{Hunter x Hunter} Effet Papillon

Chapitre vingt-neuf

❝ Mais j'ai appris à pardonner, alors pour tout ce que tu m'as fais subir, je te dis merci ❞

Une immense douleur réveilla Tsubasa. Allongée sur le sol, la jeune femme se redressa d'un coup, au milieu des débris du mur et des cadavres de ses ravisseurs. Il n'y avait plus personne en vie dans la pièce, pas même William. Confuse, main portée à sa tête, il lui fallut quelques secondes afin de reprendre ses esprits. Au lieu de traîner, elle se leva puis quitta le lieu du massacre. Ses jambes couraient sans que la blonde ne s'en rende compte. Une petite alarme silencieuse tournoyait au plafond, sur toute la lignée du couloir. Ses yeux aperçurent un tournant à plusieurs mètres. Sourcils froncés, elle s'y hâta, prête à se diriger sur la droite quand tout son corps percuta celui de quelqu'un. Déséquilibrée, la Berisha trébucha en arrière sur les fesses.

— Tsubasa ? appela une voix qui la fit tiquer.

Elle redressa la tête pour tomber face à face avec deux yeux bleus et des cheveux blonds.

— Ah ! Pause, pause ! s'écria la chasseuse. Je suis une amie de ta cause !

— Qu'est-ce que tu racontes ? s'étonna-t-il. Et puis qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas...

Il se stoppa dans sa phrase. Le Kuruta pouvait voir au loin une porte enfoncée avec des débris de ciment un peu partout sur le tapis rouge. Il reporta son attention vers la jeune femme qui lui offrit un sourire gêné.

— Oups, constata cette dernière.

— Je leur avais dis que te garder sous si faible surveillance ne marcherait pas, souffla-t-il exaspéré.

— Quoi ? Tu veux dire que tu étais là tout le long ? Pourquoi c'est pas toi qui m'a interrogée ? demanda-t-elle déçue.

— Parce que tu aurais été incapable de mentir.

Il lui tendit la main. Tsubasa s'en saisit et se releva grâce à son aide. Elle se colla à son interlocuteur, leurs doigts toujours entrelacés.

— Alors tu voulais une entrevue plus privée. Je comprends, lui murmura-t-elle d'un ton suave.

Il la poussa légèrement pour l'écarter de son torse, un sourcil arqué. Un sourire idiot dessiné sur ses lèvres, la blonde faillit voir les joues de Kurapika rougir quand elle lui adressa un clin d'œil.

— Ils t'ont donné quelque chose, constata-t-il.

— Juste un tout petit sérum de vérité qui ressemble, honnêtement, à de la MDMA, expliqua la Berisha en jouant avec ses cheveux.

— Et comment tu connaîtrais les effets de la MDMA ?

— Un jour, mon frère est venu à la maison avec un paquet de...

— OK, stop, je veux pas savoir.

— Les effets, en revanche, se manifestent par des émotions ressenties plus intensément, un état d'euphorie, un désir de sociabiliser et communiquer... énuméra-t-elle. Ce qui est, d'ailleurs, un bon début pour un sérum de vérité !

Elle rit et s'écarta de Kurapika pour essayer de retenir ses élans hilares. Elle tenta de se calmer mais ricana la seconde d'après.

— C'est pas le moment de me faire un cours. On ne peut pas te voir là, se réveilla le Kuruta. Il faut que tu t'en ailles.

— Quoi, on me passe plus les menottes ? le charria-t-elle.

— Je suis sérieux.

— Pourtant, tu sais, j'ai été une très mauvaise fille...