Larmes de feu

Chapitre 21

-12:00-

Je descend de la maison et un grand homme vient à ma rencontre, il doit bien avoir 30 ans. Il me sourit et me dit qu'il sera mon chauffeur à partir de maintenant. Et que je pourrais faire de mon mieux mais je n'arriverais pas à le soudoyer ou déroger au son devoir. Je lève les yeux au ciel et on rigole.

Tel un gentleman il m'ouvre la porte arrière et monte à l'avant pour conduire. La voiture se met à rouler, je pose ma tête contre la vitre et regarde le paysage défile à toute vitesse. Très vite on arrive à l'université. Le loup descend et m'ouvre la porte. Je le regarde et j'hésite à sortir. Puis comme s'il avait vu mon malaise, il me dit.

- Si vous le désirez on peut rentrer...

- Nan merci ne vous inquiétez pas... C'est juste... Nan bon laissez je vais être en retard.

Je lui souris et me dirige vers le bâtiment où a lieu mon cour d'anglais. Certaines personnes me regardent mais je n'ai pas l'impression que ce soit plus que d'habitude. Alors je continu mon chemin. Une fois ma classe trouvée je m'y assois et la cloche sonne. Plusieurs personnes entrent mais je n'y prête pas attention jusqu'à ce qu'un pouf s'abatte sur moi. Pamela semble très heureuse de me revoir et ça me réchauffe le cœur.

- Tu vas mieux? T'as plus mal? Tu t'es réveillée quand?

- Trop de questions tu vas être en retard en classe. Plaisantais-je.

- Ce n'est que partie remise. On finit toutes les deux dans deux heures alors pas question que tu échappes à l'interrogatoire!

Elle fait un aller retour entre elle et moi avec ses deux doigts tendus pour appuyer son propos et est tirée en arrière par une fille qui elle ne semble pas avoir de temps pour discuter. Je soupir et me reconcentre sur mon livre d'anglais. La prof entre et viens vers moi.

- J'espère que vous allez bien mademoiselle Karter.

Je hoche la tête et lui souris. Pour lui dire que tout va bien et le cours commence. Le cour est long et comme ça ne m'intéresse pas trop je tape tout le cour avec l'ordinateur sans trop réfléchir. J'ai la chance de taper plutôt vite à l'ordinateur, ça m'a sauvé plus d'une fois quand je n'écoute pas le cour. Et pus ça donne une bonne image de moi. Surtout que comme le cours ne m'intéresse pas trop c'est un peu compliqué de me concentrer. Aujourd'hui c'est un jour comme ça, le cour ne m'intéresse pas.

Beaucoup de choses passent dans mon esprit, notamment le poids du devoir qui va me revenir si jamais j'accepte le lien. J'ai lu qu'on pouvait refusé le lien et Aura m'a confirmé sans donner son avis pour autant. Enfaite depuis ce qu'il m'est arrivé elle ne parle plus. Sur le moment je ne m'en suis pas inquiétée car prendre du recule lui arrive souvent. Mais là c'est bien trop long à mon goût.

- Aura... Que t'arrive-t-il?

Elle ne me répond pas tout de suite mais après un certain temps je sens sa présence s'intensifier. Finalement elle se met près de moi et me raconte.

conscience. Je peux faire de toi ce que je veux ou alors tu pourrais cesser complètement de m'écouter. Jusque-là tu as toujours su faire la part des choses. Mais plus le temps passe et plus tu t'approches de ta destinée. Ta rencontre avec le dénommé Aaron était écrite, mais la fin de ton destin, elle ne l'est pas. Sur tes épaules vont peut-être un jour reposer de nombreuses responsabilités. Et ce sera à nous, ensemble, de faire en sorte que tu avance le plus longtemps possible. 

Cependant je ne peux pas te cacher que ton futur pour être tragique au-delà de l'imaginable, tout comme il peut être radieux au-delà de tout ce que tu peux espérer. En temps normal je ne devrais absolument pas te parler de ça, mais si tu t'éloigne de Aaron tu auras une vie plus calme ou rangée. Ce que je veux dire c'est que aujourd'hui je dois t'aider à faire des choix qui donneront une direction irréversible à ta vie.

Et je ne sais pas comment faire pour que tu puisses être maître de ta destinée. Alors voilà mon choix est de te laisser les cartes en main. Lohana je me suis beaucoup attachée à toi mais notre lien ne doit en rien affecter ta destinée propre. Alors voici les deux choix qui se posent à toi. Arrêter ici et maintenant et partir, laisser Aaron derrière toi et vivre une vie loin de lui de la meute et d'un destin soit tout blanc soit tout noir et donc choisir un destin gris. Ou alors continuer dans cette voix et risquer un destin potentiellement noir dans l'idée qu'il peut-être blanc en sacrifiant le gris.

J'avais arrêter de taper depuis la moitié de son discours. Je leva la main et demanda si je pouvais sortir. Je pris toutes mes affaires et quitta la classe. J'alla me mettre dans un coin reculer du parc de l'école.

- Noir ça veut dire quoi, une vie courte?

- Une vie malheureuse. Empreinte de douleurs successives...

La cloche sonna et les élève se rendirent dans leur cour suivant. Le temps passa avant que je finisse par demander une dernière chose.

- Ma vie déjà passée elle est de quelle couleur?

- Je ne sais pas... là est bien tout le problème... je n'en sais rien, c'est plutôt un sentiment qu'un science exacte vois-tu. De plus la limite pour passer de la ligne de destin blanche est si fine... un faux pas... et tu la franchiras sans que ni toi ni moi ne nous en rendions compte... je ne sais pas si ta vie passée est égal à une sorte de gris ou au noir je pense pouvoir dire que ce n'est pas un blanc mais je n'en suis pas non plus sûre... Oh... Lohana les choses sont si dures...

J'imagine ma louve et moi dans une grande prairie où je la caresse inlassablement. Autant pour me rassurer moi que elle. Le temps s'écoule à vive allure et lorsque la sonnerie retentit je déclare à Aura.

- Je vais en parler à Aaron.