Chapitre 39

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Point de vue de Lohana.

J'ouvre violemment la grille de la cellule et attrape l'homme par le cou pour le soulever du sol. La haine qui coule dans mes veine à l'égard de ce loup est sans précédent. Ma louve et moi sommes en parfaite symbiose et le loup en face semble mourrir de peur.

- COMMENT OSES-TU MENTIR?!

Lorsque je l'ai regarder raconter trois fois la même histoire, il y avait peu de différences, mais c'était anormal. Sur un plan d'attaque soit on sait tout soit on ne sait rien, alors connaître sur le bout des doigts certains passages et n'avoir aucune idée des autres est hautement improbable. Il m'a sauté aux yeux dès les premiers mots qu'il mentait, mais savoir où était la vérité était bien plus compliqué. Il m'a tout de suite reconnu.

- Alpha. Ce loup ment. Il ne seront pas là dans trois jours mais demain à l'aube. Ils ne nous encercleront pas ils vont directement venir par la route principale pour avoir une vue dégagée sur le terrain. Je suppose qu'ils doivent avoir des sinpers pour être à ce point confiants. Leur attaque va être basée sur des frappes. Ils ne comptent pas sur leurs force de loup. Alpha au delà de la peine pour avoir mentit, j'aimerais que ce loup regrette de ne pas être mort. Il a tabassé ma mère malade et a tenté d'abuser de moi plus d'une fois par le passé.

Sur ces mots je ne croise pas le regard de mon âme-sœur et sors presque en courant. Des hurlements s'échappent de la prison. Au vu de la colère qui s'est créé chez Aaron, au moment où j'ai ouvert la bouche pour parler du prisonnier, je regrette quelque peu, il va souffrir bien plus que je n'ai souffert moi. D'un coup un spasme me prend et un flash back me travers l'esprit.

- Ah ah maintenant que ta mère ne peux plus rien payer va falloir rembourser autrement ma belle! Ne t'inquiète pas va! J'ai l'habitude! Ah ah ah...

Cette nuit là, si mon frère n'était pas rentré à temps, j'aurais peut-être été abîmée à jamais. Mais combien de femmes avant moi ont subit ça. Des fillettes aussi ? Tout mon corps tremble suite à ce flashback. Il mérite ce qu'il reçoit. J'en suis sûre. Pourtant je baisse la tête et cache mon visage dans mes mains pour éviter de pleurer quand deux bras m'enlacent. Je me retourne brusquement et enfonce ma tête dans l'épaule de Aaron.

- Ça n'arrivera plus, plus jamais.

Ses mots me rassurent mais je ne peux m'empêcher de fondre en larmes. Cet homme a fait remonter en moi tant de souvenir douloureux, mais pire encore il m'a rappelé que j'avais perdu ma famille. Aaron ne dit pas un mot et ne bouge pas. Je l'en remercie silencieusement.

Je ne serais dire combien de temps on reste ainsi, mais au bout d'un moment je sens une langue passer dans mon cou.

- Mais qu'est-ce tu fou ! Rigolais-Je en m'essuyant feignant le dégoût.

- C'était plus fort que moi !

Je le repousse et rigole. Je sais qu'il a fait ça parce que je sombrait dans des souvenirs qui n'avaient pas leur place dans une telle situation. Je secoue la tête et l'embrasse doucement. Je suis vraiment heureuse qu'il soit à mes côtés. Je pense que sans lui ma vie aurait fini par perdre son sens. Mais alors que ses mains commencent à se balader je le repousse. Ce n'est pas du tout le moment. J'avais presque oublié la révélation involontaire du prisonnier.

- Il faut se préparer, c'est demain l'attaque ! Comment est-ce qu'on va se protéger des balles en argent ?!

- Ah ah si on avait pas été prévenu cette attaque aurait fait de gros dégâts. Mais là, ils n'ont plus aucune chance. Suis moi. Dit-il les yeux brillants.

Il me prend la main et me tire vers un coin de la forêt. Et s'arrête devant une porte au sol. Et soulève avec grande difficulté l'énorme masse. Ça a l'air de peser bien plus que je ne pourrais jamais porter. Puis il parvient à bloquer la porte et m'invite à entrer. Je suis perplexe, est-ce que la porte va me tomber dessus ? Finalement je descend en vitesse et lui me suis en rigolant.

- Ne touche le sol que quand je suis entièrement rentré s'il te plaît

Je hoche la tête et m'arrête avant de toucher le sol et jusqu'à ce qu'il me dise que c'est bon. Une fois en bas la trappe se referme violemment de tout son poids et un mécanisme de fermeture s'enclenche.

- Ah oui un coup à perdre un bras... déclarais-Je à moitié rassurée.

Je me demande ce qui peut demander une telle sécurité, et comme en réponse à ma question Aaron allume la lumière.

Une gigantesque pièce s'illumine sous les yeux et c'est une véritable armurerie entière qui apparaît. Il doit bien y avoir 200m2 d'armes en tout genre.

- C'est vraiment utile d'en avoir autant ?

- Tu comptes te plaindre maintenant ?

Il se dirige vers une autre porte lourde et l'ouvre bien plus facilement, je rentre en première et la lumière s'allume automatiquement. Une pièce plus petite s'illumine. Elle est remplie de systèmes de protection, des gilets des boucliers, des casques, même des armures en tout genre, des lourdes des légères. De toutes les formes elles sont dans des quantités incroyables. Dans un coin une sorte d'armoires m'interpelle.

Je m'en approche et ouvre les porte et découvres trois mannequins habillés d'une armure ultra futuriste. Aaron s'approche de moi et rigole.

- Ça a de la gueule hein ! C'est la prochaine génération d'armure produite en grande quantité pour équiper tout un bataillon. La commande sera prête dans un an, dommage elles nous auraient étés bien utiles.

- Tu as acheté des models pour femme ?

- Ah ah ah nan aucun celui là c'était un model de présentation!

Je soupire et lève les yeux au ciel un peu déçue, j'avais nourris un petit espoir de changement déjà amorcé un court instant...

- Mais la tienne n'est pas ici

Je le regarde perplexe. Et on continue la visite de la salle, il m'explique qui va prendre quoi et comment ça va être répartit sur l'axe pour les prendre par surprise. Soudain la double porte s'ouvre et les généraux débarquer avec des hommes pour emporter les armures sélectionnées pour le lendemain.

- On a fait comme tu as demandé Aaron, les hommes sont en ligne et attendent d'être équipés

Peu à peu la salle se vide et une fois le matériel partit Aaron déverrouille la porte que nous avions traversée et seules les lieutenants et moi même tentons d'entrer.

D'ailleurs ils semblent surpris que j'entre, comme si entrer était un exploit. Les armes sortent au compte goute et le régent du matériel note tout sur un carnet jusqu'au nombre de munitions sorties. Tout le matériel est vérifié et est donné en main propre au membre qui note son propre nom sur le registre électronique. Ce qui au passage permet un recensement précis des membres désormais dans la meutes et de ceux qui ne reviendront plus, avec le nom l'âge et la personne à contacter en cas de décès.

Puis une fois tout le monde équipé Aaron me tire vers une petite porte qui s'ouvre quand il la touche.

Larmes de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant