Apprendre à aimer (LUTTEO) Tome 1

Chapitre 49

PDV de Luna ;

Décidément nos téléphones ce sont données le mot pour interrompre toute nos conversations à Matteo et moi. Il répond en italien alors j'en déduis que sa famille doit prendre de ses nouvelles et lui demander comment c'est passé la compétition.  Je ne comprends pas cette langue et ne sais pas la parler mais j'aime comment elle sonne, surtout quand Matteo la parle. Je ne l'avais encore jamais entendu parler italien, et lorsqu'il nous parle en espagnol il n'a aucun accent de sa langue maternelle, la seule chose qui nous font dire qu'il est étranger c'est son langage si fougueux avec ses mains. Il s'éloigne très vite de la table où l'on se trouve tous, j'aime ce côté pudique de Matteo, sa vie de famille reste un vrai mystère, même si je pense savoir plus de chose que Gaston à ce sujet. Bref il faut que j'arrête de penser à lui, je dois me concentrer sur la conversation du groupe. Ils se montrent tous impatients à l'approche des demies-finales de leur compétition, on lance même les paris sur les couples qui iront en finales, personnellement je mise sur Simon et Ambre car j'aime leur alchimie sur la piste, même si j'étais contre au départ c'est vrai que c'est un bon duo sur la piste, puis je met une pièce sur Nina et Gaston, je ne suis pas sûr de moi mais je dois le faire pour encourager ma meilleure amie, comme elle l'a toujours fait avec moi. Cet après midi passe très vite, j'en oublie mes parents. Dans la précipitation j'attrape mon sac et ma valise, salut en vitesse mes camarades, avant de quitter les lieux je jettes un dernier coup d'œil en espérant voir le melon, mais il n'est toujours pas là, j'aurais aimé lui dire au revoir pourtant, et le remercier de m'avoir embarquer dans cette aventure incroyable.

Quand j'arrive au parking Tino et Cato sont déjà là, avant même que je sois près de la voiture il se précipitent vers moi pour me prendre dans leurs bras, je me sens étouffer mais ne fait aucun geste pour les repousser. Ils me posent un milliard de questions, j'ai du mal a suivre leur rythme, et leur demande le temps du trajet de me laisser tranquille car je prétends avoir besoin de repos. Je monte donc à l'arrière de la voiture, met mes écouteurs et me laisse bercer la tête contre la vitre. Je repense à mes quelques jours à Cordoba, tout fut si parfait, la compétition, Matteo ... un léger sourire se dessine quand je repense à lui, et à notre dernière soirée, elle était si agréable, c'est dingue comme à chaque fois qu'on se retrouve loin de Buenos Aires tout devient si magique entre nous, sur le coup j'ai détesté que ma mère m'appelle à ce moment précis puis je me suis dis que c'était peut être mieux, je dois savoir où en sont mes sentiments avant de me laisser aller.

Le bruit des gravillon sous les pneus me fait ouvrir les yeux, me voilà enfin chez moi, à la résidence Benson. Je me hâte dans la cuisine, et rentre en faisant une danse de la joie, mon père y m'accompagne tandis que ma mère rit à grands éclats derrière son plan de travail. La soirée se poursuit dans ce climat enjoué, c'est la fête à la maison.

Ellipse de 3 semaines ;

Des tonnes de chiffres s'emmêlent sur ma copie de brouillon, je me prends la tête dans les mains pour essayer de me concentrer mais en vain, j'ai la sensation que ma tête va exploser. Je suis en plein examen de mathématique mais la seule chose à laquelle je pense c'est aller me coucher dans mon lit. L'enchaînement des cours, de l'entraînement et du travail devient très difficile à gérer. Mais si je le montre mes parents voudront que je stop la compétition d'un côté et de l'autre Julianna va une fois de plus me faire la leçon. Tant bien que mal je finis mon devoir, et rend ma copie, je sors de la salle d'examen et retrouve Nina qui m'attend sur un banc dans le hall de l'école.

- Alors tu as réussi ?

- Une catastrophe, toi je te demande même pas, je connais déjà la réponse ... Elle me regarde avec peine et puis tente de me rassurer.

- Je suis sûr que tu dis ça car ta pas confiance en toi.

- Non Nina, je suis bien trop fatigué pour avoir pu me concentrer.