Chapitre 18

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Il est 21 heures quand quelqu'un toque à la porte et entre. J'allais lui hurler dessus quand je remarque que ce n'est pas du tout la personne que j'attendais. C'est une dame plutôt âgée qui vient vers moi avec un grand sourire désolée.

- À table mademoiselle, le repas est prêt.

- Je... Je n'ai pas faim...

- Je me doutes bien que tous ces bouleversements ne sont pas de plaisantes choses à vos yeux, mais je vous assure une chose, il fait ça pour vous protéger car il tient à vous plus qu'à toute autre chose sur cette Terre. Et même si vous ne me connaissez pas je vous prie de croire en ma sincérité. Enfin cela n'exclue pas qu'il est un sombre imbécile parfois mais ça malheureusement j'ai abandonné. Déplora-t'elle en rigolant.

Je rigole un peu car elle a réussi à me remonter le morale. Mais j'hésite à descendre.

- Ne vous inquiétez pas il ne mangera pas avec vous ce soir. Il a passé tous son temps à votre chevet et cela fait trois jours qu'il a complètement mit de côté sa meute. Du coup ces crétins semblent avoir déjà commencé à oublier qui est le chef. Alors il est partit rétablir l'ordre.

Je hoche la tête et décide donc de la suivre puisque mon ventre grogne. Je me lève et tente de la suivre mais c'est peine perdue alors elle me tient la main pour m'aider à ne plus tituber. Je finis donc dans la cuisine à regarder une inconnue me servir. Je suis terriblement mal alaise. Voyant mon désarroi elle décide de manger avec moi. Enfin je pense que ce n'est pas dans ses habitudes car elle rajoute un couvert. Je lui souris faiblement. elle a l'air d'avoir le don de lire dans les esprits.

Une fois assise elle commence à me faire la conversation. C'est une gentille femme qui semble sincèrement bienveillante. De fil en aiguille je finis donc par me confier à elle. Je lui raconte mon histoire. J'avais depuis longtemps besoin d'en parler et elle m'écouta tout du long sans piper mot. Je finis par fondre en larme et elle me prit dans ses bras pour me consoler. S'en était trop, trop de mauvais souvenir tant de choses qui remontent. Encore un accident auquel je survis.

- Pourquoi moi...

- Mon enfant, votre vie fut si dure... J'espère qu'un jour vous trouverez le courage d'en parler avec Aaron cela ne pourra que vous aider. Autant tous les deux ensemble, que chacun pour le chemin qu'il vous reste à faire.

Elle me caressa tendrement les cheveux signifiant que je n'avais pas besoin de parler et que je pouvais lui faire confiance elle n'en parlerait à personne. Je compris donc qu'elle me laisserait faire par moi même la démarche auprès de Aaron si un jour elle a lieu d'être. On reste ainsi jusqu'à ce que je me calme. Finalement elle relève ma tête et dépose un baiser sur mon front. Cela fait si longtemps que je n'avais pas eu d'affection de ce genre. Ça fait tant de bien. Ma mère me manque tant et ces gestes... ce genre de geste m'a tellement manqué.

- Pamela m'a donné la recette de ton désert préféré. J'avoue que j'ai eu bien du mal à ne pas rire quand j'ai comprit que c'était tout simplement un Saint-Domingue!

- Pourquoi en rire? Demandais-je amusée.

- On va dire que je la connais bien cette recette... alors dis moi ce que tu en penses.

Elle me coupa une grande tranche que je dévora a vitesse grand V. Ce fut un incontestable 20/20 que je lui mettais. On a bien rigolé. Je débarrassa la table avec elle. Et avant de monter je lui posa une dernière question.

- Il ne dort pas avec moi hein?

- Non non! En réalité il ne voulait même pas entrer dans votre chambre pour vous laisser dans votre intimité mais vous aviez le sommeil agité... et le premier soir il a fini par venir vous tenir la main. Vous restiez agité alors lorsque vous lui avez demander de rester au près de vous en larmes il a prit son mal en patience et vous garder dans ses bras toutes les nuits.

- Comment ça son mal en patience!

- Eum... mademoiselle... vous ne semblez pas comprendre l'effet que vous avez sur lui...

Tout d'abord je ne compris pas puis je viras à l'écarlate, j'étais atrocement gênée mais bon c'était du passé donc je pris la décision de faire comme si ça n'était jamais arrivé.

- D'autant plus que il n'a pas l'habitude de se...

- C'est bon je pense avoir compris!

Je remonta les escaliers en courant et partit m'enterrer dans mon lit folle de honte. Après quelques secondes je ressorti pour aller prendre une douche. Heureusement qu'il y en avait une dans ma chambre. Je ne me serais pas vue me balader tous les matins avec ma tête du réveil dans les couloirs. À cette idée je rigola doucement tout en m'imaginant zombie.

L'eau chaude ruisselait sur mon corps et cela me fit le plus grand bien. Après une bonne demi-heure de savonnage actif je sortie et sécha mon corps. Une fois mon pyjama enfilé je descendit à nouveau chercher Arpa pour lui demander des draps propres pour mon lit. Si ça fait trois jours que je n'ai pas prit de douche déjà j'étais morte de honte et en plus hors de question de dormir dans les mêmes draps.

Elle insista autant qu'elle pouvait pour faire le lit et je ne concéda qu'à son aide. Le lit fut ainsi fait en 5 minutes. Je me mit donc à rattraper tous mes cours sans regarder l'heure qui défilait. Soudain la porte claqua et quelqu'un s'affala sur une chaise. C'était sûrement Aaron alors je prit la décision de ne pas bouger d'un pouce. S'il venait me voir j'allais l'engueuler comme jamais alors je n'allais pas en plus me déplacer pour générer le conflit.

Cependant des pas dévalèrent les escaliers paniqués et une voix étouffée parlait avec l'Alpha. Cela semblant suspect je décide donc de descendre vérifier ce qu'il se passait. Une fois les escaliers descendu j'ai vite compris.

Larmes de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant