Chapitre 54

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PDV de Matteo ;

Comment mettre des mots sur cette nuit là. Je fais tellement d'effort pour l'oublier depuis plusieurs mois maintenant, mais Luna doit connaître la vérité, elle attend une réponse de ma part, je le vois dans ses yeux. Vas y Matteo commence par le début, mais à quel moment tout cela a commencé ? Je ne le sais même pas. Doit elle vraiment tout savoir ? Non je ne veux pas l'effrayer, je fermes les yeux et commence mon récit. Au fur et à mesure que les mots sortent de ma bouche, c'est comme si une épine venait s'enfoncer dans mon cœur, ma voix se serre et ma respiration et de moins en moins fluide. Quelques chose de chaud et de mouillé coule sur mon visage, des larmes que je ne peux empêcher de sortir malgré le fait que je fermes les yeux du plus fort que je puisse pour les retenir. Quel homme je suis à pleuré ainsi ? Le moment de la révélation approche et dans un élan de bravoure je me décide à regarder Luna, à lui communiquer toute ma souffrance. Je sais qu'elle est la seule personne à ne pas me juger, mais lorsque je lui fais face, je vois qu'elle ne bouge pas, elle dort, paisiblement. Je me retourne, fixe le plafond une fois de plus, tout en lâchant un gros "ouf" de soulagement. Merci de m'accorder encore un peu de répit, je ne suis pas prêt à dire cette vérité, je trouverais un autre mensonge, et pour qu'il soit crédible, Lino en sera sûrement la cause, comme elle a découvert notre chanson plus tôt dans l'après midi. Après toute ses émotions je fermes les yeux à mon tour, chassant toute les images morbides de ma tête, et me laissant envahir pas la fatigue pour m'endormir à mon tour.

Une voix grave vient perturber mon sommeil, le sol est dur, l'endroit où je me doute n'est pas confortable, c'est sûrement pas mon lit. La voix que j'entends devient de plus en plus clair, elle m'est familière mais je ne suis pas incapable de donner l'identité de la personne qui vient de réveiller. J'ouvre les yeux péniblement. Je suis sur la piste, évidement, je me sens bête en passant que j'ai oublié ma discussion avec Luna. Luna ? Où est elle ? Je fais l'effort de me relever sur mes bras pour voir où elle se trouve, mais sa voix me devance.

- Papa ?!!!!

Pris de panique, je ne me fais pas attendre pour me lever, cette fois je suis bien réveiller, dommage j'aurais tellement aimé que la présence du père de Luna soit qu'un rêve, parce que je sais que ce qui va suivre va être terrible. J'ai peur, peur qu'il nous interdisent de nous voir, peur parce que sous mes apparences la seule chose qui me fait du bien c'est elle. Chaque fois que nos corps rentre en contact, que nos bouches se collent, je ressens une sensation spéciale en moi.

Maintenant je fais face à son père, Luna est toujours assise par terre, elle semble autant choquée que moi. Miguel me fusille avec ses yeux, mais quand il regarde Luna je sens que malgré la colère il est soulagé. Comme si en ma compagnie quelques chose de grave pourrait arriver à la livreuse, je tiens à elle plus que je ne tiens à ma propre vie. La preuve elle a été ma dernière pensée cette fameuse nuit de mars.

- Vous étiez où tous les deux, Luna on était mort d'inquiétude avec ta mère !!!

Elle le regarde avec compassion ;

- Pardon papa.

Sa phrase est à peine audible, sa voix se brise et elle fini en sanglot. Son père se met à genoux devant elle est la prend dans ses bras. J'assiste à cette scène comme spectateur, personne ne fait attention à moi, ni Luna et encore moins Miguel. Je suis debout, paralysé, je regarde un père qui réconforte sa fille et au plus profond de moi sa fait mal. Est ce de la jalousie ?! Peut être.

- Maintenant on rentre à la maison, ta mère est seule et inquiète, on va avoir une sacré explication jeune fille.

Il prend la main de sa fille et l'aide à se lever, elle a le tour des yeux gonflé et tout rouge, dû à ses larmes, elle essaye de faire disparaître tout cela en posant ses mains dessus. Puis pour la première nos regards se croise. Elle sourie, je ne sais pas pourquoi, mais elle ne m'en veut pas. Je me rappel que je vais devoir lui mentir, elle va vouloir connaître la suite de mon histoire et rien que d'y penser ça me rend malade. Je fuis ses yeux pour qu'elle ne capte pas mon malaise, mais en passant devant moi, elle me prend la main et s'apprête à parler quand ;

Apprendre à aimer (LUTTEO) Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant