Chapitre 48

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On est jeudi, et il est 16 heures quand on atterrit à Buenos Aires, enfin à la maison. Ce voyage se termine bien sûr sur une note positive, mais il a tout de même été éreintant. Même si la soirée de hier m'a fait beaucoup de bien. J'ai enfin eu le signal que j'attendais depuis si longtemps de la part de Luna. J'ai haï la sonnerie de son portable pendant un court instant seulement, bien sûr j'aurais aimé l'embrasser, la prendre dans mes bras, mais cette sonnerie n'a fait que retarder l'échéance, j'en suis certain. Elle ne pourra pas résister à ma surprise et surtout il n'y aura personne pour interrompre ce moment. Je planifie tout depuis quelques temps, j'y pense tous les jours, je n'ai aucun doute à l'instant précis que bientôt ma livreuse sera de nouveau à mes côtés. La route pour arriver au Jam&Roller me paraît interminable, il me tarde tellement de rejoindre les copains pour partager notre joie de cette qualification.

Luna rentre la première dans le bâtiment et je la suis de près, quand à notre coach elle reste dehors pour passer un appel. On a prévenu personne de notre heure d'arrivé, on ne voulait pas être accueilli en triomphe, juste faire la surprise de notre retour, parler de la compétition. On a pas encore gagner, le chemin est encore long, les choses sérieuses commenceront demain à l'entraînement. Bien sur Luna m'a convaincu de profiter de l'instant présent, moi qui suis du genre à tout planifier pour être le plus performant possible, elle c'est carrément mon antithèse, mais je dois l'avouer que parfois vivre à sa façon c'est pas si mal.

On va directement dans la cafétéria, il est encore tôt dans l'après midi et la majorité de nos camarades doivent être en train de réviser dans cette salle, ils patinent en général plus tard. Dès l'instant ou l'on passe la pas de la porte, des yeux rempli de surprise se tourne vers nous, Pedro lance un cri que j'assimilerai à celui d'un animal. Nina se précipite dans les bras de Luna suivit de Jim et Yam accompagné de piaillements, ce qui m'empêche de comprendre leurs paroles, pourtant je suis qu'à quelques mètres d'elles, ses filles sont toutes les mêmes. Gaston et Ramiro s'approche de moi à leur tour, un tchek en guise de bonjour et de congratulation de la part des deux garçons.

Après avoir échangé avec chacun de nos camarades individuellement on s'assoit tous autour d'une table pour parler plus posément de notre séjour. Enfin c'est plus Luna qui parle, les yeux qui pétillent, elle arrive à transmettre son émerveillement à chacun d'entre nous, moi même qui l'ai vécu avec elle, je revis l'instant en l'écoutant et en la regardant. De mon côté je mentionne notre altercation avec le couple de patineur qui nous a provoqué pendant les trois jours, ce qui fait beaucoup rire le groupe. Eux en échange nous parle des temps de commentaire qui nous sont destinés sur les réseaux sociaux, ils nous en lisent même quelques un, je suis choqué par autant d'enthousiasme et de soutient à notre égard. C'est vrai que Luna comme moi n'avait pas jugé utile de lire les réseaux sociaux, trop craintif d'avoir beaucoup de critique, en fait c'était surtout beaucoup d'amour, et ça fait du bien de voir qu'on est pas les seul à croire en ce rêve.

L'ambiance est plutôt chaleureuse dans la cafétéria, on trinque à notre victoire, nos verres remplis de jus de fruit. Mais très vite l'atmosphère de pièce change, une canne résonne sur le sol, celle de Julianna bien évidemment. Elle accompagne son entré par de lent applaudissement et un rire sarcastique, je me tourne dans sa direction et elle prend la parole ;

- Comme ses mignons, toute l'innocence de l'enfance qui fête une mauvaise prestation.

Sans plus attendre et parce qu'elle se contient depuis bien trop longtemps Luna riposte ;

- On a peut être pas était les meilleurs sur la piste, mais on est passé c'est le principal non ? Et puis la prochaine fois on aura plus de temps pour s'entraîner, on sera plus fort.

- C'est beau de rêver, mais la réalité est très loin des rêves ma chère.

- Pourquoi nous entraîner si c'est pour toujours nous rabaisser (cette fois j'avais prit la parole), votre rôle est de nous conseiller, de nous aider.

Apprendre à aimer (LUTTEO) Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant