{Hunter x Hunter} Effet Papillon

Chapitre vingt-cinq

❝ Parce que grâce à ton abandon, j'ai perdu ma naïveté  ❞

Tsubasa soupira lorsqu'elle s'engouffra à l'intérieur du repaire de la Brigade. Il devait être quatorze heures, tout au plus. Kuroro l'avait réquisitionnée tôt dans la matinée pour une mission. Chargée de traquer une cible et de la capturer, le chef libéra la jeune femme une fois la tâche terminée. En débardeur à cause du sang sur sa veste ainsi que la chaleur terrible, elle entendit une agitation inhabituelle à l'intérieur de la pièce commune. Ils se trouvaient tous en cercle au milieu.

— Tu es déjà rentrée ? s'étonna Shalnark.

Les autres se tournèrent afin de la dévisager. Elle s'avança de quelques pas. Du sang était resté collé au niveau de ses mains.

— De l'efficacité nait le repos, s'amusa cette dernière. Le boss voulait juste que je chasse quelqu'un pour...

Tsubasa se stoppa nette. Au-travers des membres de l'Araignée, elle aperçut deux personnes enchaînées à un rocher. Face au silence, les prisonniers penchèrent la tête pour cherchait qui parlait. Le choc devint mutuel. Gon et Kirua se trouvaient là, juste à quelques mètres.

— Tsubasa ? murmura le blanc.

Le tatouage de la Brigade dépassait : le duo pouvait voir les pattes ainsi que le début de son numéro. Ils ne revenaient pas de cette découverte.

— Tu les connais ? demanda Pakunoda.

— Traître ! hurla Gon.

Il tenta de se défaire des chaînes, avant que Feitan ne le saisisse fermement. L'expression sur le visage du garçon apprivoisait la colère, il contenait son aura avec peine. Quant à Kirua, la déception prit le dessus sur tout autre état d'esprit. La blonde avala sa salive comme elle put.

— On les a capturé parce qu'on pense qu'ils sont liés à l'utilisateur à la chaîne, expliqua Nobunaga.

Elle rit d'un air nerveux. Ils l'étaient, certes, mais sûrement sans le savoir. Paniquée que l'un des deux ne fasse une quelconque remarque, Tsubasa essaya d'envoyer des signaux à Feitan.

— Je vous conseille de les relâcher, lança la jeune femme.

— Pourquoi ? interrogea Phinks.

— Parce que celui-là, reprit-elle en pointant Kirua du doigt. C'est l'héritier des Zoldyck. Moi je veux plus d'embrouilles avec ces tarés.

Ils commencèrent à débattre le pour ainsi que le contre. La Berisha, paniquée, constata que son cousin avait bien intercepté ses appels à l'aide et tenait en joue les deux gamins.

— Paku, t'as pu voir quelque chose ? questionna Machi.

— Ils sont clean, affirma-t-elle. Pas une trace d'un quelconque utilisateur à la chaîne. Ce qui confirme qu'il doit agir seul.

— C'est long, se plaignit Shizuku. Il est introuvable.

— On sait déjà qu'il travaille autour de la famille Nostrad, corrigea Shalnark.

Dans l'agitation, lors d'un échange silencieux entre Feitan et sa cousine, l'épaule de la plus jeune heurta celle de Pakunoda qui se trouvait de dos. Un éclair parcourut l'échine du numéro neuf. Le contact n'avait duré qu'une fraction de seconde mais il avait été suffisant. Tsubasa comprit tout de suite ce qu'il venait de se passer. Sans un mot, son aînée se saisit du portable dans sa poche puis s'éloigna du groupe.