Chapitre 55

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PDV de Luna ;

Enfin la terre ferme, dès que je sors du bâtiment je respire à plein poumon. Je lève les yeux vers le ciel, mais ils s'arrêtent juste avant, sur ce monument qui surplombe la ville, le Corcovado. Il est gigantesque, je l'observe un long moment. Derrière moi Matteo passe un bras par dessus mes épaules, ce qui me réchauffe directement. Il a beau faire plus chaud qu'à Buenos Aires ici, on sent tout de même que c'est le début de l'hiver. Heureusement dans quelques semaine je serais de retour à Mexico pour les vacances, et là bas il fait toujours plus chaud. Avec le melon on regarde un long moment, toujours dans la même direction, en fait on attend que Julianna finisse de remplir quelques papiers. Elle nous rejoins au bout de quelques minutes et nous trouvent un taxi, on s'empresse de monter dedans. Personne ne parle, tous fascinés par le paysage que nous offre cette ville, sur un panneau je vois écrit "plage Copacabana", je tourne la tête et reste en admiration devant l'immensité de cette endroit, j'espère que pendant notre séjour nous auront le temps de poser nos pieds sur ce sable. Même si on est pas là pour faire les touristes mais plutôt pour gagner une compétition. Je sens la fatigue arriver, mes yeux deviennent de plus en plus lourds pourtant il n'est que 17 heures, et il y a aucun décalage horaire avec Buenos Aires. Pendant les 3 heures de vols, j'ai découvert toute la playlist de Matteo, les chansons qu'il écoute sont si diversifiés, on peut passer du Eminem, à du John Lennon, quelques chansons d'aujourd'hui comme des ténors Italiens. Il n'a pas vraiment fait attention à moi pendant le trajet, bien trop occupé à réviser ses cours, car à la fin de notre séjours ici, il devra faire face au durs examens pour être diplômé. Je me fais pas de soucis pour lui car il est l'un des meilleurs élèves du Blake, malgré le retard prit pendant ses 3 mois en Italie.

On arrive enfin à l'hôtel, il est majestueux, sa façade en pierre est accueillante, il fait face à l'océan, un voiturier s'occupe de nos valises, je n'ai pas l'habitude d'être dans un lieu aussi chic, alors je me sens mal à l'aise, mais Matteo me rassure immédiatement en me prenant la main, ses doigts viennent s'emboîter aux miens. Je le suis dans le hall d'entrée, la hauteur de plafond est impressionnante, de grands lustres viennent l'habiller, des escaliers en colimaçons remplis d'ornements comblent l'espace vide. Julianna récupère nos clés de chambres, quand à moi j'observe les lieux émerveillée, alors que lui m'observe.

- Tu n'est jamais venu dans un tel endroit la livreuse.

- Non et toi ?

- Toute mon enfance.

A la manière dont il a prononcé ses derniers mots, je sens une pointe de nostalgie chez lui, de regrets aussi, il est comme ça mon amoureux, enjoué et triste à la fois, rempli de cicatrises invisibles (celle qui font le plus mal), c'est un épicurien enseveli sous la mélancolie. Mais moi je l'aime comme ça.

Notre coach nous retrouve et nous tends les clés de nos chambres ;

- Troisième étages pour tous le monde, n'oubliez pas que ce n'est pas les vacances. Bonne soirée, on se voit demain à 10 heures pour l'entraînement.

Quoi, elle nous donne aucune consigne, on est pas privé de sortir, on est pas contraint de rester dans nos chambres ?! Je suis tout autant choqué que l'ai Matteo. Il fait signe de la tête de le suivre, et on prends ensemble la direction de l'ascenseur, mais je m'arrête net;

- Nos valises ???

Il se tourne et me regarde perplexe, un grand sourire s'affiche sur son visage, il croise les bras il profite de sa grande taille pour me regarder d'en haut.

- Elles sont déjà dans nos chambres, ce n'est pas un motel ici.

Je me sens bête, je rougis instantanément, puis il veut me prendre dans ses bras, mais je recule d'un pas.

Apprendre à aimer (LUTTEO) Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant