Chapitre 1 ✔

307 15 0
                                    



Je suis sagement installé sur mon lit, mes pensées divague et mes larmes coules. Je contemple ma chambre avec cette envie de crier et de tous jeter. Vous allez me dire pourquoi ? Tous simplement parce que je ressasse le passé et repense à mes parents partie beaucoup trop tôt. Je remercie le ciel de me laisser mes grands-parents ainsi que mon grand-frère. 

Cela fait maintenant deux ans, que mon papa n'est plus de ce monde, mais j'ai l'impression que c'était hier. Tout ce qui est arrivé est de ma faute... Pourquoi ai-je loupé ce bus ? Pourquoi le temps était catastrophique ce jour-là ? Pourquoi cette voiture n'avais pas ses phares ? Toutes ces questions, laissées sans réponses, me consument. Les seuls moments où je me sens bien sont quand je suis en train de pianoter sur un clavier ou sur un piano. Pour le décès de ma mère, tout était différent, je ne la connaissais pas quand les médecins ont annoncé sa mort. Pour tous vous dire, je n'avais que quinze minutes de vie lorsque ça s'est produit. Une hémorragie, voilà ce qu'il a tué.

Je ne vous cache pas que je suis extrêmement contente d'être en vie et de vivre chez Rebecca et Paul mes grand-parents. Même si je l'avoue, ils sont très protecteurs, quitte à m'interdire de sortir le samedi soir. Cette restriction fait de moi la fille la moins connue du lycée et la moins fun, pour tous vous dire je n'est qu'une seule amie et s'est ma voisine Zéli. Avec elle, on ne s'ennuie jamais, je peux vous le garantir.

- Julia ? M'interromps une voix. Qui n'est qu'autre que celle de ma grand-mère.

- Julia, rentre dans ta chambre, tu vas attraper froid, je savais qu'ont aurait dû te mettre dans la chambre sans balcon. 

Pendant que je réfléchissais, mes jambes m'avaient conduit dehors. Je regarde ma grand-mère et lui embrasse la tempe tout en passant le pas de la porte.

- Mamie... Tu sais, je ne suis plus une petite fille, j'ai bientôt dix-huit ans, donc tu n'es plus obligé de me surveiller sans arrêt.

- Je sais bien, mais je ne peux pas m'en empêcher ma petite poucinette. 

On rigole tout en se faisant un câlin, avant qu'elle me laisse pour aller se coucher.

Je suis maintenant dans ma salle de bain, situé à côté de ma chambre. Je prends soin de retirer mes lunettes avant d'appliquer un coton imbibé de lait démaquillant. Comme à mon habitude, j'allume la radio. J'adore me laver avec la musique, j'ai l'impression d'aller plus vite. Bon, je sais bien que ce n'est qu'une impression. Tout en jetant mon coton usager, j'attrape ma brosse à dents. Une fois en bouche, je me mets à danser en rythme. Je tourne sur moi-même avant de m'arrêter net devant la fenêtre, où une tache sombre y est postée. Je repose mes lunettes sur mon nez, afin de savoir ce que s'est. Je commence à distinguer une carrure d'homme assez imposante qui regarde par ici. Prise de panique, j'éteins la lumière et crache dans l'évier mon dentifrice. Je cours ensuite me réfugier dans mon lit.

Mais c'était quoi ça ? Enfin qui surtout ? Ici, tout le monde se connaît. Dans un sens, c'est pratique de vivre dans un petit lotissement, tu connais tout le monde et tu reconnais vite les gens inconnu. J'espère qu'il n'a pas vu ce que je faisais... Ou alors bonjour la honte.

- Julia ? Tu dors ?

Je sursaute de peur avant de me rendre compte que s'est Lucas, mon grand-frère. 

- Non, mais à l'avenir évite de rentrer comme ça dans ma chambre, tu m'as fichue une de ces frousses.

- C'est parce que tu réfléchis pour demain, c'est ça ? 

Harmonie Parfaite Où les histoires vivent. Découvrez maintenant