, fixant l'extérieur. La ville était dépassée, il ne restait qu'une forêt qui s'étendait à perte de vue. 

— T'as l'air d'être un littéraire, remarqua la Berisha. J'ai une question pour toi.

— Laquelle ?

— Qu'est-ce que tu penses du fait que l'histoire est sûrement et toujours réécrite par les gagnants ?

Le blond prit une grande inspiration, déposa son bras sur l'accoudoir devant eux et continua de scruter le vide. Un silence de quelques secondes s'installa jusqu'à ce qu'il lui donne une réponse.

— Je pense que celui qui se pose cette question doit être drôlement chamboulé par sa propre vision du monde, reprit-il. Je me trompe ? 

Tsubasa claqua sa langue contre son palais et tourna la tête. 

— Mais pour être tout à fait honnête, je pense que c'est véridique. Tout pays, toute organisation, toute constitution a des choses à cacher. Et pour les faire oublier, il suffit juste d'écrire une toute nouvelle version qui deviendra la version officielle. Une fois l'ancienne génération décédée, les enfants n'auront aucun moyen de se rappeler. 

{Hunter x Hunter} Effet PapillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant