À 25 ans, Kate, jeune enseignante sans emploi, est menacée d'expulsion par le service de chômage. Alors que sa situation parait désespérée, elle se fait remarquer par une agence de mannequinat. Sans y croire, elle se rend sur place et découvre que l...
Mardi. Il était à peine neuf heures du matin quand une succession de petits coups sur la porte obligèrent Kate à ouvrir les yeux. Elle se retourna sur le côté en gémissant, observant ses vêtements qui gisaient au pied du lit. Comment avait-elle fait pour enfiler le t-shirt XL qui lui servait de nuisette ? Elle n'en avait aucun souvenir, et ce n'était pas son mal de tête qui l'aiderait à recouvrer la mémoire. Les coups sourds redoublèrent de vigueur à cause de l'impatience. La jeune femme encore vaseuse parvint à s'écrier mollement :
- Oui oui ! J'arrive, j'arrive. Deux secondes...
- Tracasse, j'y vais !
Kate ouvrit grand ses mirettes et la pièce cessa de tourner. Elle eut l'impression qu'on venait de lui jeter un seau d'eau glacée en pleine face ! Elle fit volte-face et s'assit dans le lit, tenant fermement la couverture contre son corps avant d'oser observer l'homme qui, visiblement, avait passé la nuit avec elle. Mais qu'est-ce que Esteban faisait là ?! Pas perturbé pour un sous, il se leva et alla ouvrir en boxer coloré.
- Salut Sam ! Quel bon vent t'amène ?
- Pourras-tu dire à Kate que la répétition du défilé a été avancée ? On vous attend en bas dans le hall dans une heure.
- Sans problème, nous serons prêts ! Allez, je te laisse, on a à faire ! et il referma la porte.
Non non non non non ! C'est pas vrai ! Sam va se faire des idées ! Et moi aussi d'ailleurs ! Mais que s'est-il passé ?! Kate se tenait fermement la tête dans ses mains, souhaitant de toutes ses forces que tout ceci n'était qu'un affreux cauchemar. Mais la vie ne l'entendait pas de cet avis.
- Kate chérie, ça va ? demanda Esteban en revenant dans le lit à ses côtés, inquiet de la voir ainsi prostrée.
- Non ! Comment voudrais-tu que ça aille ? Que fais-tu ici ?! Ne me dis pas que... que nous... ! essayait-elle vainement de dire, la phrase fatidique refusant de sortir.
- Tu ne te souviens de rien ? Je dois t'avouer que ça me vexe grandement ! bouda le bel hispanique. Après tout ce que nous avons vécu ensemble la nuit dernière, toi et moi dans ce lit king size...
La petite brune devint livide et courut tant bien que mal jusqu'à la salle-de-bain pour s'épancher dans le w.c. Esteban vint à sa rescousse et lui tint les cheveux, résistant aux haut-le-coeur qui l'assaillaient.
- Pas besoin de te mettre dans des états pareils ! Je te faisais marcher. Calme tes fantasmes !
Kate, qui se sentait un peu mieux, referma la lunette et s'appuya contre le petit trône. Le contact du carrelage froid lui faisait du bien.
- Donc on n'a pas... ? s'enquit-elle, afin d'en avoir la certitude.
- Puisque je te le dis ! Je suis un gentleman, moi, mademoiselle ! Tu avais tellement bu hier soir que j'ai dû te ramener jusqu'à ta chambre et te mettre au lit. Sais-tu que tu as l'alcool capricieux ? Tu ne voulais pas me laisser partir. J'ai été obligé de dormir près de toi sinon tu te mettais à courir après moi dans le couloir en criant. Ca n'a pas plu à tes voisins...
Soulagée, Kate éclata de rire. Comment avait-elle pu imaginer une chose pareille. C'était Esteban tout de même ! Il aurait fallu qu'il soit lui-même ivre comme toute la Pologne pour coucher avec une fille.
- Bon, je suis content que tu ailles mieux, mais il va falloir s'activer. Il nous reste peu de temps et beaucoup à faire. Tu n'es pas de première faicheur... grimaça-t-il en se pinçant le nez.
Pendant que son ami s'activait à l'évier face au miroir, Kate prenait rapidement une douche. Le temps n'était plus à la pudeur, le jeune homme n'avait que faire d'elle et il lui préférait le reflet de sa propre image dans la glace. Une fois décrassée, elle enroula une grande serviette blanche autour d'elle puis ils échangèrent leurs places. Tout en se brossant les dents, elle se demandait comment elle parviendrait à dissiper le malentendu auprès de Sam qui, comme elle, avait dû se faire des films.
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Hello chers lecteurs !
Alors, avez-vous eu peur ? :p Petit chapitre mais qui débute sur les chapeaux de roue.
Rien à voir mais aujourd'hui c'est mon anniversaire et je n'avais envie que d'une chose : reprendre l'écriture de HEEL. J'espère donc que l'histoire et son avancement vous plaisent. Merci pour tout votre soutient, ça me fait vraiment chaud au coeur ! Je n'aurais jamais imaginé recevoir un aussi bel accueil de votre part et c'est toujours avec grand plaisir que je vous lis (commentaires et histoires confondus).
