❝ - Tu crois être forte, mais tu n'es absolument rien du tout.
- Je suis la fille de Tony Stark, je pense que c'est bien assez. ❞
La plupart des gens aiment dire et penser que j'ai beaucoup de chance et que j'ai une vie parfaite.
Loin de là, veui...
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PETER PARKER
Trois jours.
Ça fait trois jours que je ne dors plus, ne parle quasiment plus.
Ça fait trois jours que Gabe a eu sa crise et qu'elle est couchée dans ce lit, complètement figée. Comme si elle était morte, mais vivante en même temps.
Je passe mes journées à son chevet, à tenir sa main comme si ça allait changer quelque chose à son état, comme si le fait que j'étais auprès d'elle allait la guérir brusquement.
Je me sens tellement con. Elle allait mal, et je n'ai rien vu. Rien vu du tout.
Elle me disait qu'elle allait bien, et moi, je la croyais, comme un pauvre idiot.
Elle ne m'a pas dit qu'on était venu ici pour tenter d'améliorer ses conditions de vie et pour qu'elle puisse ralentir au mieux le sérum de faire trop de dommages. Elle m'a dit qu'on était venu ici pour s'entraîner. Ils me l'ont tous dit.
Et moi j'y ai cru, comme le triple idiot que je suis.
Et aujourd'hui, grace à mon manque d'observation, ma petite amie est presque dans le coma, et je n'ai rien pu faire pour ne serait-ce que l'empêcher.
Je ne dis pas que j'aurais pu la guérir d'un claquement de doigts, mais au moins, je ne me serais pas senti aussi perdu, et j'aurais pu aider.
Mais non, je n'ai rien su, et je le fais passer pour le pire des petits amis au monde.
Et donc, je reste assis sur une chaise, placée à côté de son lit dans la section soins de la base, à lui tenir la main et à lui parler, quand je parle, du moins.
Tony et Steve viennent assez souvent, mais celui qui vient le plus en dehors de moi, c'est Scott. Il m'a dit qu'elle était très importante pour lui, un peu comme une fille ou une soeur. Et j'ai été très content qu'il vienne aussi souvent, je suis sûre que Gabe est heureuse de savoir qu'il est là, si elle le sent, bien sûr.
Il est d'ailleurs avec nous en ce moment. Moi, je suis toujours à la même place, tenant sa main bizarrement froide contrairement au reste de son corps aussi fermement que possible, ne regardant qu'elle, tandis qu'il est installé sur le fauteuil de l'autre côté du lit.
« — Tu crois qu'elle va se réveiller bientôt ? »
Je vois Scott sursauter, sûrement surpris que je lui adresse la parole, alors que je ne dis pas un mot habituellement.
« — Euh, je l'espère, oui.
— Je ne veux pas qu'elle meurt. Je dis brusquement, reniflant, la voix tremblante. Je veux qu'on soit ensemble pour toujours. J'en ai marre qu'il nous arrive que des merdes. J'veux juste être un ado normal avec une copine beaucoup trop bien pour lui et qui sait qu'elle ne risque pas de mourir d'une seconde à l'autre. J'veux qu'elle se réveille. »
