Larmes de feu

Chapitre 25

Point de vu de Aaron.

Cela fait maintenant 15 jours que Lohana a disparu, je n'ai jamais aussi mal dormis que ces dernières nuits. Elle est partie tellement loins que je ne sais même pas si elle va bien, ça me rend malade, impossible de la contacter et de la supplier de revenir. Je ne sais même pas où elle a pu aller. Plus le temps passe plus la douleur dans mes entrailles grandit. Je l'ai cherchée partout, à un moment on a même trouvé sa trace dans un vieux motel pourrit où elle avait dormit une ou deux fois. Même mes meilleures pisteurs n'ont rien trouvé de concret. Aujourd'hui il y a un match. Mon équipe contre celle d'une université voisine.

Honnêtement je n'en ai rien à faire, mais vraiment rien du tout. Les premiers jours je me suis beaucoup disputé avec Doęs, on est très vite montés en pression on s'est même battus enfin dans mon esprit... ne pas l'avoir en face de moi m'a fait tellement monter en pression que je me suis battut avec un de mes lieutenants qui avait dit que ça ne servait à rien de continuer. Il avait parfaitement raison mais je lui ai défoncé le crâne. J'en ai honte. Il est encore entre la vie est la mort. Quand j'ai commencé à le frapper le monstre tapie en moi depuis de longues années à refait surface.

J'ai complètement sombré dans les abîmes de la violence. Il a fallut m'attraper avec des chaînes d'argent pour que des gars me retiennent. La personne en face n'avait pas d'importance à ce moment là, je m'imaginais me battre avec Doęs. Car mon lieutenant était sous sa forme de loup au moment où il a parlé... mais quelle terrible erreur. Même s'il est toujours dans le coma je m'enquis régulièrement de ses nouvelles auprès des médecins de la meute. Peu à peu son état sa stabilise mais il est loin d'être sortir d'affaire car à tout moment l'état pourrait rechuter et entraîner la mort.

Ce qui s'est passé à jeté un froid entre les membres de la meute car même si suite à ça les recherches se sont arrêtés ils ont désormais tous ou presque peur. Peur de moi. Hier Todd a dit que au moins on avait pas à craindre un soulèvement. C'était vrai même si c'était triste. Il n'y avait plus aucun bruit de contestation, même plus un murmure entre meilleurs amis de peur de voir sa tête sauter. Mon lieutenant était un boxer, il m'a bien renvoyé ce qu'il pouvait, mais même sa force qui me maintenant en respect n'a rien pu faire contre ma rage, ma frustration et toutes mes émotions accumulées depuis l'entrée de Lohana dans ma vie. Je ne peux oublier la peur qui luisait dans ses yeux jaunes quand il me regardait, quand il a vu que sa phrase était une erreur, qui il l'a regretté dès le premier mot au vu du regard que je lui ai lancé.

J'ai perdu espoir, je ne l'appel même plus dans le vide par le lien, juste au cas où. C'est comme un téléphone sans personne pour décrocher, mon cœur se serre à chaque fois que je finis sur son répondeur. Hier je me suis posé à la carrière de granite en bas de la falaise. Doęs et moi avons parlé. Il m'a expliqué pourquoi il avait été si... ridicule, misérable, méprisable... la liste des qualificatifs était longue aux vues de son comportement.

En fait s'il a repoussé son âme-sœur ce n'est pas simplement car elle était laide. Mais car lui, le loup qui a toujours été assigné à des Alphas, qui s'en est toujours venté, il a été dans la peau d'un Oméga, faible. Incapable même de partir et de devenir Delta. Son corps était tout simplement faible. Il avait donc fini par écraser presque l'humain en lui. Enfin l'humain se laissait faire, lasse de se battre contre son propre loup en plus de ses tortionnaire.

À cette époque Doęs n'a pas comprit que la déesse lui donnait une grande leçon d'humilité en réponse à toutes les horreurs qu'il avait fait aux Oméga en tant qu'Alpha, les autres fois. Au fil du temps la meute qui le tenait comme esclave avait implosé lorsque deux partit qui lorgnaient le pouvoir se sont affrontés. Deux petits groupes se sont créés et l'un d'entre eux à été chassés. Doęs faisait partit de celui chassé. Avec le temps, les différence entre les couches bien définies de la petites meute se sont effacées. Cependant il restait Oméga. Alors lorsqu'il a vu la femme qui était son âme-sœur et que les autres ont recommencés à se moquer, il ne l'a pas supporté.

Il a revu toutes ces années de labeurs pour redevenir un loup digne d'exister. Il a tout fait pour qu'elle vive à son tour le sentiment de l'humiliation sous toutes ses formes. L'une des choses qu'il avait pu faire fut de jouer avec elle sur le plan des sentiments, il lui a fait croire qu'il tombait amoureux avant de faire croire qu'ils allaient coucher ensemble, il l'a filmer nue et la fait sortir se balader dehors sans aucun vêtements. L'humiliation avait franchis la barrière morale et les violences physiques ce jour là. Il n'étais plus question qu'on le voit lui comme un victime quitte à être un monstre répugnant. Et pour tant elle avait accepté de subir sans explications, encore et encore.

À la fin il l'a jeté. Alors certes le lien est important et il le sentais puisqu'ils s'étaient mordus (il voulait prouver qu'il ne ressentait rien). Mais il avait réfréné toute sa vie un sentiment qui en lui était bien égal au lien, celui de la haine. Il a donc placé le lien au même niveau et a fait comme si sa vie était la même avec ou sans elle. Doęs était un loup que les titres avaient rendu orgueilleux, et même si la déesse Lune ne pouvait lui retirer ses talents de leader, elle lui avait rappelé au combien il n'était rien seul.

On peut dire que aujourd'hui il a tiré des leçons de ça car il est enfin passé outre le traumatisme pour voir ce que la Déesse voulait lui montrer. Ainsi quand il m'a expliqué j'ai écouter. Mais nous nous sommes disputés, et au défaut de le toucher réel Je me suis acharné sur la pierre. Et évidement j'ai perdu haut la main. Serte certains roches sont éclatés par endroits mais pas un seul n'est réellement fendu alors que les poings, eux, sont dans un état lamentable.