Larmes de feu

Chapitre 46

Attention contenus mature. Cette scène est à caractère violent.

Point de vue de Aaron.

Je passe la porte d'entrée et m'effondre au sol. J'ai l'impression que mon corps se bat pour reconstruire ma peau quand l'argent le fait fondre au fur et a mesure. Je tombe à genoux une fois dehors le loup que je tenais sous mon bras heurte le sol de plein fouet. Il ne crie pas pour autant. Je panique et pause ma main sur son épaule pour le retourner. Il est vivant mais gravement défiguré. Je relève la tête et regarde les 4 autres guerriers qui sont au sol, chacun se roulant par terre en grognant de douleur.

- Il faut trouver la rivière. Murmura un guerrier en se relevant.

Il attrape le loup que je portais plus tôt avec l'aide de son camarade tandis que les deux autres viennent me supporter. La rivière était proche et mais il nous aura tout de même fallu 5 bonnes minutes pour la rejoindre.

L'eau de la rivière a permis de laver l'acide qui rongeait inlassablement notre peau et nos vêtements. Un peu de poussière d'argent est partie au passage mais la grande majorité reste. Une fois tous assis dans la rivière on se concentre sur celui qui a le vidage rongé jusqu'à l'os par endroit. On le rince encore et encore jusqu'à ce que l'un des loups enlève ce qui restait de son t-shirt et en fasse une boule.

- L'argent ne va pas partir il faut enlever la couche qui se creuse.

Je hoche la tête et recule pour le laisser faire. C'est presque insoutenable de le voir faire. Ma mâchoire se serre à chaque fois qu'il retire des morceau de chaire rouge du visage du guerrier. Pourtant de façon assez incroyable le processus de reconstruction se met en marche un peu plus vite à chaque fois. Je finis par les laisser faire avant de m'occuper de mes pieds. L'acide et l'argent ont par endroit rongé les tendons ce qui est le plus dur à reconstruire pour nous. Je prends exemple sur le guerrier et enlève mon t-shirt pour commencer à frotter.

La douleur est insoutenable. Je ne peux m'empêcher de grogner encore et encore tant le combat entre l'argent et la régénération cellulaire est difficile. La colère monte alors en moi. Pourquoi faire un truc pareil c'est horrible.

Je finit par enlever la majorité de l'argent et au bout d'une demi-heure je vois que mes pieds ont presque finit de faire la partie importante de la régénération. Entre temps les autres loups ont pu faire de même et sont désormais debout. Je me lève non sans mal et regarde le loup le plus blessé qui vient à peine de se réveiller. Il nous remercie et se met un petit peu à l'écart pour regarder son visage dans les eaux plus calmes.

- Je ressemble à un monstre... Murmure-t'il de façon presque inaudible.

- Ça cicatrisera mieux après... Les médecins t'aideront... Dit doucement le loup qui l'a aidé en posant sa main sur son épaule.

Il hoche la tête inspire profondément et se retourne vers nous avec un regard neutre de guerrier prêt pour les ordres. Je ne peux m'empêcher de regarder le sol et personne ne parle plus. C'était de ma faute si son visage était dans cet état. Pourquoi avais-je voulu rentrer, quelle chose intéressante je pensais trouver ?

Ils me regardent tous. L'un des loups a les épaule et le dos brulé et ne se régénère plus. Il doit être à bout de force mais ne laisse rien paraître. Je secoue alors la tête et remet à plus tard les remords.

- Nous allons devoir rentrer sous nos forme humaine pour essayer de garder le plus de forces possible en cas de mauvaise rencontre. Désirez-vous tout de même chasser avant de repartir?

- Avec cette odeur acide qui émane de nous je doute que l'on puisse trouver quoi que ce soit rapidement.

Je hoche la tête et me tourne vers notre territoire les guidant les dents serrées par la douleur et la honte.

- Comment vais-je expliquer cela au conseil ? soupirais-je.

- Comment expliquer que tu as fais seulement la moitié de ton job? Tu ne pouvais pas savoir. Si tu es confiant ils ne trouveront pas de chose à te reprocher. Tu étais partis explorer, tu as rencontré un problème point. Tu dois aussi être juste avec ceux qui t'ont accompagner. Je doute que les dégâts soient totalement réparables. Conclue Doęs

On avance en silence sur les chemins régulièrement empruntés. Si les ennemis étaient proches ils riraient surement de nous, vaincu en quelques secondes sans rien avoir vu venir. Cependant nous n'avons croisé personne. Après une bonne heure de marche on arrive enfin à la frontière. C'était une chance que leur territoire sois plus petit que le notre. Cependant quelque chose nous intrigue. Personne n'est là. L'anxiété monte alors en moi et je commence a accélérer maladroitement et les guerriers en font de même.

- Todd ? Mon appel tombe dans le vide

- Lohana ? Lohana ? Pareil aucune réponse.

L'anxiété monte de nouveau et je me met à courir. Trébuchant ça et là. Les loups accélèrent aussi. Leurs yeux devenant parfois sombres montrent que eux aussi essayent de joindre leurs proche et n'y parviennent pas. Je finis par me changer en loups et à les devancer. Ils me suivent tant bien que mal mais ne parviennent pas à garder leur forme de loup tant ils sont épuisés par la régénération forcée.

Je cours, je cours mais toujours aucune réponse. Je ne parviens plus à me régénérer et sans que mes coussinets sont a vifs et saignent. D'un seul coup mon corps s'arrête et refuse de bouger. Je me met à gronder. Doęs à prit le dessus.

- Que fais-tu ? grognai-je

- Regarde autour de toi ! Répondit il sèchement.

Devant nous un nuage de fumée grisâtre lèche les racines des arbres en laissant derrière un dépôt brillant. C'était de l'argent. Je me met à paniquer et regarde tout autour de moi. Je trépigne incapable de reprendre le dessus sur Doęs. Le nuage bloque entièrement toute communication, je me sens perdre mes moyens.

Doęs commence à faire le tour du nuage en prenant soin de rester à bonne distance. Soudain une odeur extérieure pique son intérêt. Une voiture avait quitter le lieu du carnage il y a peu de temps.