Hunter Being Hunted TOME 1 [TERMINÉ]

Chapitre 22 [RÉÉCRIT] :

   Alors que tous les humains avaient attrapé toutes les armes qu'ils avaient emporté par précaution au cas où un scénario comme celui-ci se produise, la plupart étant des pieux de bois ou des armes à feu chargées de balles en bois, les vampires s'éclipsèrent discrètement de la salle. Les gens avaient bloqué ce qui semblait être la seule sortie possible.

- Je vais les écorcher vif... Cracha Aiden avec colère.

- Faudrait déjà trouver comment sortir, Murmurai-je en cherchant quelque chose qui pourrait nous sauver.

- Le moyen est déjà tout trouvé, répondit-il en tentant de se redresser. 

Je l'en empêchai en lui attrapant le bras et en le forçant à s'accroupir à nouveau avant de lui dire d'un ton autoritaire :

- Pas de massacre.

Brice était silencieux, il semblait concentré sur la sortie que l'on pouvait voir d'ici : deux personnes armées se trouvaient devant la porte pour s'assurer qu'aucun de nous ne sorte. Brice finit par sortir de ses pensées et s'exclama :

- Il faut chercher une fenêtre qu'ils n'ont pas dans leur champ de vision... Mais pour ça il faudrait une vue sur tout le bâtiment.

Il se redressa soudain et me fit signe de le suivre, Aiden et l'autre vampire sur les talons. Brice nous mena jusqu'aux toilettes et désigna l'unique petite fenêtre du doigt.

- Sérieusement ? On ne passera jamais ! Se moqua Aiden.

- Pas nous : Emma.

Un long soupir m'échappa : évidemment, à chaque fois qu'il y avait un endroit étroit où passer, je devais toujours m'y coller, c'était le cas lorsque j'étais chasseuse et j'aurais eu tort de croire que ça pourrait changer. Je m'avançai vers la fenêtre et leur lançai :

- Quelqu'un pour m'aider à monter ?

Alors qu'Aiden s'apprêtai à venir m'aider Brice lui barra la route et lui passa devant en lui jetant un regard noir. Brice s'accroupis pour m'aider pendant que j'enlevais les talons que j'avais aux pieds et je pris appui sur les épaules de Brice qui se redressa avec une grande facilité, m'amenant à la hauteur de la fenêtre. Je la déverrouillai et me glissai à l'extérieur.

- Attendez-moi ici ! M'exclamai-je alors.

Assise sur le rebord de la fenêtre, je jaugeai la distance entre la fenêtre et le sol ; il devait y avoir environ trois mètres, pas grand-chose pour la vampire que j'étais. Je sautai avec agilité et atterris sur la pelouse parfaitement tondue. Je fis discrètement le tour du bâtiment, cherchant désespérément une sortie de ce maudit endroit pour finalement revenir devant la fenêtre, victorieuse. Brice était penché au-dessus de celle-ci.

- Au deuxième étage, il y a une fenêtre qui donne sur la rue, ils ne vous verront pas sortir, murmurai-je.

Il hocha la tête et je tendis l'oreille pour entendre leur réponse, me concentrant pleinement sur la fenêtre, éliminant tous les bruits alentours jusqu'à entendre ce qui ressemblait à « rejoins-nous là-bas ».

****

Aiden fut le dernier à sauter par la fenêtre, atterrissant devant nous avec une certaine habilité. Je jetai un bref coup d'œil au bâtiment ; les humains présents à l'intérieur allaient certainement passer des heures à nous chercher avant de comprendre que nous avions pris la fuite. Les choses ne s'étaient vraiment pas passées comme je l'avais imaginé plus tôt.

- Ça tourne souvent comme ça ? Demandai-je alors.

- Pas vraiment, non... Me répondit Brice dans un soupir exaspéré.

Je mis quelques instants à me rendre compte qu'Aiden et son acolyte avaient déjà pris la fuite.

- Alors maintenant on va devoir craindre les humains ?

- On dirait bien... Dit Brice d'un air absent.

Nous nous dirigeâmes ensuite rapidement vers la voiture de Brice pour enfin quitter cet endroit.

                                                                                     ****

La voix énervée d'un vampire s'éleva parmi les nombreuses protestations de tous les vampires présents et il s'exclama :

- Se cacher ? C'est ridicule !

- Nous sommes des prédateurs, pas les proies ! S'écria un autre.

- Ce n'est que temporaire... Répondit Brice d'une voix fatiguée.

- Comment peux-tu en être si sur ?

La panique régnait dans le nid depuis que Brice avait terminé de raconter notre soirée au bal. Alors que Brice tentait de rassurer tout le monde du mieux qu'il pouvait, j'étais partie m'asseoir dans un coin, épuisée par tous les événements de la soirée. Sentant la faim arriver, je me redressai et me dirigeai vers la réserve de poches de sang qui se trouvait dans la pièce d'à côté. J'en attrapais une au hasard et buvait le liquide rouge. Une grimace m'échappa ; je détestais le sang en poche, il était froid, dégoûtant... J'imagine que j'allais devoir m'y habituer puisque j'étais condamnée à ne manger que ça pour l'éternité. J'avalai mon « repas » avec difficulté puis partis dans ma chambre pour enfin m'allonger et me perdre dans mes rêves.