Seules dans la maison du mâle alpha

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J'ai averti Austin de la venue de Clarke en demandant à Nathan son nom numéro de téléphone ce matin. Est-ce pour cela qu'il nous ouvre torse nu, une serviette autour du cou pour se sécher les dernières gouttelettes de ses cheveux mouillés ? Je sais bien qu'il vient d'avoir son cours de foot américain, tout comme j'ai eu mon cours de soccer. Ça lui aurait coûté quoi de mettre un T-shirt ? On aurait eu l'air moins cruche, Clarke et moi, à mater ses abdos, surprises autant l'une que l'autre par cet accueil sexy.

On ne l'avouera jamais mais Austin a bien compris que l'on apprécie toutes les deux le spectacle. Il nous fait rentrer en restant sur le pas de la porte pour nous effleurer l'une et l'autre. Mon corps me dicte pourtant de fuir à toutes jambes : j'ai comme un mauvais pressentiment, l'impression d'être comme le petit chaperon rouge rendant visite à sa mère-grand. Sauf que dans mon histoire, le loup s'est déjà dévoilé...

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Nous faisons encore pâle figure une fois dans le salon d'Austin. Je déteste reconnaître que ce Joueur me fait de l'effet. Pourtant, je réussis à garder en tête que c'est un salaud et qu'un salaud ne doit pas être sexy. Être attirée par l'un d'entre eux ? Ce serait la honte, point barre.

Je regarde Clarke un instant pour m'apercevoir qu'elle gère bien mieux la situation que moi. Elle affiche désormais un air amusé et distancié que j'aimerais faire mien. Après un dernier frottement dans ses cheveux, Austin pose la serviette bleu marine sur le dossier d'une chaise et nous invite à nous asseoir sur les canapés blancs, juste sous les immenses fenêtres. Clarke et moi nous nous asseyons sur le même tandis qu'Austin s'installe sur un des fauteuils juste en face de nous en balançant à terre le joli coussin avec de petits points en camaïeu rouge orange qui s'y trouvait.

L'intérieur est coquet et de bon goût, les couleurs sont gaies et fraîches. Cela m'avait complètement échappé lors de ma première venue. L'âme de cette maison semble artiste et généreuse : on ne peut que s'y sentir la bienvenue.

Puis, quand on s'attarde un peu, on remarque des détails qui clochent. Ce qui me frappe, ce sont les photos de famille qui décorent un pan de mur : Austin est entouré de ses parents mais aucune n'est récente. On le découvre ainsi à 5 ans, 10 ans et peut-être 12 ans. Le salon accueille une certaine anarchie : des magazines s'empilent sur la table basse (moto-cross, foot américain, astronomie... Tiens, astronomie ?), des sachets vides ont été regroupés sur une petite table servant de support à une lampe d'appoint, des vêtements sont posés sur les autres chaises de la pièce.

Je pose la première question qui me vient à l'esprit :

_ Tu vis seul ?

_ La plupart du temps, oui. Vous pouvez me rendre visite sans que ça gêne grand monde, répond-il sans tristesse apparente.

_ C'est étonnant, enchaîne Clarke, tu n'as pas de frère et sœur ? Et tes parents ?

_ Je suis fils unique, mesdemoiselles, quant à mes parents, ils sont suffisamment occupés pour ne pas daigner faire un état des lieux de la maison régulièrement. Ce qui m'arrange à vrai dire, comme vous avez pu vous en apercevoir samedi dernier...

_ Je n'aimerais pas vivre seule, fait Clarke songeuse. Ils font quoi, tes parents ?

_ Rien que je ne puisse vous dire. Bon, vous voulez boire quoi ?

_ Tu nous offre quoi ? réponds Clarke visiblement à l'aise.

_ Sex on the beach ?

_ Austin ! Tu nous l'as déjà proposé ! Passe à autre chose !

Le Joueur éclate de rire devant la rage surjouée de Clarke. À quoi elle joue ?

_ J'en ai d'autres si tu veux : Baiser de feu ? Mais je n'ai plus de cognac, il faudra donc que je me dévoue pour ne pas que vous soyez trop déçu... Non ? Vous préféreriez La Charge du taureau ? Je vous préviens que c'est pas l'idéal pour une première fois !

Le Virginity Game ? Ce sera sans elle !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant