Chapitre 9

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-21:30-

J'arrive plus tôt pour relayer mon amie en avance. Elle le mérite bien après tout ce qu'il s'est passé ces derniers temps. Lorsque je me dirige vers la ruelle, il n'y a pas le relent de mauvaises odeurs habituelles, de plus mon patron est à l'entrée.

Je vérifie ma montre, tout va bien je suis réellement en avance. Alors que je vais vers lui il me fait signe de le suivre rapidement. Je m'exécute, un peu surprise. Une fois à sa hauteur il me dit:

- Aujourd'hui inspection sanitaire et passage d'un critique pour être placé sur la carte de la ville ou pas. Bref combo gagnant ou total perdant, enfile ton uniforme, et fait comme si tout était normal.

Il me donne 50€, me tend la robe des grandes occasions et retourne à son poste. Cette robe c'est l'uniforme officiel mais au risque de l'abîmer et par radinerie on ne l'a sort que lorsque des occasions spécifiques se présentent. Je rentre directement par la cuisine et salut le chef que je ne vois que rarement, ça fait bizarre.

Je saute vers le vestiaire et me change en grande vitesse. J'hésite à sortir comme ça mais finalement j'attache mes cheveux en queue de cheval haute et remet une touche de gloss. Après tout si le restaurant ferme il n'y aura pas que le patron qui sera dans de beaux draps. Je sors et croise du regard le patron.

À mon plus grand désarroi il me lance un regard plein de remerciements.

- Le stresse ça lui va bien! S'amuse à louve.

Je rejoins Pam' et elle à l'air moins, bien moins fatiguée que d'habitude. Je lui serre la main, tenue oblige bonne conduite. Et je lui indique qu'elle peut partir.

-21:45-

Je commence mon service. Les tables sont moins remplies et les habitués ne sont pas là. Je jette un coup d'œil global au la pièce et remarque que même notre cher barman s'est fait beau pour aujourd'hui. Je m'apprête à le rejoindre quand tous mes sens s'agitent.

- Mince des loups!

Je camoufle mon aura le plus possible, si je les ai sentis eux aussi m'ont sentit, alors autant ne pas les laisser trouver qui est le loup ici. Très vite deux grands hommes se présentent à la porte. Le patron ne se gêne pas pour les laisser entrer, à leur dégaine on sait tout de suite que ce ne sont pas des êtres humains. D'ailleurs leurs yeux sont dorés.

- Il viennent de manger sous forme lupine... m'annonce ma louve.

- Tu sais ce qu'ils ont mangé? Lui demandais-je en l'approchant d'eux avec un sourire le plus sincère possible.

- Non enfin peut-être, on verra après.

Et elle retourna au fond de mon esprit faire je ne sais pas trop quoi. Une fois à leur hauteur je constate avec grand malheur que l'un des loup est celui rencontré plus tôt dans la semaine. Sans surprise quand il me voit il ne se force pas à sourire lui.

- Puis-je vous aider ?

- Une table pour 7 vous avez ? Me demande le bienheureux revenant.

- Si vous m'aidez à déplacer les tables je penses pouvoir combler votre requête. Lui répondis-je avec mon plus grand sourire.

Vous vous doutez bien que les mots ne sont pas choisis au hasard mais clients satisfaits égal clients réguliers, et celui là, sur une échelle de gros lourds me semble supportable et généreux, alors on fait comme on peut.

Finalement après un peu de bruit je réussi au les installer et à prendre les commandes des deux hommes ainsi que de leurs trois amis arrivés par la suite.

L'heure tourne et je les fait beaucoup boire. Monsieur gros pourboire avait beaucoup bu et commandait à nouveau régulièrement pourtant il n'avait pas l'air si ivre que ça.

- Attends un peu... ricane ma louve.

- Eh eh mad... toi... là... mademoiselle! Bafouille t'il.

Je lâche un soupire discret et m'approche avec un grand verre d'eau, je le pose sur la table devant lui, l'air de dire que c'est un nouveau cocktail.

- Ahhh tu lis dans mes pensées ma chérie. Il m'attrape la main et dépose un baiser sur le dessus.

- Aucune classe il ne sait pas que l'ont ne touche PAS la main ?!

- Ou alors il juste trop ivre pour arrêter son mouvement à temps.
On pouffa toutes les deux intérieurement.

-00:00-

La soirée s'est passée doucement, notre cher loup n'a pas vomi de la soirée, c'est tout à son honneur je n'aurais pas aimé nettoyé les toilettes après lui. Vu le mastodonte et la quantité d'alcool j'en aurait eu pour la nuit.

Viens l'heure de payer pour les 6 loups. Chacun d'entre eux se lève tour à tour et va payer. Le loup ivre vient payer en dernier.

Une fois cela fait il s'approche de moi et me prend dans ses bras. Une fois de plus son corps brûle presque le miens.

- S'il s'écroule il te brise comme une branche. S'amuse ma louve.

Le loup approche sa bouche de mon oreille et me murmure.
- Je sais que t'es une louve... j'l'ai sentit dès la première fois que je t'ai prit dans mes... mes bras. Mais ne t'inquiète pas je ne dirais rien, parce... parce que... ce serait trop triste de tuer une si jolie fille juste car un loup habite en elle. Ne t'inquiète pas ton secret est bien garder la haut!

Il tapote sa tête du doigt, m'embrasse dans le cou le glisse à nouveau de l'argent dans les mains fautes de poches, et s'en va. Je vais déposer ça au vestiaire et débarrasse les tables.

Tous les clients sont désormais partis. Le patron me renvoie donc chez moi en avance. Mais avant de quitter les lieux je lui rend la robe et ose une question.

- Vous saviez qui s'était l'agent qui venant vérifier?

- Non pas le moins du monde... Aller casses-toi avant que je te force à rester, j'vais me murger avant de partir moi, ce stresse ça me va pas.

Je tourne donc les talons et rentre vite chez moi. Je suis heureuse. Malgré les derniers événements, cette journée de travail m'a redonné le sourire. Après tout qui ne serait pas content de finir avec autant d'avance.

- 0:45 -

J'arrive enfin chez moi impatiente de retrouver mon lit. Je passe le pas de la porte, décharge mes affaires dans l'entrée et saute à la douche. Je fais rapide mais efficace, je me brosse les dents, démaquille ce qui n'est pas partit à la douche et monte me coucher.

- Je sens que je vais être de bonne humeur moi demain. Glapi ma louve.

- Tant mieux t'as pleins de choses à me dire!

C'est sans attendre que une fois blotti dans mes draps je m'endormis.

Larmes de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant