Apprendre à aimer (LUTTEO) Tome 1

Chapitre 56 (partie 1)

La tête enfouie dans mon oreiller moelleux, je sens la chaleur des rayons du soleil sur ma peau. Tout à coup prise de panique, je réalise que c'est le jour J, le jour de l'aboutissement de plusieurs mois de travail, rien n'est comparable au stress que je ressens maintenant. Je me retourne, fixe le plafond et réalise qu'il se passe quelque chose d'inhabituel. Cet endroit n'est pas ma chambre, une odeur d'eau de Cologne envahit l'espace, pas mon parfum.  Je me prends la tête dans les mains et tout me revient en mémoire. Ma visite dans la chambre de Matteo en plein milieu de la nuit pour le supplier de changer la chorégraphie, ma carte oubliée et le fait qu'on est dormi ensemble pour la première fois. Mais où est-il ? Il devrait se trouver à mes côtés. Je jettes un coup d'œil à mon portable mais aucun message. Il est 7h30, je ne suis pourtant pas en retard, peut être qu'il a tout simplement réalisé que nous deux dans ce même lit était une erreur, je ne peux pas lui en vouloir, jamais j'aurais dû accepter sa proposition, si mes parents apprennent qu'on a dormi ensemble je ne vais plus avoir de tête. Je m'assoie dans le lit, à la recherche de réponses, quand la poignée de la salle de bain commence à bouger, prise de panique je rabat la couverture pour me recouvrir intégralement, replie les genoux vers ma tête et les contournes avec mes bras. Puis il apparaît, tout juste sortie de la salle de bain, les cheveux encore mouillé, quelques gouttes tombes sur ses épaules, torse nu, pour seul habit un short noir. Je ne peux m'empêcher de rire ... Il s'approche de moi, en se demandant pourquoi je rigole ainsi, une fois que j'ai repris mes esprit je m'adresse à lui ; 

- Ou sont passés tes chemises à fleurs, tes slims de toute les couleurs et tes nœuds pap le melon ? 

- On t'as pas à dire "bonjour" la livreuse ? 

Il ne répond pas à ma question ce qui m'agace, il essaye de changé de sujet, si il croit que je ne le remarque pas il se trompe. Je fait semblant de bouder, mais il m'ignore, il va prendre son portable et répond a ses messages. Comme il ne fait pas attention à moi, j'allume la musique, et me met à danser sur son lit, il me regarde le sourire aux lèvres, sa fossette sur sa joue gauche fait son apparition. Puis on frappe à la porte, je m'arrête net, il va ouvrir et un employé de l'hôtel nous emmène le petit déjeuner. Il le remercie et me demande de le rejoindre autour de la table basse. On s'y installe et il sort d'un sac deux cappuccino venant d'un starbucks, sur mon gobelet il est écrit "La livreuse" dans une écriture féminine, j'attrape le sien et comme je m'y attendais il y a inscrit "le melon", ce qui me fait légèrement sourire, mais une idée me vient à l'esprit ; 

- Tu es sorti ce matin ? 

- Je suis aller courir en bord de plage, d'où ma tenue ! Tu pensais tout de même pas que j'allais courir en chemise et slim ? 

- En fait je t'imaginait pas habillé comme ça, et je savais même pas que tu courais. 

- C'est assez récent en réalité, depuis que j'habites à la colocation, quand je suis revenu à Buenos Aires, comme tu le sais rien n'aller, la musique et le patin me suffisait plus pour me vider la tête, alors un jour j'ai enfiler un short et des basket et je suis aller courir. Sa m'aide, et un jour comme aujourd'hui c'est très efficace pour faire descendre la pression. Tu devrais essayer ? 

Je l'avais écouté si attentivement que je n'ai même pas remarquer qu'il attendait une réponse de ma part, quand je le réalise enfin il est déjà replonger dans son téléphone, il a l'air inquiet. 

- Moi courir, c'est pas mon délire, mais peut être un jour si je trouve le bon partenaire. 

Je lui lance un clin d'œil, il a très bien compris mon allusion, puis nous petit déjeunons en silence, je dévore ce qui se trouve sur ce plateau, je ne ferais pas la même erreur que la dernière fois en oubliant de me nourrir. Même si la compétition ne commence qu'au alentour de 16 heures il est très important de bien se nourrir. Quand j'ai fini de tout avaler, Matteo me tends une carte et m'ordonne de l'ouvrir, ce que je m'empresse de faire. A l'intérieur j'y découvre une carte magnétique avec dessus le numéro de ma chambre.