Chapitre 2

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-11:02-

J'ouvris lentement les paupières juste avant de recouvrir mes bras, impossible de sortir de mon lit un dimanche. Dehors il fait déjà bien jour, et grand soleil. Je bailla avant de me poser un dilemme cornélien entre me lever et faire une journée productive ou ne pas bouger du tout de la journée.

- Je suis pour rester dormir encore 50 heures moi! M'informe ma louve. Mais bon, on va être en retard pour Luc. Continua-t-elle comme pour elle même.

- Ohhh mon Dieu! LUC! M'écriais-je.
Je bondis hors de mon lit et me mis à m'habiller en 4ème vitesse.

- MAMMMMANNN! ON A OUBLIÉ LUC! La réaction de ma mère ne se fait pas attendre, je l'entend sauter de son lit comme moi quelques minutes plutôt.

Une fois habillée je descend en bas pour aller faire un petit-déj à emporter.

- Le petit déjeuner c'est le repas le plus important, que l'on soit en apocalypse ou même aux îles Caymans, ON le MANGE!

Ma louve était très, "bien manger = bonne santé" et puis il faut dire que le p'tit-déj' c'est le meilleur repas de la journée, chocolat chaud pour les petits, céréales trésor pour tous et tartine de Nutella, vraiment, ce repas est INcontournable.Ma mère descend les escaliers et me lance un sac pour pouvoir transporter les sandwichs au Nutella et le reste, elle et moi on est sur la même longueur d'ondes sur ce genre de choses. En fait surtout en matière de nourriture. Je la suspecte d'avoir toujours fait en sorte que j'aime les même choses qu'elle pour qu'il y est deux voies contre une à la maison quand il faudrait délirer sur les repas. J'entends le moteur démarrer, vite je fourre tout dans le sac et sors en fermant la porte.Je rejoins ma mère dans la voiture et met ma ceinture, je regarde alors l'heure.

-11:45-

- Deux heures pour y aller, on y sera aux environs de 13h45, 15min pour trouver une place, et là où ce trouve le débarquement du vol de Luc...

- Je sais on va être short ma chérie. Répondit ma mère, amusée. Mais ne t'inquiètes pas Luc nous connais, il sait que on est jamais à l'heure le matin, le dimanche matin.

J'allume alors la musique et tombe directement sur une chanson que j'apprécie beaucoup, Eyes On Fire, des Blue Fondation, je me mis donc à chanter doucement, me laissant bercer par le roulement de la voiture. Dehors, le soleil se cache par moment, le temps file plus vite que les roues.

Puis la mélancolie me prends, l'innocence, ou plutôt ignorance, du monde me manque, j'aimerais tellement revenir à l'époque où mes seuls problèmes étaient mathématiques, où l'amitié se basait sur un échange d'sms, j'aimerais retourner dans le temps.

Lorsque je me réveille, nous somme garés dans un des parking de l'aéroport. Ma mère me tapote l'épaule et me déclare

- 10min de retard seulement! C'est qui l'a chef? Bon aller dépêches-toi mon chou.Je hoche la tête et me détache puis m'étire avant de sortir.L'excitation commence à se saisir de moi,

- ON VA LE REVOIR! S'écrit ma louve.

Je tente de garder une démarche calme et naturelle mais mon corps s'y refuse et je ne peux m'empêcher de sautiller sur place en attendant ma mère qui marche à une vitesse EXTRÊMEMENT lente, à mes yeux, surtout aujourd'hui.

Nous arrivons enfin au débarquement, à peine mes yeux eurent le temps de balayer la salle que je me met à courir vers un grand jeune homme aux yeux vert.

- LUUUUCCCCC! Me suis-je mise à crier avant de me jeter dans ses bras et de manquer de nous propulser au sol.Luc lui, explose de rire et me sert fermement contre lui en plaçant sa tête au creux de mon épaule. Je lâcha subitement un petit gémissements lorsqu'il appuya sur mon hématome, en resserrant ses bras.

Sans la moindre gêne, il souleva mon t-shirt révélant l'énorme bleu aux yeux de tous. Rouge de honte je lui frappa la main. Heureusement il n'y avait presque personne dans ce hall et personne ne nous regardait.

Ma mère arriva devant la porte d'entrée alors je tourna le tête pour pouvoir affronter le regard brûlant de colère de Luc.

- Je t'expliquerais... Murmurais-je en rebaissant la tête honteuse de le décevoir.

- Y'a intérêt que tu te le soit fait toi même, sinon y a quelqu'un qui... Répliqua-t-il avant que je le fasse taire car maman approchait.

- Tu n'as pas changé depuis la dernière fois! S'exclama ma mère, le regard fier.

Ils se prirent alors l'un dans les bras de l'autre pour une accolade très émouvante. 1an que je ne l'avais pas vu, une année entière qu'il m'avais quitté.

- Qu'il NOUS a quitté! rectifia ma louve.

D'ailleurs il risque d'en entendre parler longtemps de cette année sabbatique. On se prit finalement tous les trois dans les bras pour un câlin collectif.

- Allez les enfants, on va aller manger un truc.

Déclare maman en brisant ce petit moment.Nous avons donc parler de tout et de rien, surtout des vacances de Luc.Nous nous somme arrêté dans une sandwicherie du groupe "Pomme de Pain"Luc pris soin de décrire chaque lieu en rigolant lorsqu'il remarquait mon sourire émerveillé.

- Bon, il est tard, on a encore du chemin on a qu'à continuer dans la voiture sinon est encore là dans une semaine. Rigola la mère. Luc et moi acquiesçons quand il prit la parole.

- Va y mama on te rejoins j'ai un truc à dire à Lolo. Elle me regarda suspisieusement avant de marcher en tête, quelques pas devant.

J'inspira un bon coup, et dans un flot sans fin de parle je lui expliqua en moin de 10min tous les problèmes que nous avions eu sans lui. Les larmes aux yeux je leva la tête vers lui. Quand Luc est partit je me suis mise à jouer la boué de ma mère. Je me suis montré forte, pour elle, il fallait que je sois là pour elle, que je sois là pour la protéger, pour l'épauler, ça avait été si dur.

J'étais à bout, j'allais lâcher et il est revenu, il m'a sauver. Luc ne parla pas, il savait que cela se servait à rien. Il me prit juste dans les bras et me serra doucement en essuyant mes larmes. Il savait que j'avais besoin de pleurer, d'extérioriser ce fardeaux.

-Toi et moi on reprend la salle, ok ? Me murmura-t-il a l'oreille ce fut d'ailleurs la seule chose qu'il put dire en sentant la vague d'émotions que je venais de générer.

Je renifla fortement et hocha faiblement la tête avant de lui sourire doucement. Avant qu'il ne parte c'était notre rituel, ça nous aidait beaucoup à nous canaliser, surtout quand on a l'explosivitée de loups à épuiser. Quoi qu'il arrivait nous allions boxer le jeudi soir ensemble. Quand il y avait un problème, une remonté de colère on y allait ensemble. Jamais seul, c'était notre lien, rituel.

Luc serra ma main, lorsque nous somme entré il a posé un baiser sur mes cheveux et a murmuré.

- Je serais toujours là petite soeur. Puis nous avons démarré et repris la discussion avec maman, qui était plus absente car concentrée sur sa conduite. Soudain je suis projetée vers l'avant et ma ceinture me pressa la poitrine. Les pneus crissent sur le sol et c'est impact, un homme traverse le par-brise de sa voiture et s'écrasa sur le notre déjà fissuré par l'impact. Les airs bag ne se déclenchèrent pas, les morceaux de verre volent vers mon visage. À peine puis je fermer les yeux qu'un éclat pénètre ma paupière.

Larmes de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant